Publication de l’indicateur "État de conservation des milieux humides naturels"
L’Observatoire national de la biodiversité a publié l’indicateur « État de conservation des milieux humides naturels » qui évalue l’état de conservation des habitats humides d’intérêt communautaire en France métropolitaine sur la période 2007-2012.
A l'échelle nationale, les milieux humides sont parmi les habitats d'importance communautaire dont l'état de conservation est le plus défavorable.
Méthodologie de construction de l’indicateur
Cet indicateur concerne les 76 habitats humides présents en France qui figurent dans l’annexe I de la directive Habitats-Faune-Flore.
5 régions biogéographiques ont été considérées :
- Alpine
- Atlantique (terrestre)
- Continentale
- Méditerranéenne (terrestre)
- Atlantique (marin)
- Méditerranéenne (marin)
Pour classer l'habitat dans un état de conservation favorable, il faut que les 4 paramètres (aire de répartition, surface, structure et fonction, perspectives futures) soient notés « favorables », ou trois « favorables » et un « inconnu ».
Le résultat de chaque évaluation élémentaire (1 type d’habitat dans 1 région biogéographique) est la synthèse des 4 paramètres notés selon une méthode dite « des feux tricolores » (+ un état inconnu). Les évaluations sont obtenues à partir des données et études disponibles, ainsi que sur l'avis d'experts.
Résultats
A l’échelle nationale, tous habitats et régions biogéographiques confondus, seulement 7 % des habitats sont considérés comme ayant un état de conservation favorable, tandis que 51% des habitats sont considérés comme ayant un état de conservation défavorable à mauvais.
Bien que la tendance soit identique, les résultats varient selon la région biogéographique considérée.
Par exemple, les habitats « Alpins » sont moins classés comme « défavorables mauvais » : 21 % des habitats, contre 51% toutes régions confondues. Tandis qu’aucun des habitats « Méditerranéens terrestre » et « Atlantique marins » ne sont considérés somme en état favorable.
Pour un habitat donné, l’état favorable correspond à une aire de répartition stable ou en augmentation ; à une superficie suffisante, stable ou en augmentation ; des structures et un fonctionnement non altérés et des perspectives que cet état perdure dans un futur proche. L’état défavorable peut donc être lié à plusieurs types de causes, mais ce sont principalement les pertes de superficies et les problèmes liés aux structures et aux fonctions qui s’avèrent les plus déclassants. Ces problèmes résultent des pressions passées, présentes ou futures.
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