Définition concertée d’un espace de mobilité sur l’Adour

Page mise à jour le 17/04/2018
Créée le 20/01/2010

L'opération

Catégories Préservation et gestion
Type d'opération Définition de l'espace de mobilité du cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2008
décembre 2022
Linéaire concerné par les travaux 44000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Adour
Distance à la source 72.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 35.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFR237A
FRFR327C
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Communes(s) AIGUILLON (L') (09003)
Région OCCITANIE

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Délimiter un espace de mobilité « admis », allant dans le sens d’une restauration des phénomènes de régulation naturelle propre à la dynamique intrinsèque du cours d’eau</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Définir les principes de gestion appropriés à cet espace</p>
<p style="TEXT-ALIGN: justify">Ne pas augmenter le risque d’inondation</p>

Le milieu et les pressions

<p style="TEXT-ALIGN: justify">L’Adour est un fleuve important par sa taille et plus encore par son débit. Il draine un bassin de 17000 km² et se jette dans l’océan atlantique, au niveau du golfe de Gascogne après un parcours de 309 kilomètres. Cours d’eau de piémont en tresses à forte mobilité, il représente une des principales ressources en matériaux alluvionnaires du bassin Adour-Garonne. L’enjeu majeur lié à son bassin versant est l’agriculture avec environ 50 % de la surface agricole utile (SAU) en cultures irriguées, maïs notamment. Les espèces emblématiques du site sont la Cistude d’Europe, la Loutre d’Europe, la Lamproie marine et la Cordulie à corps fin. A partir des années 60, le lit de l’Adour a connu d’importantes extractions de granulats aussi bien en lit majeur qu’en lit mineur. Ces extractions ont provoqué un important encaissement du lit mineur réduisant de fait la fréquence des inondations dans le lit majeur, la rétraction des zones de divagation, l’abaissement du niveau de la nappe d’accompagnement, la déconnexion des annexes fluviales, etc. En recherchant son nouveau profil d’équilibre, des érosions de berges sont apparues conduisant les gestionnaires à stabiliser son tracé en plan et son profil en long. Des endiguements conséquents, des seuils et des protections de berges (26 % des berges) ont ainsi été mises en place sur l’Adour. La dynamique du cours d’eau a conduit les gestionnaires à entreprendre régulièrement des confortements des protections de berges.</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Sur chacun des deux départements, les deux syndicats de protection contre les inondations n’avaient plus les moyens financiers de poursuivre une politique de lutte systématique contre les érosions et les inondations par la mise en place systématique d’enrochements liés ou libres. Parallèlement, la réglementation ayant aussi évoluée, les protections autres que celles des personnes n’étaient plus accompagnées financièrement par l’État. La politique de la protection systématique des berges par des méthodes classiques a ainsi montré ses limites tant en termes d’efficacité que de coûts. Pour cesser de répondre de façon ponctuelle aux demandes de consolidation de berges sans approche globale, l’Institution Adour et les deux syndicats locaux ont entrepris ensemble une réflexion pour concevoir une gestion intégrée, admise et durable de l’espace de mobilité de l’Adour. Le projet concerté implique les élus locaux, les partenaires institutionnels et les riverains soit : les 17 communes du territoire, les 2 départements, la région, l’Onema, les services de l’État, les fédérations départementales de la pêche, la société d’aménagement foncier et d’établissement rural locale (SAFER) et la chambre d’agriculture.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="TEXT-ALIGN: justify">La concertation avec les acteurs du territoire a donné lieu à la définition d’un espace de mobilité admissible sur 1744 hectares. Cet espace prend en compte les enjeux que les élus ont souhaité protéger de la mobilité du cours d’eau : • protection des habitations contre les inondations et usages telles que les gravières lorsque leur capture peut entraîner une conséquence sur l’intérêt général et/ou la sécurité publique • captage d’eau potable • ponts et autres ouvrages d’art Des travaux sont prévus sur la période 2008 – 2018 et consistent à : • acquérir et échanger des parcelles comprises dans le périmètre défini • gérer la ripisylve et effectuer des plantations avec l’objectif de rétablir l’ancien corridor écologique • reculer et recréer des digues au plus près des enjeux à protéger • en présence d’enjeux liés à la sécurité publique et/ou à l’intérêt général et lorsque ces derniers ne sont déplaçables : protection des berges en génie civil. Ainsi l’espace de mobilité comprend des secteurs où les enjeux humains sont protégés de la dynamique du fleuve pour des raisons de sécurité publique et/ou d’intérêt général et des secteurs où la dynamique du fleuve peut s’exprimer sans entrave.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Déclaration d’Utilité Publique
Nomenclature Eau (installations, ouvrages, travaux et activités)
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Au sein de l’espace de mobilité admissible, le principe premier est la non-intervention. Des interventions ciblées sont envisagées (protection de berges notamment) quand l’Adour menace d’atteindre la limite de l’espace de mobilité admissible et en fonction des enjeux. D’autres types d’intervention sont possibles : • Réouverture de bras • Gestion des structures alluvionnaires • Restauration de la ripisylve, etc. Le second principe est la maîtrise des enjeux: • Implantation limitée de nouveaux enjeux • Modification ou déplacement d’enjeux existants (digues, stations de pompage, routes, canaux …)</p>

Le suivi

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Un état initial sur le fonctionnement hydrogéomorphologique de l&rsquo;Adour a été réalisé par un bureau d&rsquo;étude. Une analyse de photos aériennes et une expertise de terrain ont permis d&rsquo;aboutir à une cartographie précise de l&rsquo;espace de mobilité fonctionnel du cours d&rsquo;eau. Le suivi et l&rsquo;évaluation des travaux est en cours de définition. Ils porteront sur l&rsquo;évolution de l&rsquo;érosion des berges, la stabilisation du fond du lit, les habitats des lits mineur et majeur. Parallèlement une étude sociale sur la perception des riverains et des élus de cet espace de mobilité sera menée.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="TEXT-ALIGN: justify">L’action de délimitation d’un espace de mobilité admis par les gestionnaires a été atteinte et a répondu aux objectifs initiaux. Ainsi 100 % de la masse d’eau est concernée par l’espace de mobilité. Cette action va permettre de restaurer la dynamique du cours d’eau et de favoriser la capacité de rajeunissement/renouvellement des milieux aquatiques associés au fleuve et par conséquent la richesse et la diversité de la mosaïque écologique. Il est encore trop tôt pour évaluer les travaux qui n’ont pas encore été engagés. Il faudra attendre plusieurs années avant d’avoir les premiers résultats. La DUP mise en place sur l’ensemble de l’espace de mobilité admis est apparue indispensable pour donner une existence légale à l’enveloppe de l’espace de gestion. La DUP n’est valable que pour 5 années, une intégration de l’espace de mobilité admis dans les documents d’urbanisme reste donc nécessaire. L’important niveau d’appropriation de la démarche par les élus est lié au fait qu’ils ont décidé eux-mêmes des solutions à adopter. La réflexion a été menée à travers la mise en place d’une concertation active impliquant les élus et les acteurs locaux, aussi bien dans le partage du diagnostic que dans la définition et dans le choix des orientations de gestion. Les usagers et les riverains ont également pu s’exprimer lors d’échanges sur le terrain ou en mairie. Des explications pédagogiques pour les élus, des journées « grand public » et des expositions expliquant le fonctionnement hydro-géomorphologique de l’Adour ont aussi été organisées en amont de la prise de décision. Économiquement, la comparaison entre le programme 1997-2007 et le futur programme montre un gain financier dans le temps en partie lié à la durée de vie limitée de certains aménagements (enrochement libre qui est emporté par la dynamique du fleuve en 4 à 5 ans). Une évaluation des gains économiques sera à réaliser à la fin des 10 années du programme au vu des actions prévues, réellement réalisées ou non.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Le projet a été valorisé localement au niveau des techniciens de rivière du bassin Adour-Garonne mais aussi au niveau des élus.</p>


Coûts

<p style="TEXT-ALIGN: justify">Coût prévisionnel sur la période 2005 – 2018.</p>
Coût des études préalables 130 000 € HT
Coût des acquisitions 737 514 € HT
Coût des travaux et aménagement 2 580 300 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 3 732 814 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Sur la période 2005 – 2007 : agence de l’eau : 80% - Institution Adour : 20% - Sur la période 2008 – 2018 : agence de l’eau : 56 % - conseil régional : 17 % - Etat : 7% - Institution Adour : 20%
Partenaires techniques du projet - agence de l’eau - conseil régional - Etat


Maître d'ouvrage Institution Adour

Contacts Fréderic Ré
 
frederic.re@institution-adour.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p style="TEXT-ALIGN: justify">GEODIAG (2007). Action test "reconquête de l'espace de mobilité de l'Adour". Engagement de la phase de concertation. Approche technico-socio-économique. Acceptabilité de l'action-test et de sa mise en œuvre, Institution Adour: 48 + annexes.</p>
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