action visant à rétablir les processus naturels qui ont été altérés

Restauration du lit du (fossé de la Hutte) par reméandrage et suppression de trois seuils à Vouneuil-sur-Vienne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Biodiversité
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2011
février 2012
Linéaire concerné par les travaux 400 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Fossé de la Hutte
Distance à la source 0.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.20 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
0.70 m
Pente moyenne 20.00 ‰
Débit moyen 0.00 m3/s

Contexte réglementaire Réserve Naturelle Nationale
Autres du Pinail
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non concerné

Référence du site Natura 2000
FR5410014
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) VIENNE (86)
Communes(s) VOUNEUIL-SUR-VIENNE (86298)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Améliorer la biodiversité.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques et les habitats.
Rétablir la continuité écologique.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La réserve naturelle du Pinail est l&rsquo;unique réserve na&shy;turelle nationale (RNN) du département de la Vienne. Elle est située sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne à 15 km au sud de Châtellerault et à 30 km au nord-est de Poitiers. D&rsquo;une superficie de 135 hectares, la RNN fait partie intégrante des 800 hectares de &laquo; la Petite Forêt &raquo; ou &laquo; Pinail &raquo; située tout au nord de la forêt domaniale de Moulière appartenant au site Natura 2000 &laquo; Forêt de Moulière, landes du Pinail, bois du Défens, du Fou et de la Roche de Bran &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Ce classement en réserve protège des milieux relictuels de landes à bruyères appelés localement <em>brandes</em>. Les landes de la réserve ont la particularité d&rsquo;être criblées de plus de 5 000 fosses dont environ 3 000 sont des mares permanentes. Ces fosses résultent de l&rsquo;extraction, durant plus de dix siècles, de la pierre meulière, à l&rsquo;origine du nom de la forêt de Moulière.</p><p style="text-align: justify;">La RNN du Pinail est créée en 1980 pour préserver ces milieux originaux de l&rsquo;enrésinement et du com&shy;blement des mares. Elle est gérée par l&rsquo;Association de gestion de la réserve du Pinail (Gerepi), adminis&shy;trée par différents collèges représentant l&rsquo;ensemble des acteurs concernés : l&rsquo;Office national des forêts, la commune de Vouneuil-sur-Vienne, l&rsquo;ACCA locale (as&shy;sociation de chasse), l&rsquo;Université de Poitiers, Vienne Nature, l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et le Centre permanent d&rsquo;ini&shy;tiatives pour l&rsquo;environnement (CPIE) Seuil du Poitou.</p><p style="text-align: justify;">La flore et la faune liées aux landes et mares humides de la RNN sont particulièrement riches et originales. On y trouve entre autres quatre plantes protégées au niveau national, 49 espèces de libellules (parmi lesquelles la leucorrhine à large queue dont c&rsquo;est la seule station régionale), l&rsquo;écrevisse à pieds blancs (seule population européenne connue vivant en mare), 12 espèces ou hybrides d&rsquo;amphibiens, 13 taxons d&rsquo;algues vertes, 37 oiseaux nicheurs, 710 es&shy;pèces de champignons, 410 espèces végétales&hellip; Ce sont au total 2 700 espèces qui y sont répertoriées. Le ruisseau, dit <em>fossé de la Hutte</em>, contribue à la diver&shy;sité de la réserve en abritant notamment plusieurs odonates inféodés à des eaux plus courantes comme l&rsquo;agrion de Mercure, la cordulie à taches jaunes et la cordulie métallique.</p><p style="text-align: justify;">Ce petit cours d&rsquo;eau temporaire de 800 m de long prend naissance dans la réserve à une altitude de 135 m et rejoint le Rivau d&rsquo;Aillé, un affluent de la Vienne. Durant la période d&rsquo;exploitation des pierres meulières, ce fossé est creusé, rectifié et élargi. Trois seuils constitués de remblais de pierres et de terre sont construits à la fin du XIXe siècle. Faute d&rsquo;entretien et en l&rsquo;absence d&rsquo;une forte énergie hydraulique, le fond du cours d&rsquo;eau s&rsquo;est peu à peu envasé et comblé par la végétation et des atterrissements. Par endroits, le fos&shy;sé se transforme en zones lentiques tandis qu&rsquo;ailleurs les écoulements de surface disparaissent.</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail
Carte de localisation du fossé de la Hutte dans la réserve naturelle du Pinail

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le projet de restauration du fossé de la Hutte est por&shy;té par Gerepi, auprès du Syndicat de rivière Vienne et affluents dans le cadre du contrat territorial Vienne aval 2007-2012 dédié à l&rsquo;entretien et à la restaura&shy;tion du bassin. Ce contexte permet d&rsquo;obtenir des financements pour la restauration de milieux d&rsquo;eaux courantes, rares sur la réserve, favorisant ainsi la conservation ou la restauration d&rsquo;habitats d&rsquo;espèces sensibles.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux de restauration débutent en septembre 2011, à la fin de l&rsquo;été afin de limiter le dérange&shy;ment pour la faune (notamment la nidification des oiseaux), et de profiter des faibles débits. Dans un premier temps, la végétation rivulaire est fauchée manuellement sur tout le linéaire pour assurer une bonne visibilité du lit pendant les travaux. Puis, les trois obstacles à l&rsquo;écoulement en remblai de pierres et de terre sont dérasés à la pelle mécanique.</p><p style="text-align: justify;">Dans un deuxième temps, en octobre 2012, après un repérage exhaustif à pied des habitats sensibles présents, un nouveau lit est créé et aménagé dans le fond du talweg existant. La restauration du lit mineur dans le champ d&rsquo;expansion naturel des crues s&rsquo;avère en effet impossible, le lit majeur ayant été complè&shy;tement bouleversé par les carriers. Tout d&rsquo;abord, les berges et le fond du lit majeur existant sont ter&shy;rassés de manière à remobiliser les matériaux pier&shy;reux naturellement présents et à évacuer les zones d&rsquo;atterrissement vaseux végétalisées. Les sédiments sableux et graveleux, plus intéressants pour les larves d&rsquo;invertébrés, sont conservés. C&rsquo;est le principe des lits emboités de dimensions restreintes mais adaptées au contexte de source et de faible amplitude des débits qui est mis en œuvre. Aucune recharge granulomé&shy;trique n&rsquo;est réalisée car l&rsquo;apport de matériaux exo&shy;gènes aurait changé l&rsquo;équilibre physico-chimique de ce milieu acide peu riche.</p><p style="text-align: justify;">Les contraintes d&rsquo;accès aux rives et la sensibilité des habitats en fond de fossé (cariçaie ou phragmitaie sur fonds meubles) rendent difficile la phase de travaux. Des précautions sont nécessaires pour l&rsquo;accès des engins qui sont choisis pour s&rsquo;adapter aux contraintes locales et à la sensibilité des sols : mini-pelle à l&rsquo;aval, pelle à long bras à l&rsquo;amont.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration au titre de la loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p class="CM7" style="line-height:12.15pt">Il est décidé de laisser un nouvel équilibre naturel se mettre en place, notamment en ce qui concerne la reprise de la végétation pionnière.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Gerepi réalise un suivi régulier de la faune et de la flore de l&rsquo;ensemble de la réserve naturelle depuis 1996, ce qui donne une bonne connaissance de l&rsquo;état initial du fossé avant travaux. En ce qui concerne le fossé de la Hutte, des suivis des libellules de l&rsquo;en&not;semble du linéaire (divisé en une dizaine de tronçons homogènes) sont menés tous les ans en juin, juillet et août.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premières observations et suivis réalisés depuis la fin des travaux sont plutôt positifs. L&rsquo;eau des précipitations et des mares ruisselle à nou&shy;veau en surface dans le fossé de la Hutte et non plus en souterrain entre les dépressions stagnantes. Ainsi, conformément aux objectifs du projet, un habitat d&rsquo;eau courante est restauré.</p><p style="text-align: justify;">Ceci permet l&rsquo;installation d&rsquo;un cortège d&rsquo;espèces associées. Ainsi, la surface du fossé colonisée par des characées est passée de quelques placettes à l&rsquo;ensemble du linéaire. De même, une dizaine de nouvelles espèces d&rsquo;odonates sont recensées et le nombre total d&rsquo;individus observés est multiplié par cinq en trois ans. En revanche, dès l&rsquo;année suivant les travaux, en 2013, la restauration de la continuité écologique et des écoulements de surface entre le fossé et les mares amont a permis la colonisation par la perche-soleil, une espèce classée nuisible (article R. 432-5 du Code de l&rsquo;environnement). Elle n&rsquo;avait jamais été observée auparavant dans le fossé de la Hutte et le Rivau d&rsquo;Aillé. Il aurait été préférable d&rsquo;an&shy;ticiper cet impact potentiel de l&rsquo;aménagement.</p><p style="text-align: justify;">Les travaux ont permis la participation d&rsquo;Audacie, structure d&rsquo;insertion par l&rsquo;activité économique (SIAE). Ainsi, lors de la phase de fauche manuelle de la végé&shy;tation, plusieurs personnes connaissant des difficul&shy;tés d&rsquo;accès à la vie professionnelle ont pu avoir une activité et acquérir de nouvelles compétences.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Ces travaux et les gains environnementaux qui en découlent sont présentés et interpré&shy;tés dans les différents rapports d&rsquo;activité et d&rsquo;étude annuels publiés par Gerepi. Une publication scientifique spécifique est actuellement en cours de rédaction. Une fois finalisée, les résultats seront vulga&shy;risés dans différents journaux naturalistes.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des travaux annexes à la restauration : 2 990 €
Coût des études préalables 0 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 4 950 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 3 560 € HT
Coût total de l’opération 11 500 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), DREAL Poitou-Charentes (30 %), Département de la Vienne (20 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, Conseil scientifique de la réserve du Pinail.


Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail

Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
  Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Maître d'ouvrage Gerepi, Association de gestion de la réserve du Pinail
Contacts Pascal Dubech et Yann Sellier, Gerepi
Téléphone: 05 49 02 33 47
gerepi@free.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Rapports annuels d&rsquo;étude de la réserve naturelle nationale du Pinail. Yann Sellier. 2011 à 2016.</p>

Restauration de la sinuosité du ruisseau des Pennes à Chasseneuil-sur-Bonnieure

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 14/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Biodiversité

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2011
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 280 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le ruisseau des Pennes
Distance à la source 5.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.00 m
2.50 m
Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 0.01 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRFRR4654
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Adour-Garonne
Département(s) CHARENTE (16)
Communes(s) CHASSENEUIL-SUR-BONNIEURE (16085)
Région NOUVELLE-AQUITAINE

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Valoriser le site d’un point de vue paysager.
Sensibiliser les enfants à la gestion de l’eau.
Mettre en place un projet expérimental.
Restaurer les habitats aquatiques.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un petit cours d&rsquo;eau de 13 km de long, affluent rive gauche de la Bonnieure. Sur son bassin versant de 12 km2, l&rsquo;occupation du sol est surtout agricole. Le cours d&rsquo;eau s&rsquo;écoule dans la zone du karst de la Rochefoucauld, ce qui induit des pertes (gouffre) dans le lit mineur et des assecs en période estivale.</p><p style="text-align: justify;">Le ruisseau des Pennes est un cours d&rsquo;eau de première catégorie piscicole, abritant la truite fario, le vairon et la loche. Il est rectifié dans les années 1980, sur sa partie aval, lors de la création des lotissements à la périphé&shy;rie de Chasseneuil-sur-Bonnieure. Ces travaux de reca&shy;librage et de reprofilage ont pour conséquence l&rsquo;ho&shy;mogénéisation des écoulements et des habitats et un appauvrissement de la diversité biologique. En amont de cette zone, le ruisseau s&rsquo;écoule dans un espace entre&shy;tenu comme &laquo; espace vert &raquo; mais le lit y est linéaire et dépourvu de ripisylve.</p>
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière
Carte du ruisseau de Penne à Chasseneuil-sur-Bonnière

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hy&shy;draulique (SIAH) du bassin de la Bonnieure sou&shy;haite réaliser des travaux de restauration hydro&shy;morphologique sur certains cours d&rsquo;eau afin de disposer de sites expérimentaux et de vitrines.</p><p style="text-align: justify;">À l&rsquo;origine, le projet consiste en un projet pé&shy;dagogique, à destination des scolaires de la commune. Centré sur l&rsquo;arbre et son rôle en bor&shy;dure de cours d&rsquo;eau, il comporte la plantation d&rsquo;une ripisylve. Ce projet pédagogique s&rsquo;inscrit dans le cadre du programme pédagogique <em>&laquo;À l&rsquo;école de la forêt &raquo;</em>, opération interministérielle d&rsquo;éducation au développement durable de la forêt. Initiée par l&rsquo;école primaire de Chasse&shy;neuil-sur-Bonnieure et le syndicat, cette action est élaborée avec le Centre d&rsquo;études techniques et d&rsquo;expérimentations forestières (CETEF) de la Charente, pour le choix des essences à replanter le long du ruisseau des Pennes.</p><p style="text-align: justify;">La mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure met à dispo&shy;sition des terrains en bordure du ruisseau. La maî&shy;trise foncière de la commune et le mandat d&rsquo;élu du président du SIAH au conseil municipal permettent la réalisation de travaux de reméandrage du ruis&shy;seau des Pennes, en mettant en avant la valorisation paysagère de ce site, au cœur d&rsquo;un lotissement com&shy;munal. Pour le syndicat, il s&rsquo;agit d&rsquo;expérimenter trois techniques de reméandrage : réalisation de petites sinuosités en décaissant des berges, déplacement du lit avec méandrage et remise en fond de talweg du lit avec méandrage.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux se déroulent en trois phases, sur trois années (2011 à 2013), correspondant à trois secteurs d&rsquo;expérimentations de reméandrage :</p><ul><li style="text-align: justify;">secteur 1 (aval) : méandrage peu marqué par dé&shy;caissement des berges ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 2 (intermédiaire) : déplacement du lit avec méandrage marqué ;</li><li style="text-align: justify;">secteur 3 (amont) : remise en fond de talweg du lit avec méandrage plus ou moins marqué.</li></ul><p style="text-align: justify;">Avant travaux, les anciens méandres n&rsquo;étaient pas vi&shy;sibles. Les berges et le lit du cours d&rsquo;eau sont travail&shy;lés au tractopelle, afin de dessiner les sinuosités. Le lit du cours d&rsquo;eau est ensuite rechargé en granulats issus d&rsquo;une carrière proche du site.</p><p style="text-align: justify;">En complément, des plantations d&rsquo;essences adaptées sont réalisées pour reconstituer la ripisylve. Une cen&shy;taine d&rsquo;arbres est plantée au total.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration simplifiée de travaux en cours d'eau:
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau

La gestion

<p>Le site est géré comme espace vert : la commune as&shy;sure la tonte et le nettoyage autour des plantations en haut de berge.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Il n&rsquo;est pas réalisé d&rsquo;état initial avant les travaux en raison des asséchements régulièrement observés sur cette portion du ruisseau. Aucun suivi n&rsquo;est mis en place à l&rsquo;issue des travaux.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération allonge le linéaire du ruisseau. Elle permet de diversifier les écoulements et les habitats sur 200 m de cours d&rsquo;eau. Des observations ponc&shy;tuelles permettent d&rsquo;observer en 2015 un cortège in&shy;téressant d&rsquo;invertébrés. D&rsquo;un point de vue paysager, le résultat est positif. Les plantations d&rsquo;arbres participent à l&rsquo;attrait du site. Les avis des riverains sont positifs.</p><p style="text-align: justify;">Les objectifs pédagogiques sont remplis. L&rsquo;exercice de communication renforce l&rsquo;ancrage communal du Syndicat auprès des habitants et sensibilise les jeunes générations au thème de la rivière durant trois an&shy;nées, notamment sur la présence d&rsquo;arbres en bor&shy;dure de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Sur le plan technique, l&rsquo;opération expérimentale ne s&rsquo;est pas avérée concluante pour les secteurs 1 et 2. En effet, dans le premier, la faiblesse des sinuosités a entrainé une forte érosion malgré une pente plus faible. Dans le second, le gabarit du lit mineur est plus conforme, avec une pente un peu plus mar&shy;quée ; cependant, une recharge en granulats serait nécessaire pour améliorer le fonctionnement hydro&shy;morphologique. Dans le secteur 3 (amont), le gabarit du lit est bien dimensionné pour une crue biennale et l&rsquo;amplitude des sinuosités est adaptée à la dyna&shy;mique du ruisseau.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet est une vitrine en matière de restauration de cours d&rsquo;eau pour le SIAH de la Bonnieure.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">le président du syndicat étant membre du conseil municipal, cela a facilité les échanges pour une bonne compréhension du projet et l&rsquo;intégration des objectifs écologiques à l&rsquo;objectif paysager ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;implication du technicien du CETEF dans le projet pédagogique apparait également comme un point positif, dans le choix des essences choisies.</li></ul><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de cette opération :</p><ul><li style="text-align: justify;">la présence d&rsquo;une buse à l&rsquo;aval du linéaire restauré laisse peu de marge de manœuvre pour la modifica&shy;tion du profil en long ;</li><li style="text-align: justify;">le projet a soulevé quelques réticences avant les travaux, certains riverains ne voyant pas l&rsquo;utilité d&rsquo;un reméandrage et craignant une intensification des inondations ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;entretien des abords du ruisseau est également apparu comme sujet à inquiétude pour les riverains.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, les craintes des riverains semblent apaisées sur le risque inondation. L&rsquo;accueil du nouvel aménagement paysager est positif.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">La restauration du ruisseau des Pennes est valorisée pendant les travaux, en s&rsquo;ap&shy;puyant sur les actions de plantation de la ripisylve avec les enfants. De nombreux articles sont publiés à cette occasion dans la presse locale.</p><p style="text-align: justify;">Un panneau est installé en bordure du ruisseau ; il illustre l&rsquo;évolution du profil du cours d&rsquo;eau.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques

Coûts

Coût des plantations: 2060 €
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 2 980 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil régional (pour les plantations)
Partenaires techniques du projet - Onema, CETEF


Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure

Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure
 
siah.bonnieure@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage Mairie de Chasseneuil-sur-Bonnieure
Contacts Emmanuel Rojo-Diaz, SIAH Bonnieure

siah.bonnieure@wanadoo.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li><em>Répertoire d&rsquo;exemples du réseau des TMR (technicien médiateur de rivière) : http://www.cpa-lathus.asso.fr/tmr/ fichiers/113/53/E%20ROJODIAZ%20-%20Travaux%20 de%20remeandrage%20et%20plantation.pdf </em></li><li><em>La Charente Libre, archives : http://www.charentelibre.fr </em></li></ul>

Reméandrage de la Veyre en amont du lac d’Aydat

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 14/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2010
avril 2011
Linéaire concerné par les travaux 1100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Veyre
Distance à la source 5.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
2.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 6.60 ‰
Débit moyen 0.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR2250
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) PUY-DE-DOME (63)
Communes(s) AYDAT (63026)
SAULZET-LE-FROID (63407)
Région AUVERGNE-RHONE-ALPES

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques et le fonctionnement hydromorphologiques.
Améliorer la qualité de l’eau.
Créer des connexions latérales (zones humides).
Recréer des zones d’expansion de crues.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Veyre est issue de la confluence de la Narse et du Labadeau qui prennent naissance dans les Monts Dore. Longue de 35 km, elle alimente le lac d&rsquo;Aydat puis rejoint l&rsquo;Allier. La Veyre en amont du lac est classée en liste 1 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement avec la présence de truites et de ses espèces d&rsquo;accompagne&shy;ment. Son bassin versant d&rsquo;une superficie de 168 km2 est principalement occupé, sur sa partie amont, par des éle&shy;vages bovins de production laitière (56 %) et des espaces forestiers (38 %).</p><p style="text-align: justify;">Au cours des années 1970 et 1980, des actions de rectifi&shy;cation et de recalibrage sont entreprises sur la Veyre pour favoriser l&rsquo;écoulement rapide des eaux, assurer un drai&shy;nage des terres et étendre la superficie agricole exploi&shy;table en réduisant le lit majeur. Au total, près de 1 100 m de cours d&rsquo;eau sont rectifiés. Ces aménagements limitent grandement les capacités d&rsquo;habitat du ruisseau pour la truite (forte vitesse d&rsquo;écoulement, diminution de la diversité des substrats, incision du lit, etc.) et réduisent sa capacité autoépuratrice.</p><p style="text-align: justify;">Le lac d&rsquo;Aydat, plus grand lac naturel d&rsquo;Auvergne, est une retenue formée il y a plus de 8 500 ans par une coulée de lave qui a barré le cours de la Veyre. Ce lac, zone touristique, connaît depuis de nombreuses années une eutrophisation surtout due aux rejets agricoles et domestiques et à une diminution de la capacité auto-épuratrice naturelle, avec notamment la destruction d&rsquo;une zone humide et la rectification des cours d&rsquo;eau en amont du lac.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte locale de la Veyre en amont du lac d'Aydat
Carte locale de la Veyre en amont du lac d'Aydat

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le reméandrage de la Veyre était inscrit depuis 2005 dans l&rsquo;ancien contrat de rivière <em>&laquo; Vallée de la Veyre - Lac d&rsquo;Aydat &raquo;</em> porté par le Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l&rsquo;Auzon (SMVVA). Ce contrat avait pour vocation principale de réduire l&rsquo;apport de matières phosphorées sur le bassin versant qui entraine l&rsquo;eutrophisation du lac d&rsquo;Aydat. L&rsquo;opération prévue ini&shy;tialement consistait en une simple reconnexion d&rsquo;un ancien méandre sur une parcelle. Lors de ses prospec&shy;tions de terrain, le technicien de rivière repère d&rsquo;autres anciens méandres aux alentours. Une forte concerta&shy;tion est nécessaire pour obtenir l&rsquo;accord de tous les propriétaires et aménager leurs parcelles (abreuvoirs, clôtures) pour que l&rsquo;exploitation des terres ne soit pas pénalisée par le projet. L&rsquo;opération, au final, porte sur environ un kilomètre de cours d&rsquo;eau.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent à reprendre les anciens méandres pour allonger le lit mineur de plus de 500 m. Pour cela les anciens tracés encore visibles sur le terrain ou sur les cartes cadastrales sont utilisés.</p><p style="text-align: justify;">Deux profils types sont conçus :</p><ul><li style="text-align: justify;">dans les secteurs rectilignes, les pentes des berges sont faibles et identiques de part et d&rsquo;autre ;</li><li style="text-align: justify;">dans les secteurs méandrés, la berge concave pré&shy;sente une forte pente et la berge convexe une faible pente, pour favoriser les phénomènes d&rsquo;érosion et de dépôt naturels.</li></ul><p style="text-align: justify;">Avant les travaux, une gestion sélective de la ri&shy;pisylve et l&rsquo;enlèvement des clôtures sont nécessaires pour faciliter l&rsquo;accès des engins et dégager l&rsquo;emprise des travaux. Le bois coupé valorisable est laissé à la disposition des propriétaires, les branchages étant broyés sur place.</p><p style="text-align: justify;">Ce nouveau lit est rechargé très ponctuellement, par reprise des substrats présents dans l&rsquo;ancien tracé. Après cette intervention, la recharge sédimentaire devrait se faire naturellement depuis l&rsquo;amont.</p><p style="text-align: justify;">Une pêche électrique de sauvetage est réalisée. Le cours d&rsquo;eau est provisoirement dévié vers un bief à proximité afin de pouvoir travailler &laquo; hors d&rsquo;eau &raquo; et recouper les anciens méandres avec le cours actuel.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien lit est remblayé avec les restes de terrasse&shy;ment, les merlons de curage de l&rsquo;ancien recalibrage complétés par un apport de matériaux.</p><p style="text-align: justify;">Une fois le ruisseau en eau, la ripisylve est reconsti&shy;tuée par plantation de différentes essences le long du nouveau tracé. Des clôtures, abreuvoirs et pon&shy;tons sont mis en place. Pour compléter ces travaux, un réseau de mares est créé par simple creusement de dépressions afin de favoriser la biodiversité.</p>

La démarche réglementaire


Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p>Aucune gestion particulière n&#39;est mise en place.</p>

Le suivi

<p>L&rsquo;état initial est réalisé en 2010, pour caractériser les compartiments hydromorphologiques, physico-chimiques et biologiques avec les poissons, la macrofaune benthique et les diatomées. Le suivi post travaux est mené annuellement depuis 2011 sur quatre stations.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération de reméandrage a permis d&rsquo;augmenter le linéaire du cours d&rsquo;eau, en passant de 1 120 m à plus de 1 640 m.</p><p style="text-align: justify;">Les suivis hydromorphologiques de 2011 et 2012 montrent un fonctionnement qui se rapproche de celui attendu sur la Veyre. Cependant, la création des nouveaux méandres et l&rsquo;allongement du linéaire pro&shy;voquent une diminution de la pente du cours d&rsquo;eau et ainsi de sa puissance. Le dépôt des matières fines et le colmatage des substrats qui en résulte sont tem&shy;poraires. En effet, la zone des travaux est toujours en cours d&rsquo;évolution : si les premières observations de 2015 tendent à montrer un début d&rsquo;amélioration probable liée aux crues, les suivis futurs confirmeront cette tendance.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi du peuplement piscicole met lui aussi en évi&shy;dence une lente amélioration. Un an après travaux, le peuplement est quasiment identique à l&rsquo;état avant travaux. Les suivis piscicoles postérieurs montrent une augmentation des densités de truite fario et chabot, ainsi que l&rsquo;apparition du vairon sur le site re&shy;méandré. Ces trois espèces indiquent une améliora&shy;tion du peuplement.</p><p style="text-align: justify;">Au niveau du suivi de la macrofaune benthique, la variété taxonomique passe d&rsquo;environ trente espèces en 2010 à plus de quarante espèces en 2014, indi&shy;quant une bonne à très bonne qualité d&rsquo;habitats. Le suivi des diatomées montre aussi une améliora&shy;tion du peuplement entre 2010 et 2014. Celle-ci est cependant observée à la fois sur la zone rectifiée non restaurée et la zone restaurée ; les travaux de reméandrage n&rsquo;en sont donc a priori pas la seule cause.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;analyse de la physico-chimie de l&rsquo;eau indique une qualité située entre &laquo; bonne &raquo; et &laquo; très bonne &raquo;, les matières phosphorées étant les plus pénalisantes avec un pic en fin d&rsquo;été et début d&rsquo;automne. L&rsquo;épan&shy;dage régulier sur ce territoire est l&rsquo;une des expli&shy;cations possibles à cette observation. Le suivi de la qualité physico-chimique avant travaux n&rsquo;étant pas disponible, il est difficile d&rsquo;évaluer l&rsquo;impact du re&shy;méandrage de la Veyre sur ce volet. La restauration des connexions latérales (zones d&rsquo;expansions des crues, linéaire plus important, mares, zones humides) devrait favoriser une meilleure autoépuration.</p><p style="text-align: justify;">Au-delà de l&rsquo;aspect écologique, les aménagements sont fonctionnels. Les exploitants ont ainsi pu profi&shy;ter de l&rsquo;implantation de nouvelles clôtures, d&rsquo;abreu&shy;voirs et de passages aménagés. Les différents parte&shy;naires de cette opération sont satisfaits des résultats visuels.</p><p style="text-align: justify;">D&rsquo;autres actions ont été menées suite à ce reméan&shy;drage, comme la création de la zone humide d&rsquo;Aydat et des travaux d&rsquo;assainissement.</p><p style="text-align: justify;">Dans le nouveau contrat territorial de la Veyre, une action de reméandrage est prévue. L&rsquo;opération de la Veyre servira de retour d&rsquo;expériences et d&rsquo;appui à la communication auprès des propriétaires des par&shy;celles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette opération, emblématique sur le ter&shy;ritoire, a suscité un grand intérêt au ni&shy;veau régional. De nombreux articles sont parus dans différents journaux locaux (<em>La Montagne, Le Paysan d&rsquo;Auvergne</em>, le bulletin de la commune d&rsquo;Aydat, etc.). L&rsquo;opération a également été relayée par la radio et la télévision (<em>France Bleu Pays d&rsquo;Au&shy;vergne</em>, <em>France 3 Auvergne</em> et <em>Clermont Première</em>).</p><p style="text-align: justify;">Tous les ans, des visites sont organisées pour présenter ce projet et sensibiliser les étudiants de différents niveaux allant de la terminale jusqu&rsquo;au master ainsi que les élus et autres partenaires.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 22 570 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 58 380 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 81 790 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire-Bretagne (AELB) 40 % ; FEDER 23,3 % ; Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l’Auzon 20 % - Conseil départemental 10,4% ; Conseil régional 6,3 %.
Partenaires techniques du projet - Onema, AELB, Fédération départementale de pêche du Puy-de-Dôme, Gergovie Val d’Allier communauté - Les Cheires communauté, Conseil régional d’Auvergne, Conseil départemental 63, DREAL Auvergne - Direction départementale des territoires 63, Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, - Schéma d’aménagement de gestion des eaux Allier, Conservatoire des espaces naturels d’Auvergne - Ligue de protection des oiseaux d’Auvergne, chambre d’agriculture - association Aquaveyre, sociétés locales de pêche privée.


Maître d'ouvrage Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l'Auzon (SMVVA)

Contacts
  SMVVA 13 rue principale, 64450 Saint-Saturnin 04 73 39 04 68
aurelien.mathevon@smvva.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Reméandrage d&rsquo;une portion du cours d&rsquo;eau &laquo; LaVeyre &raquo; - Dossier de demande d&rsquo;autorisation au titre des articles L.214.1 et L214.6 du Code de l&rsquo;environnement.<br />Corridor, avril 2010, 43 pages.<br />&bull; Reméandrage d&rsquo;une portion du cours d&rsquo;eau &laquo; La Veyre &raquo; - Notice technique et plans de récolement. Corridor, juin 2011, 17 pages.</p>

Restauration de la sinuosité du Neubaechel et d’une zone d’expansion des crues à Eckwersheim

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Réduction des risques d’inondation
Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2013
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 2100 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Neubaechel
Distance à la source 8.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17 (partie aval)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCR197
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) BAS-RHIN (67)
Communes(s) ECKWERSHEIM (67119)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Réduire les risques d’inondations.
Restaurer les processus et caractéristiques hydromorphologiques.
Restaurer une trame verte et bleue.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Neubaechel est classé en liste 1 et 2 (art. L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement) sur sa partie aval avant sa con&shy;fluence avec le Landgraben. Long de 11 km, ce cours d&rsquo;eau draine un bassin versant de 76 km2. Ce bassin est principa&shy;lement occupé par des grandes cultures (maïs, betterave, céréales, houblon, etc.) qui favorisent le lessivage des sols et l&rsquo;apport de matières en suspension dans le cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim est traversée par de grandes voies de circulation : canal de la Marne au Rhin, ligne de TGV, futur grand contournement ouest reliant les auto-routes A4 et A35 à la voie rapide du Piémont des Vosges.</p><p style="text-align: justify;">Une station d&rsquo;épuration est située en amont de la com&shy;mune d&rsquo;Eckwersheim. Elle rejetait, avant sa mise aux normes en 2012, une partie des effluents directement dans le Neubaechel, provoquant une disparition des poissons comme le montre l&rsquo;inventaire de 2009.</p><p style="text-align: justify;">Le Neubaechel a été recalibré au XIXe et XXe siècle lors des remembrements agricoles. Cette rectification a eu plusieurs conséquences : in&shy;cision et encaissement profond du lit, création de zones d&rsquo;érosion importantes, homogénéisa&shy;tion des habitats, déconnection de la zone rivu&shy;laire du lit mineur du cours d&rsquo;eau, inondations courtes dans le temps mais de grande ampleur.</p><p style="text-align: justify;">Depuis 1970, le Neubaechel est busé sur 300 m dans la traversée d&rsquo;Eckwersheim. Cet ouvrage limite la continuité écologique (longitudinale et latérale) et pose également des problèmes hydrauliques car il est sous-dimensionné en période de fortes crues.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La commune d&rsquo;Eckwersheim connait en 2008 un épisode pluvieux intense qui provoque des coulées d&rsquo;eaux boueuses sur les terres agricoles et sature le réseau d&rsquo;assainissement. Ces phénomènes fréquents en Alsace génèrent des dégâts importants sur les parcelles agricoles mais également directement dans les communes. Au-delà des actions conduites sur l&rsquo;occupation des sols et les pratiques agricoles, la so&shy;lution de la création, à l&rsquo;amont du village, d&rsquo;un bar&shy;rage écrêteur des crues est retenue. Il doit remplacer un ancien ouvrage de protection, non fonctionnel en 2013. Cette solution vise à écrêter les pics de crues (objectif crue décennale) en augmentant la capacité de stockage en lit majeur hors des zones à enjeux et ainsi réduire les inondations. Pour concilier les ob&shy;jectifs de réduction des risques d&rsquo;inondations avec la restauration écologique du cours d&rsquo;eau, l&rsquo;Euromé&shy;tropole de Strasbourg prend la maîtrise d&rsquo;ouvrage du projet et propose la solution plus ambitieuse de faire sinuer le lit dans une bande de 6 m de largeur.</p><p style="text-align: justify;">Pour faire accepter ce projet de restauration, une concertation est entreprise par l&rsquo;Eurométropole de Strasbourg avec la chambre d&rsquo;agriculture, les pro&shy;priétaires riverains, la commune, le conseil départe&shy;mental et l&rsquo;association foncière. Cette concertation ainsi que l&rsquo;investissement de l&rsquo;association foncière et de la mairie d&rsquo;Eckwersheim permettent, malgré quelques réticences, d&rsquo;obtenir l&rsquo;autorisation des pro&shy;priétaires des parcelles concernées par les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Deux autres terrains sont acquis sur la partie aval du site pour créer un réseau de mares et une zone d&rsquo;ex&shy;pansion des crues par déviation du lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;acceptation est facilitée par l&rsquo;argument que le talu&shy;tage des bandes enherbées en pente douce ne remet pas en cause la surface agricole et réduit les risques de crues sur ces terres.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">En amont et en aval de la commune, les travaux consistent à élargir le lit moyen du Neubaechel. La reconstitution d&rsquo;un système de lits emboîtés est ainsi favorisée. Les travaux comprennent la mise en place d&rsquo;un lit mineur d&rsquo;étiage concentrant les écoulements en périodes de basses eaux, la création de banquettes et d&rsquo;une zone de &laquo; divagation &raquo; permettant d&rsquo;aug&shy;menter la capacité de stockage des eaux lors des crues annuelle à biennale. Le Neubaechel charriant beau-coup de matières en suspension, des dépôts localisés devraient se former sur certaines zones permettant la création d&rsquo;un chenal d&rsquo;écoulement préférentiel. Les berges sont talutées en pente douce et ensemencées sans maintien par un géotextile. Sur les zones sen&shy;sibles à l&rsquo;érosion, des saules sont plantés en pieds de berges pour maintenir la bande enherbée. La ripisylve est volontairement plantée de façon discontinue pour améliorer la diversité d&rsquo;habitats et permettre la reco&shy;lonisation du site par l&rsquo;agrion de Mercure. Des hélo&shy;phytes sont plantées ponctuellement pour favoriser la colonisation et impulser un début de sinuosité.</p><p style="text-align: justify;">Les deux parcelles acquises, en aval de la commune, sont défrichées partiellement et surcreusées pour renforcer leur caractère humide (ancien étang com&shy;blé). Le Neubaechel est dévié vers cette zone humide par terrassement d&rsquo;un nouveau lit afin d&rsquo;apporter une nouvelle zone de divagation et d&rsquo;expansion des crues. Trois mares, alimentées par un fossé de drai&shy;nage du canal de la Marne au Rhin, sont creusées à proximité de cette déviation.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère

La gestion

<p style="text-align: justify;">Une fauche des berges est réalisée par les proprié&shy;taires pour conserver les bandes enherbées.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un suivi photographique est mis en place par l&rsquo;Euro&not;métropole de Strasbourg sur plusieurs lieux de cette opération afin de suivre année après année l&rsquo;évolution des travaux de restauration. L&rsquo;état initial est réalisé en 2006 pour la macrofaune benthique et en 2009 pour les peuplements piscicoles sur les stations placées en amont de la commune d&rsquo;Eckwersheim. L&rsquo;état post-travaux pour les poissons et la macro&not;faune benthique est effectué en 2013 et 2014 sur les stations de mesure placées en amont et en aval d&rsquo;Eckwersheim.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La mise aux normes de la station d&rsquo;épuration en 2012, couplée à la restauration du Neubaechel en 2013, a permis d&rsquo;améliorer sensiblement la qua&shy;lité de l&rsquo;eau et des habitats, et donc du milieu. Le cours d&rsquo;eau retrouve progressivement un équilibre morphologique. La recolonisation par la végétation a déjà entrainé la formation de zones de dépôts (banquette naturelle) resserrant les écoulements, conformément aux attentes. Les berges se sont vé&shy;gétalisées ; on note toutefois le développement excessif de phragmites sur certains tronçons où ces plantes étaient déjà présentes. Les mares sont bien alimentées en eau et sont également colonisées par la végétation ; elles offrent une diversité d&rsquo;habitats supplémentaire intéressante.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi du peuplement piscicole ne montre pas d&rsquo;amélioration : aucun poisson n&rsquo;a été observé après travaux en 2013 sur le site restauré à l&rsquo;amont du vil&shy;lage. Ceci est dû en grande partie au temps nécessaire à la recolonisation du milieu par le peuplement piscicole. Le busage du cours d&rsquo;eau sur 300 m en aval de la zone de pêche reste difficilement franchissable par les poissons présents dans le bassin versant, ren&shy;dant la reconquête de ce milieu plus difficile. Les inventaires piscicoles menés quelques kilomètres en aval d&rsquo;Eckwersheim en 2013 montrent une recoloni&shy;sation du cours d&rsquo;eau, avec trois espèces pêchées à Vendenheim (goujon, rotengle et perche soleil) et dix espèces à Reichstett (goujon, ablette, épinoche, chevesne, vandoise, etc.) liée à la mise aux normes de la station d&rsquo;épuration.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des macro-invertébrés révèlent aussi une très légère amélioration entre 2011 et 2013. Malgré le caractère récent de la restauration, la présence d&lsquo;espèces menacées et classées en liste rouge en Alsace observée sur le site restauré (bécas&shy;sine des marais, agrion de Mercure, criquets ensan&shy;glantés) montre une amélioration des habitats et de la qualité de l&rsquo;eau, favorable à la présence de ces espèces d&rsquo;intérêt.</p><p style="text-align: justify;">Les retours sur cette opération sont positifs dans l&rsquo;en&shy;semble : le cours d&rsquo;eau reprend sa place dans le paysage et joue mieux son rôle de stockage des crues, le risque d&rsquo;inondation semble avoir été réduit en aval de la zone d&rsquo;expansion des crues. Depuis les tra&shy;vaux, un seul agriculteur a signalé l&rsquo;inondation plus régulière de sa prairie située en face de la zone de divagation, posant des problèmes pour le pâturage des bovins.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point positif de cette opération </strong>est le gain éco&shy;logique significatif apporté par une action de cette ampleur à un coût raisonnable.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points négatifs de cette action</strong> restent la colo&shy;nisation massive des berges et des rives par les hé&shy;lophytes, notamment des phragmites et la menthe aquatique. En 2016, on constate cependant que la ri&shy;pisylve s&rsquo;est très bien implantée et constitue déjà une bonne trame verte arborée dans la plaine agricole. À noter également que vu la très faible puissance du cours d&rsquo;eau, un véritable ajustement et une restaura&shy;tion morphologique de la rivière n&rsquo;apparaitront qu&rsquo;à long terme.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Eurométropole de Strasbourg a reçu, conjointement avec le maître d&rsquo;œuvre et les entreprises, le <em>Grand prix national du génie écologique</em> en 2014 pour cinq opérations qu&rsquo;elle a conduites sur son territoire, dont l&rsquo;opération de restauration du Neubaechel.</p>
Grand prix national du génie écologique, 2014

Coûts

Coût des études préalables 27 570 € HT
Coût des acquisitions 8 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 354 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 389 570 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p>&laquo; [&hellip;] La commune d&rsquo;Eckwersheim a participé de près<br />à cette action ambitieuse pour faciliter les négociations<br />et servir de relai local. Les travaux ont été bien<br />acceptés par la population qui comprenait l&rsquo;utilité<br />écologique et fonctionnelle qu&rsquo;ils apportaient. Autrefois<br />le cours d&rsquo;eau n&rsquo;était qu&rsquo;une ligne droite sans<br />aucun attrait. Après les travaux, le cours d&rsquo;eau revit et<br />a retrouvé sa place dans le paysage. &raquo;</p><p>Doris Hahn, ancien maire d&rsquo;Eckwersheim</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin Meuse (AERM) : 60 % , Communauté urbaine de Strasbourg / Eurométropole de Strasbourg : 40 %.
Partenaires techniques du projet - Association foncière, Chambre d’agriculture, Onema, AERM, Fédération départementale de pêche 67, - SAMU de l’environnement


Maître d'ouvrage Eurométropole de Strasbourg

Contacts
  Eurométropole de Strasbourg 1 parc de l'étoile - 67076 Strasbourg Cedex
remy.gentner@strasbourg.eu

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Liste des lauréats du Grand prix 2014 du génie écologique.<br />Ministère de l&rsquo;écologie, du développement<br />durable et de l&rsquo;énergie. Consultable sur : http://www.<br />developpement-durable.gouv.fr/Grand-prix-nationaldu-<br />genie.html<br />&bull; Avant-projet. Programme pluriannuel de réhabilitation<br />des cours d&rsquo;eau sur le territoire de la Communauté<br />Urbaine de Strasbourg (2010-2012). Aménagement du<br />Neubaechel à Eckwersheim. SINBIO, Novembre 2010.<br />&bull; Restauration du Neubaechel à Eckwersheim : recréation<br />d&rsquo;une zone de divagation et retalutage des bandes<br />enherbées en pente douce. Eurométropole.<br />&bull; Élaboration du plan de gestion pluriannuel des cours<br />d &lsquo;eau non domaniaux du bassin versant du Landgraben<br />au sein de la Communauté urbaine de Strasbourg.<br />Sogreah, mars 2009.</p>

Diversification des écoulements et amélioration de la fonctionnalité des mares de la forêt domaniale de la Reine

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Biodiversité
Milieux humides

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2012
juin 2014
Linéaire concerné par les travaux 14500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rupt de Mad
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné

Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné

Nom
Distance à la source

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
1.50 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
1.50 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné

Longueur

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRCD275
FRCR338
Référence du site Natura 2000
FR4112004
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhin-Meuse
Département(s) MEURTHE-ET-MOSELLE (54)
Communes(s) ANSAUVILLE (54019)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les milieux humides.
Améliorer la biodiversité (faune et flore).
Réduire les assecs.
Mettre en place un projet expérimental.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Les forêts domaniales de la Reine et Catena de Rangeval sont des massifs forestiers dits de forêt humide localisés dans la dépression de la Woëvre. Les nombreuses mares, les prairies et les forêts forment des mosaïques d&rsquo;habitats favorables pour plusieurs espèces patrimoniales et/ou protégées comme le castor, la leucorrhine à gros thorax ou encore l&rsquo;agrion de mercure. La forêt est à ce titre classée site Natura 2000 et contient des espaces naturels d&rsquo;intérêt reconnu. Le massif forestier est alimenté par un réseau hydrographique dense, formé de trois ruisseaux principaux et de leurs affluents. Ces cours d&rsquo;eau de tête de bassin s&rsquo;écoulent sur une plaine marneuse, leur dynamique est faible avec pour la plupart d&rsquo;entre eux des assecs récurrents. Historiquement, des drains et des fossés ont été créés par les moines au Moyen-âge pour drainer les terres et alimenter les étangs de pisciculture. Ces fossés ont été curés une dernière fois en 1980. Ces aménagements ont eu pour conséquence de rendre les cours d&rsquo;eau rectilignes avec des faciès d&rsquo;écoulements peu diversifiés. Le drainage des terres provoque également l&rsquo;assèchement des milieux forestiers humides provoquant une diminution de la population de chêne pédonculé.</p><p style="text-align: justify;">Les mares représentent des milieux favorables au développement d&rsquo;espèces aquatiques inféodées à ces milieux comme les batraciens. L&rsquo;origine de ces mares serait, pour la plupart, liée à d&rsquo;anciennes exploitations d&rsquo;argile pour les briqueteries et les tuileries. Ces mares ont été drainées entre 1966 et 1977, entrainant le comblement de certaines et ainsi une perte de diversité d&rsquo;habitats.</p>
Carte des mares de la forêt domaniale de la Reine
Carte des mares de la forêt domaniale de la Reine

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le site classé Natura 2000 fait l&rsquo;objet d&rsquo;un document d&rsquo;objectif en décembre 2012. Suite à cette étude, l&rsquo;Office national des forêts (ONF) élabore un projet de restauration en s&rsquo;appuyant notamment sur des retours d&rsquo;expériences de l&rsquo;ONF Alsace et de l&rsquo;ONF Franche-Comté. Ce projet est retenu dans le cadre d&rsquo;un appel à projet du ministère chargé de l&rsquo;Écolo&shy;gie dans la catégorie <em>&laquo; Restauration de milieux re&shy;marquables ou sensibles &raquo;</em>. Il suscite l&rsquo;enthousiasme de nombreux partenaires qui soutiennent cette dé&shy;marche.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les ruisseaux et leurs affluents sont restaurés et/ou aménagés selon différentes méthodes :</p><ul><li style="text-align: justify;">sur les ruisseaux rectilignes et surcalibrés, une sinuo&shy;sité est recréée en implantant en quinconce des épis peignes (pieux en bois) entrelacés de branchage ;</li><li style="text-align: justify;">pour limiter l&rsquo;enfoncement du lit mineur, des seuils en bois sont disposés tous les 50 m de façon à retenir les sédiments ;</li><li style="text-align: justify;">pour reconnecter les berges avec le cours d&rsquo;eau, elles sont retalutées en pente douce, notamment par déblai/remblai des merlons de curage ;</li><li style="text-align: justify;">pour restaurer la fonctionnalité globale, des tra&shy;vaux de reméandrage sont menés. Une série de bou&shy;chons sont placés dans le lit rectiligne afin que le cours d&rsquo;eau déborde vers l&rsquo;ancien lit méandriforme préalablement terrassé. La succession de bouchons doit de plus diversifier les habitats en créant des an&shy;nexes hydrauliques.</li></ul><p style="text-align: justify;">Les mares sont restaurées selon les méthodes suivantes :</p><ul><li style="text-align: justify;">rebouchage des drains par pose de bouchons de terre d&rsquo;une longueur de 3 à 5 m à partir de l&rsquo;embou&shy;chure des drains ;</li><li style="text-align: justify;">curage des mares et création d&rsquo;une surprofondeur en zone centrale.</li></ul>

La démarche réglementaire


Note d'incidence Natura 2000
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.3.0 (A) Plans d’eau, permanents ou non

La gestion

<ul><li style="text-align: justify;">Suivi des différents aménagements par l&rsquo;ONF de Meurthe-et-Moselle.</li><li style="text-align: justify;">Gestion des boisements riverains des travaux afin d&rsquo;apporter plus de lumière sur le cours d&rsquo;eau et les mares pour que les macrophytes se développent.</li></ul>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Aucun état initial n&rsquo;est fait sur cette opération. L&rsquo;état post travaux est réalisé un an après travaux. Ce suivi a pour objectif d&rsquo;observer l&rsquo;évolution des groupements végétaux dues aux modifications des conditions d&rsquo;engorgement du sol. Ce suivi est mis en place pour cinq sites dont un site témoin. L&rsquo;ensemble des aménagements et des mares est cartographié et décrit. Par ailleurs, des profils en long et en travers sont relevés sur certaines stations des cours d&rsquo;eau afin de juger de l&rsquo;efficacité des aménagements. Les 116 mares de la forêt de la Reine sont prospectées, référencées et décrites pour relever toute trace de dégradation (érosion, débordement, etc.) et évaluer les surfaces en eau.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">14,5 km de cours d&rsquo;eau ont été restaurés et/ou amé&shy;nagés. Un an après les travaux, 75 mares sont en eau contre 27 auparavant. Le nombre de mares est donc multiplié par trois malgré la faible pluviométrie.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, des débordements vers des zones d&rsquo;expansion des crues et des zones de dépôts dans le lit mineur sont observés. L&rsquo;expansion des crues permet d&rsquo;alimenter les zones humides à proximité et aura peut-être par la suite une incidence sur la compo&shy;sition des essences d&rsquo;arbres. Les zones de dépôts sont le signe de la reprise d&rsquo;une dynamique d&rsquo;écoulement et de transport sédimentaire plus naturelle.</p><p style="text-align: justify;">En revanche, les gains liés aux mesures de réduction de l&rsquo;enfoncement du lit et de diversification des profils (disposition d&rsquo;épis peigne et de microseuils) ne sont pas immédiatement visibles. Ceci était en partie atten&shy;du car il s&rsquo;agit de cours d&rsquo;eau de faible puissance spé&shy;cifique qui parfois sont en eau seulement une partie de l&rsquo;année. De manière générale, les épis peignes ne remplissent pas encore leur rôle de rétention des sé&shy;diments et de reprise de la dynamique d&rsquo;écoulement. Les microseuils provoquent, pour certains, une rup&shy;ture de la continuité écologique avec un creusement d&rsquo;une fosse en aval. Aucune amélioration concernant les assecs n&rsquo;est relevée pour le moment.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;inventaire phytosociologique, réalisé en 2014 juste après les travaux, montre un engorgement du sol décroissant au fur et à mesure de l&rsquo;éloignement des cours d&rsquo;eau. Les habitats présents sont des chênaies pédonculées à primevère élevée, à faciès plus ou moins humides. Les prochains relevés permettront d&rsquo;évaluer l&rsquo;évolution des groupements végétaux vers des habitats plus humides de type aulnaies ou frê&shy;naies marécageuses.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts</strong> de cette action sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la prise en compte de différents enjeux écologiques (gestion forestière, mares) ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;amélioration des fonctionnalités des cours d&rsquo;eau et des zones humides de tête de bassin versant.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles</strong> de cette action concernent :</p><ul><li style="text-align: justify;">la difficulté d&rsquo;implication des communes voisines qui n&rsquo;ont pas souhaité que des travaux du même type soient réalisés sur les parties mitoyennes, entre le domaine communal et la forêt domaniale ;</li><li style="text-align: justify;">l&rsquo;attrait du projet a été fort la première année après la fin des travaux, mais aujourd&rsquo;hui un manque de communication est à déplorer autour de la suite de ce projet.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Cette opération a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un repor&shy;tage par la chaîne de télévision France 3. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhin-Meuse (AERM) fait visiter ce site tous les ans aux étudiants d&rsquo;AgroParisTech : le but est de montrer les méthodes de gestion des zones humides et de restauration/aménagement des cours d&rsquo;eau. Une visite de chantier a été organisée à la fin des travaux par l&rsquo;ONF pour l&rsquo;ensemble des partenaires associés et des panneaux ont été disposés dans la forêt domaniale de la Reine et de Rangeval pour expliquer les travaux.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 20 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 285 830 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 13 540 € HT
Coût total de l’opération 269 370 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhin Meuse (AERM) 70 %, fonds FEDER 27 %, auto-financement 3 %
Partenaires techniques du projet - Direction départemental des territoires 54, AERM, Office national de chasse et de la faune sauvage - Onema, Parc naturel régional de Lorraine, DREAL Lorraine, Fédération départementale de pêche 54


Maître d'ouvrage Office national des forêts de Meurthe-et-Moselle

Contacts Laurent Heurteur, ONF 54
  5 rue Girardet - CS 65219 - 54052 Nancy
ag.meurthe-et-moselle@onf.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Élaboration d&rsquo;un programme de restauration des cours<br />d&rsquo;eau et zones humides sur les forêts domaniales de Rangeval<br />et de la Reine. MC Schmitt. ONF, 2010.<br />&bull; Contribution à la réalisation d&rsquo;un suivi de travaux de restauration<br />de la forêt domaniale de la Reine. Réalisation<br />d&rsquo;un état des lieux initial et d&rsquo;un protocole de suivi d&rsquo;habitats<br />forestiers. C. Mimran-Allin. AgroParisTech. ONF, 2014.<br />&bull; Suivi des travaux de restauration des cours d&rsquo;eau et zones<br />humides de la Reine. M. Vibert. ONF, 2014.<br />&bull; Documents d&rsquo;objectifs : site Natura 2000 &laquo; forêt humide<br />de la Reine et caténa de Rangeval &raquo;. Parc naturel régional<br />de Lorraine. Décembre 2012.</p>

Modification de la géométrie du lit mineur de l’OEuf à Pithiviers-le-Vieil

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2011
juillet 2011
Linéaire concerné par les travaux 800 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Oeuf
Distance à la source 15.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 0.53 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR93A
Référence du site Natura 2000
FR2400524
FR2400523
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) LOIRET (45)
Communes(s) PITHIVIERS-LE-VIEIL (45253)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les carctéristiques hydromorphologiques.
Améliorer de l'eau, en favorisant l'autoépuration par la diversification des faciès d'écoulements.
Reconnecter les zones humides alluviales.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Œuf, cours d&rsquo;eau de 82 km de long, est un affluent de l&rsquo;Essonne s&rsquo;écoulant sur le plateau de la Beauce. Il est ali&shy;menté par la nappe de Beauce. Son bassin versant s&rsquo;étend sur une superficie de 285 km2. L&rsquo;activité du bassin est prin&shy;cipalement agricole avec des problématiques d&rsquo;intrants (engrais, produits phytosanitaires) et de drainage des terres. La présence de centres urbains, notamment Pithi&shy;viers, proche de la tête de bassin versant, et d&rsquo;industries génère des pollutions ponctuelles récurrentes. En aval de la commune de Pithiviers-le-Vieil, l&rsquo;Œuf a également connu des pollutions régulières causées par des eaux plu&shy;viales non traitées et une station d&rsquo;épuration qui fonc&shy;tionnait mal. Celle-ci a été mise aux normes en 2009. D&rsquo;un point de vue quantitatif, les prélèvements importants dans la nappe de Beauce pour l&rsquo;alimentation en eau po&shy;table, l&rsquo;irrigation et l&rsquo;approvisionnement des industriels jouent un rôle prépondérant dans la fluctuation des débits de l&rsquo;Œuf, pouvant être impactant en période d&rsquo;étiage. D&rsquo;autant que la nature kars&shy;tique de la nappe la rend plus vulnérable aux pollutions.</p><p style="text-align: justify;">Concernant l&rsquo;aspect morphologique, cette rivière est recalibrée entre 1960 et 1970 dans le cadre du re&shy;membrement agricole. On note également une opé&shy;ration de curage et de rectification des méandres en 1985, principalement dans le secteur de Pithiviers-le-Vieil. Au cours de ces périodes, l&rsquo;ensemble des petits chevelus situés en amont sont drainés et la majorité des exploitations abandonnent le pâturage au pro&shy;fit des cultures plus intensives, détruisant ainsi les prairies humides associées. Ce recalibrage a pour ef&shy;fet d&rsquo;élargir le lit mineur de l&rsquo;Œuf et de rendre son tracé rectiligne. L&rsquo;étalement de la lame d&rsquo;eau et la réduction des connexions latérales avec les berges, occasionnés par la dépose des matériaux de curage sur les berges, rendent le ruisseau plus sensible aux pollutions, avec une perte de fonctionnalité globale. Les conséquences de ces modifications hydromor&shy;phologiques sont nombreuses avec notamment un réchauffement des eaux, la dégradation de la quali&shy;té physico-chimique, avec des phénomènes d&rsquo;eutro&shy;phisation, et la réduction de la diversité des habitats. Le peuplement piscicole originel en est modifié, avec une disparition progressive des espèces d&rsquo;eaux vives (truite fario, vairon et chabot) au profit d&rsquo;espèces d&rsquo;eaux plus lentiques tel que le gardon, la loche franche et l&rsquo;épinochette.</p>
Carte locale de l'Oeuf à Pithiviers-le-Vieil
Carte locale de l'Oeuf à Pithiviers-le-Vieil

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">En 2006-2007, une étude globale des milieux est réali&shy;sée sur les bassins versants amont de l&rsquo;Essonne en col&shy;laboration avec les chambres d&rsquo;agriculture et des mé&shy;tiers du Loiret. Ce diagnostic définit les principaux en&shy;jeux du Contrat global Essonne amont signé en 2007 pour une durée de cinq ans et porté par le Syndicat mixte de l&rsquo;Œuf et de l&rsquo;Essonne (SMOE) créé en 2006.</p><p style="text-align: justify;">Ce contrat considère la restauration hydromorpho&shy;logique comme l&rsquo;un des enjeux majeurs pour le bassin versant de l&rsquo;Œuf. Des actions sont souhaitées par certains élus et propriétaires riverains qui y voient la possibilité de redonner au ruisseau son aspect naturel. Pour réaliser ces actions de restauration, le technicien de rivière du SMOE, interlocuteur privilé&shy;gié sur ce territoire, met en place une concertation avec l&rsquo;ensemble des acteurs techniques et finan&shy;ciers. Il rencontre également les différents proprié&shy;taires pour expliquer le bien-fondé de la restaura&shy;tion hydromorphologique en mettant en avant la plus-value écologique, paysagère et financière pour leurs terrains. Lors de ces rencontres, aucune opposi&shy;tion forte ne se manifeste. Toutefois, quelques per&shy;sonnes expriment des craintes quant à l&rsquo;évolution de la faune piscicole, pensant que la diminution de la hauteur d&rsquo;eau provoquera celle du nombre d&rsquo;indivi&shy;dus. L&rsquo;absence d&rsquo;usages forts sur ces parcelles favo&shy;rise également la mise en place de l&rsquo;opération.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent en la reprise des merlons de curage et au terrassement des berges sur 800 m. Les matériaux sont utilisés au fur et à mesure pour créer des banquettes enherbées et resserrer le lit mineur : ils sont déposés et tassés avec le godet sans stabilisa&shy;tion pour permettre au cours d&rsquo;eau de se réajuster si nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Avant le terrassement, une coupe sélective de la ri&shy;pisylve est réalisée pour faciliter l&rsquo;accès des engins de chantiers. Les résidus de coupe sont réutilisés et répartis sous les banquettes pour créer une assise. La face des banquettes exposées au courant (en rive concave) est gardée volontairement abrupte pour que la rivière recrée elle-même des sous-berges. Les banquettes non exposées au courant (en rive convexe) sont travaillées en pente douce. Elles sont ensemencées avec un mélange de graminées carac&shy;téristiques des prairies humides pour fixer le substrat et limiter la repousse des orties ou des espèces inva&shy;sives. Ce tapis végétal permet également de piéger les graines des végétaux inféodés aux milieux hu&shy;mides, transportées par le cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant

La gestion

<p style="text-align: justify;">Fauches d&rsquo;espèces nitrophiles et dégagement des repousses de saules et de frênes réalisés par une en&shy;treprise d&rsquo;insertion au cours des deux années suivant les travaux.</p>

Le suivi

<p>Aucun état initial n&rsquo;est fait sur ce site. Un suivi post travaux de la faune piscicole est programmé en 2015, soit trois ans après les travaux, au milieu du tronçon restauré.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Une semaine après la fin des travaux, 25 à 30 cm de sédiments fins (vases, limons) sont transportés naturellement vers l&rsquo;aval et déposés en sortie de méandre. Trois semaines après les travaux, le substrat naturel est décolmaté et laisse place à des éléments plus grossiers, attendus dans ce type de cours d&rsquo;eau (sables, graviers, blocs). Les algues filamenteuses et les lentilles d&rsquo;eau qui colonisaient ce linéaire de cours d&rsquo;eau disparaissent et l&rsquo;Œuf retrouve une eau plus claire (moins chargée en matières en suspension).</p><p style="text-align: justify;">Cette opération a ainsi permis de rétablir la diversité d&rsquo;écoulements, de substrats et d&rsquo;habitats. L&rsquo;échantillonnage du peuplement piscicole mis en place sur ce site n&rsquo;est pas encore disponible. Cepen&shy;dant l&rsquo;évolution positive de la qualité du peuplement piscicole observée sur un site à proximité, ayant subi le même type d&rsquo;opération, permet d&rsquo;être optimiste sur les résultats à venir,&nbsp; avec, notamment, le retour d&rsquo;espèces comme le chabot et la vandoise.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site, on observe aussi une augmentation de la diversité des odonates et de la flore aquatique avec l&rsquo;apparition dans le lit mineur de callitriche, de faux cressons et, sur les berges, d&rsquo;iris des marais, de bal&shy;dingère, de carex et de myosotis aquatique. Cette amélioration de la biodiversité est en lien direct avec les modifications hydromorphologiques et sédimen&shy;taires du linéaire restauré. Cette opération apporte aussi une plus-value paysagère non négligeable appréciée par la population locale. Cette dernière, sensibilisée par la communication faite par le tech&shy;nicien de rivière, va aujourd&rsquo;hui spontanément vers le SMOE pour réaliser ce type de travaux. Victime de son succès, le SMOE ne peut répondre actuellement à toutes les sollicitations.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point fort de cette opération</strong> est la poursuite de ce type d&rsquo;action par le SMOE sur d&rsquo;autres portions de l&rsquo;Œuf, le but étant une restauration complète de la rivière sur 10 km. Ainsi, un chantier similaire est entrepris en 2015 sur un linéaire de 620 m dans le même secteur (amont du pont de Brinvilliers).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible de cette action</strong> est l&rsquo;impossibilité de ramener le lit dans ses anciens méandres, cela en rai&shy;son des différents compromis nécessaires.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération n&rsquo;a pas eu d&rsquo;incidence sur les deux sites Natura 2000 présents dans la zone concernée par les travaux mais elle contribue en partie à améliorer les connexions avec les zones humides avoisinantes. Ces deux sites Natura 2000 sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la forêt d&rsquo;Orléans et sa périphérie constituée de boisements caducifoliés et de zones humides (étangs, tourbières, marais) en fond de vallée ;</li><li style="text-align: justify;">la vallée de l&rsquo;Essonne et ses vallons caractérisés par des habitats forestiers, des vallées et des coteaux.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le SMOE amène les élus et les propriétaires sur les sites restaurés pour les encourager à entreprendre des actions similaires sur leur propriété. Le site restauré de Segray a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une visite de terrain avec le préfet du Loiret, la directrice de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, l&rsquo;ensemble des signataires du contrat et d&rsquo;autres partenaires locaux. Chaque année, des élèves et étudiants (du niveau primaire au master) visitent ces différents sites. Cette action a été reprise dans les journaux locaux et a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un reportage diffusé sur la chaîne France 3.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des aménagements complémentaires : 900 € Le coût du suivi a été pris en charge par la FDAAPPMA 45.
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 11 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 12 560 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (40 %) ; Conseil départemental du Loiret (30 %) ; - Conseil régional du Centre (10 %) ; Syndicat mixte de l’OEuf et de l’Essonne (20 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, DDT du Loiret - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Loiret (FDAAPPMA 45)


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de l'Oeuf et de l'Essonne (SMOE)
Contacts
  SMOE - 1, allée de la Mairie-Ecoles 45590 Ondreville-sur-Essonne
smoe@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Bilan 2007 des sites témoins de la qualité des eaux.<br />Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie. 2007, 2 pages.</p>

Suppression des merlons de curage pour reconstituer le matelas alluvial de l’Amasse à Saint-Règle

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression des contraintes latérales
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
avril 2010
juin 2013
Linéaire concerné par les travaux 2300 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Amasse
Distance à la source 25.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
7.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
7.00 m
Pente moyenne 3.00 ‰
Débit moyen 0.45 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRGR2222
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Loire-Bretagne
Département(s) INDRE-ET-LOIRE (37)
Communes(s) SAINT-REGLE (37236)
SOUVIGNY-DE-TOURAINE (37252)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Réduire les risques inondation.
Améliorer les capacités auto-épuratoire du cours d'eau.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Amasse est un affluent rive gauche de la Loire. Long de 25 km, il prend sa source dans la forêt de Chaumont. Son bassin versant de 136 km2 est localisé dans les départe&shy;ments du Loir-et-Cher et de l&rsquo;Indre-et-Loire. Les zones fo&shy;restières et les grandes cultures occupent la moitié amont du bassin alors que les zones de pâturage sont majori&shy;taires sur l&rsquo;aval.</p><p style="text-align: justify;">D&rsquo;importantes concentrations en nutriments (phosphore, nitrates) et en matières en suspension impactent signi&shy;ficativement la qualité de l&rsquo;eau de l&rsquo;Amasse. Une faible capacité auto-épuratrice combinée à des concentrations élevées en nutriments favorise le phénomène d&rsquo;eutrophi&shy;sation visible dans cette rivière (proliférations végétales).</p><p style="text-align: justify;">Des travaux de rectification du lit de l&rsquo;Amasse ont été ré&shy;alisés des années 1950 aux années 1980. Lors des travaux de recalibrage, le cours d&rsquo;eau a été élargi et les matériaux de curage n&rsquo;ont pas été exportés : ils ont été déposés sur les rives formant à certains endroits, des amas de 0,5 à 2 m3 par mètre linéaire (ml).</p><p style="text-align: justify;">Leurs im&shy;pacts sur le fonctionnement de l&rsquo;Amasse sont nombreux :</p><ul><li style="text-align: justify;">diminution des connexions latérales par la pré&shy;sence de ces merlons de curage qui cloisonnent la rivière dans son lit mineur. Les milieux aqua&shy;tiques (zones humides, annexes hydrauliques, etc.), autrefois alimentés en période de crues, se retrouvent déconnectés du lit mineur ;</li><li style="text-align: justify;">suppression des zones d&rsquo;expansion des crues qui augmente les risques d&rsquo;inondations, avec des enjeux urbains et agricoles en aval et en amont des travaux de recalibrage ;</li><li style="text-align: justify;">surélargissement du lit mineur provoquant l&rsquo;homogénéisation des écoulements, des faciès ainsi que des habitats ;</li><li style="text-align: justify;">diminution de matériaux mobilisables, due aux prélèvements dans le lit mineur lors du cu&shy;rage, responsable de son incision.</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ensemble de ces facteurs est préjudiciable à une bonne diversité des habitats, notamment pour l&rsquo;an&shy;guille et le brochet dont les populations diminuent sur ce bassin versant. La truite est également absente à cause des nombreuses perturbations (rupture de la continuité écologique, destruction des habitats de reproduction suite au curage, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les merlons de curage sont colonisés par une ripisylve trop dense, responsable d&rsquo;un ombrage excessif. L&rsquo;en&shy;tretien des berges par les propriétaires est difficile (problème d&rsquo;accessibilité). On observe la formation d&rsquo;embâcles impactant également les écoulements.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, un seuil infranchissable, à la confluence avec la Loire, forme un obstacle à la continuité écolo&shy;gique. Sur l&rsquo;ensemble de cette rivière, on a recensé plus d&rsquo;une dizaine d&rsquo;anciens seuils de moulins.</p>
Carte locale de l'Amasse à Saint-Règle
Carte locale de l'Amasse à Saint-Règle

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Amasse est une rivière &laquo; non domaniale &raquo; dont l&rsquo;entretien est de la responsabilité des propriétaires riverains en contrepartie de droit d&rsquo;usages. Mais, au cours du XXe siècle, l&rsquo;intérêt économique s&rsquo;est es&shy;tompé avec la disparition des activités de meunerie et des activités industrielles utilisant la force motrice, ainsi qu&rsquo;avec le recul de l&rsquo;élevage dans la vallée. Les propriétaires riverains ont progressivement arrêté l&rsquo;entretien de la rivière, entraînant le développe&shy;ment anarchique de la végétation rivulaire et provo&shy;quant d&rsquo;importantes perturbations du fonctionne&shy;ment hydraulique de la rivière.</p><p style="text-align: justify;">De plus, à la fin de ce siècle, des pollutions chro&shy;niques et parfois massives sont constatées. Elles sont surtout liées au développement d&rsquo;une urbanisation non maîtrisée (eaux résiduaires) ou aux rejets de nouvelles activités industrielles ou agroalimentaires.</p><p style="text-align: justify;">À leur création, les deux syndicats de rivière existants sur l&rsquo;Amasse (un par département), ont pour objectifs :</p><ul><li><p style="text-align: justify;">de permettre un meilleur entretien du cours d&rsquo;eau ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">de réduire les dysfonctionnements hydrauliques ;</p></li><li><p style="text-align: justify;">d&rsquo;identifier les sources de pollution.</p></li></ul><p style="text-align: justify;">En 1996, pour assurer une gestion globale et cohé&shy;rente de la rivière, ces deux syndicats fusionnent. Une étude globale ou &laquo; contrat vert rivière propre &raquo; abou&shy;tit à des travaux d&rsquo;entretien de la végétation et de stabilisation des berges durant la période 1999-2003.</p><p style="text-align: justify;">Suite à un bilan de ces travaux, un contrat territorial relatif à l&rsquo;entretien et à la restauration de l&rsquo;Amasse et de ses affluents est établi pour une durée de cinq ans (2010-2014) dont les actions visent à atteindre les objectifs de bon état écologique. Les actions de ce contrat concernent principalement :</p><ul><li style="text-align: justify;">la restauration de l&#39;hydromorphologie via des recharges sédimentaires;</li><li style="text-align: justify;">des suppressions de merlons laissés par les curages successifs;</li><li style="text-align: justify;">des effacements d&#39;ouvrages pour restaurer la continuité écologique.</li></ul><p style="text-align: justify;">La mise en place de ce contrat fait l&#39;objet de concertation au travers de réunions publiques et de plaquettes d&#39;informations pour sensibiiser les propriétaires et riverains à la restauration des milieux aquatiques et faciliter l&#39;acceptation de l&#39;opération avant sa réalisation.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Cette opération de restauration se déroule sur quatre ans (2010-2013) en plusieurs phases de travaux. Elle concerne surtout la commune de Saint-Règle mais aussi, en 2013, celle de Souvigny-de-Touraine.</p><p style="text-align: justify;">En préalable à cette opération, l&rsquo;entretien ou la coupe de la ripisylve est nécessaire pour faciliter l&rsquo;ac&shy;cès des engins de chantier au cours d&rsquo;eau, en vue de reprendre les merlons de curage et restaurer une ri&shy;pisylve jugée localement trop dense.</p><p style="text-align: justify;">Les merlons sont terrassés pour créer des banquettes dans le lit mineur de l&rsquo;Amasse (resserrement de la section d&rsquo;écoulement du lit mineur par terrassement des matériaux en alternance rive gauche et rive droite) et reconstituer le matelas alluvial grâce à la réinjection des matériaux initialement retirés. Cette recharge en matériaux indigènes est complétée avec des granulats de carrière. Des cordons de cailloux sont déposés pour protéger les banquettes contre une trop forte érosion ; des radiers sont réalisés entre les banquettes. Celles-ci ne sont pas ensemencées ni stabilisées par du génie végétal afin que le cours d&rsquo;eau puisse les remobiliser naturellement.</p><p style="text-align: justify;">En accompagnement de ces travaux, le Syndicat de l&rsquo;Amasse d&rsquo;Indre-et-Loire met en place, avec les pro&shy;priétaires des moulins, une ouverture hivernale coor&shy;donnée des ouvrages (novembre et décembre) pour restaurer la continuité du transport sédimentaire.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Aucune.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé en 2010 au Moulin Givry, quelques kilomètres en aval du secteur restauré. Il s&rsquo;appuie sur un inventaire du peuplement piscicole réalisé par pêche à l&rsquo;électricité (IPR) et une analyse de la faune macro-invertébrée benthique grâce au protocole IBGN (indice biologique global normalisé). Par ailleurs, un programme d&rsquo;analyses sur la physico-chimie classique et les pesticides est mis en œuvre par le syndicat de l&rsquo;Amasse, au niveau de cinq stations réparties sur le linéaire du cours d&rsquo;eau. Un suivi post-travaux a été fait sur la même station en 2015 pour les deux indices. Il est prévu de poursuivre ce suivi dans le cadre du nouveau contrat territorial.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Bien qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas eu de suivi hydromorphologique, la veille visuelle des aménagements réalisés a permis de constater que les secteurs restaurés ont retrouvé une bonne diversité d&rsquo;écoulements et des substrats diversifiés. Les matériaux des merlons de curage ré&shy;introduits dans le lit mineur ont rapidement été re&shy;mobilisés. Un an après travaux, les banquettes non ensemencées se sont végétalisées, permettant leur stabilité et le retour d&rsquo;une connexion latérale.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;analyse comparative pré et post travaux montre pour ce cours d&rsquo;eau l&rsquo;apparition d&rsquo;un groupe polluosensible de trichoptères (macro-invertébrés), les <em>Glossosomati&shy;dae</em>, indicateur d&rsquo;une amélioration de la qualité bio&shy;logique. Cependant, la population d&rsquo;invertébrés ben&shy;thiques reste majoritairement composée de taxons polluorésistants, indicateurs d&rsquo;une perturbation de la qualité physico-chimique du cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, la densité de chabots (<em>Cottus gobio</em>) a été multipliée par 25. Ce changement indique que le milieu restauré présente des habitats favorables à cette espèce tels que des écoulements plus rapides et un matelas alluvial graveleux. On note également l&rsquo;apparition d&rsquo;espèces telles que le barbeau fluviatile ou le chevesne, qui traduit une légère amélioration de la qualité du peuplement pisciaire.</p><p style="text-align: justify;">Les aménagements réalisés au cours de ces quatre an&shy;nées de travaux ont redonné au cours d&rsquo;eau sa place dans le paysage et un accès plus aisé aux riverains.</p><p style="text-align: justify;">Aucun effet sur les quelques inondations survenues depuis la réalisation de ces travaux n&rsquo;a été relevé.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Le point fort de cette action est son coût peu oné&shy;reux. L&rsquo;action d&rsquo;arasement des merlons de curage s&rsquo;inscrit dans les actions ambitieuses de restauration des syndicats de l&rsquo;Amasse réalisées dans le cadre du contrat 2010-2014.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération a été valorisée à de nom&shy;breuses reprises au sein du contrat terri&shy;torial de restauration de l&rsquo;Amasse. Deux plaquettes d&rsquo;informations mises à disposition des propriétaires riverains ainsi qu&rsquo;en mairie permettent principalement de sensibiliser la population à l&rsquo;éco&shy;logie aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Des animations ont été faites dans le cadre de la se&shy;maine des rivières en 2013 auprès des écoles. Lors de cette même semaine, une journée a été dispensée auprès des étudiants et des élus pour présenter les techniques de restauration.</p><p style="text-align: justify;">En 2014, des panneaux d&rsquo;informations sur le contrat territorial ont été implantés sur des espaces publics auprès de la rivière dans toutes les communes traversées.</p>

Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 73 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 4 000 € HT
Coût total de l’opération 77 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Loire Bretagne : 50 % ; Conseil régional Centre - Val-de-Loire : 30 % ; - Fédération nationale de la pêche en France et de la protection du milieu aquatique (FNPF), - FNPF-EDF, - Association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques locale : 8 % ; Syndicats de l’Amasse : 12%. - Fédération départementale des associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques d’Indre-et-Loire - (FDAAPPMA 37)
Partenaires techniques du projet - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), FDAAPPMA 37.


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement et d'entretien de l'Amasse et de ses affluents d'Indre-et-Loire (SAEAA)
Contacts Emeline Rouxel
  BP 145 - 37 401 Amboise Cedex 07 76 08 61 50
syndicat-amasse37@hotmail.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Contrat territorial de l&rsquo;entretien et de la restauration de<br />l&rsquo;Amasse et de ses affluents (2010-2014). SAEAA et SIERRA.<br />2009, 36 pages<br />&bull; Bilan du contrat de restauration de l&rsquo;Amasse en fin d&rsquo;année<br />2014. SAEAA et SIERRA. Janvier 2014, 21 pages.<br />&bull; Présentation du programme de travaux de l&rsquo;année 3.<br />Conseil Syndical du 07 mars 2012. SAEAA et SIERRA. Mars<br />2012, 12 pages<br />&bull; Note arasement des merlons de curages. SAEAA et SIERRA.<br />2015, 2 pages<br />&bull; Lettre d&rsquo;information n&deg;1. SAEAA et SIERRA. 2011, 4 pages<br />&bull; Lettre d&rsquo;information n&deg;2. SAEAA et SIERRA. 2013, 4 pages</p>

Restauration du champ d’expansion des crues de l’Orbiel par suppression des contraintes latérales, à Limousis

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression des contraintes latérales
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Réduction des risques d’inondation

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2004
mai 2009
Linéaire concerné par les travaux 1000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'orbiel
Distance à la source 20.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
15.00 m
Pente moyenne

Non renseigné

Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR185
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) LANGUEDOC-ROUSSILLON
Département(s) AUDE (11)
Communes(s) LIMOUSIS (11205)
Région OCCITANIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Protéger les populations contre les risques d’inondation.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Orbiel est un affluent rive gauche de l&rsquo;Aude. Long de 41 km, il prend sa source dans la Montagne Noire, à 900 m d&rsquo;altitude. Son bassin versant, situé sur la partie méridionale de ce massif, s&rsquo;étend sur 250 km2. L&rsquo;occupa&shy;tion des sols est de type élevage et polycultures. En raison de la richesse de son sous-sol (présence d&rsquo;or notamment), la vallée de l&rsquo;Orbiel a connu une forte activité minière et métallurgique, responsable d&rsquo;une importante pollution des eaux aux métaux lourds (dont l&rsquo;arsenic).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Orbiel est une rivière salmonicole, dont l&rsquo;espèce repère est la truite fario. On note également la présence du barbeau méridional, du toxostome, du goujon, du vairon et de la loche de rivière.</p><p style="text-align: justify;">Le bassin versant est soumis aux entrées maritimes et aux épisodes cévenols : les pluies intenses, associées à un temps de réponse du bassin versant très court et à l&rsquo;étroi&shy;tesse de la vallée, provoquent des crues fulgurantes et souvent dévastatrices. Des digues ont été construites en aval de Sindilla afin de contenir les inondations dans la vallée de l&rsquo;Orbiel. Ces ouvrages longitu&shy;dinaux ont favorisé l&rsquo;appauvrissement des habi&shy;tats aquatiques, l&rsquo;absence d&rsquo;une végétation de berge adaptée et l&rsquo;existence d&rsquo;un risque d&rsquo;inci&shy;sion du lit.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Les 12 et 13 novembre 1999, des pluies torren&shy;tielles s&rsquo;abattent sur les départements des Pyré&shy;nées-Orientales, du Tarn, de l&rsquo;Hérault et surtout de l&rsquo;Aude. Suite à l&rsquo;ampleur des précipitations (185 à 250 mm cumulés en 48 heures), le bassin versant de l&rsquo;Orbiel connait une crue très violente (crue cinquantennale humide sur l&rsquo;aval du bassin versant). La commune de Conques-sur-Orbiel est inondée, et plus particulièrement un quartier situé dans le lit majeur de la rivière : 15 maisons sont touchées et la lame d&rsquo;eau atteint jusqu&rsquo;à 1,2 m. On dénombre, sur l&rsquo;ensemble des territoires touchés, 35 morts et un disparu.</p><p style="text-align: justify;">Les digues édifiées le long de l&rsquo;Orbiel, qui concentrent les écoulements et intensifient la violence des crues, montrent leur inefficacité. La restauration des champs d&rsquo;expansion des crues de cette rivière s&rsquo;avère nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Le Syndicat mixte des milieux aquatiques et des ri&shy;vières (SMMAR) recherche alors des sites d&rsquo;expansion pouvant être restitués au cours d&rsquo;eau. En 2003, le sec&shy;teur de Sindilla, situé à l&rsquo;aval immédiat des gorges de l&rsquo;Orbiel, est identifié comme site d&rsquo;expansion de crue remarquable mais il est déconnecté de la rivière par une digue d&rsquo;un kilomètre de long.</p><p style="text-align: justify;">La liquidation financière de la Société d&rsquo;exploitation pyrométallurgique de Salsigne, propriétaire des ter&shy;rains, apparait comme une opportunité d&rsquo;acquisition à moindre coût. Une partie de la rive droite, soit 15 ha de friches et de peupleraies protégés par une digue, est acquise en 2003 par le Syndicat intercom&shy;munal d&rsquo;aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l&rsquo;Orbiel et du Trapel (SBCOT), à l&rsquo;aide du reliquat de subvention accordée par le ministère de l&rsquo;Agriculture dans le cadre d&rsquo;un projet de restaura&shy;tion des berges et de travaux sur la ripisylve le long des berges de l&rsquo;Orbiel et du Trapel.</p><p style="text-align: justify;">Le programme de restauration des champs d&rsquo;expan&shy;sion des crues de l&rsquo;Orbiel est engagé en 2004. En 2009, le SBCOT acquiert 2 ha supplémentaires, cette fois en rive gauche.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération visant la suppression de contraintes latérales (dont la digue) permet également de re&shy;donner de l&rsquo;espace au cours d&rsquo;eau (dynamique la&shy;térale) et restaurer une zone d&rsquo;expansion pour les crues fréquentes.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p>Les travaux comportent :</p><ul><li>l&rsquo;abattage de la peupleraie ;</li><li>l&rsquo;arasement de la digue ;</li><li>le terrassement des berges en pente douce ;</li><li>l&rsquo;édification d&rsquo;un merlon compacté perpendicu&shy;laire au cours d&rsquo;eau, en aval du champ d&rsquo;expansion&nbsp;;</li><li>l&rsquo;ouverture de pistes forestières d&rsquo;entretien ;</li><li>le reboisement du site avec des essences forestières adaptées (5 000 arbres).</li></ul>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p style="text-align: justify;">La première et la troisième année après restauration, les lignes de plantations sont dégagées. Les inter&shy;lignes de plantation sont entretenues tous les deux ans, les pistes forestières le sont deux fois par an.</p>

Le suivi

<p>Aucun suivi n&rsquo;est mis en place.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La suppression de la digue latérale a permis la restau&shy;ration d&rsquo;une zone d&rsquo;expansion des crues de 17 ha, dont la capacité de rétention transitoire est estimée à 150 000 m3 au pic de crue. L&rsquo;édification d&rsquo;une digue perpendiculaire au lit en aval du site augmente arti&shy;ficiellement la capacité de stockage du site. Ces tra&shy;vaux redonnent une mobilité au lit de l&rsquo;Orbiel sur un kilomètre.</p><p style="text-align: justify;">La restauration du site contribue à réduire significa&shy;tivement l&rsquo;impact des crues sur le bourg de Conques&shy;-sur-Orbiel. La crue de mars 2011, d&rsquo;intensité et de débit similaires à celle de novembre 1999 sur cette partie du bassin versant, atteste de l&rsquo;efficacité de la restauration du champ d&rsquo;expansion des crues avec un net abaissement de la ligne d&rsquo;eau dans le quartier résidentiel (0,6 m en 2011 contre 1,2 m en 1999).</p><p style="text-align: justify;">La forêt alluviale piège les embâcles et contribue à la limitation des dégâts sur les ouvrages civils et les zones urbanisées. Enfin, la végétation herbacée et arbustive ralentit efficacement les écoulements et le piégeage des sédiments, limitant le dépôt de boues en zones urbanisées (et les contraintes de nettoyage associées). La forêt alluviale participe également à l&rsquo;épuration des eaux lors des périodes de crues.</p><p style="text-align: justify;">La restitution à la rivière de ses champs d&rsquo;expansion des crues sécurise également les biens et les per&shy;sonnes, en supprimant les digues latérales dont le risque de rupture est possible.</p><p style="text-align: justify;">La suppression des contraintes latérales a également permis la reconstitution d&rsquo;une forêt alluviale (rare dans la région), la restauration du lit mineur (dont les faciès d&rsquo;écoulement et la diversité granulométrique) et la création de zones humides annexes alimentées notamment par des bras secondaires de l&rsquo;Orbiel.</p><p style="text-align: justify;">Les coûts d&rsquo;investissement, de maintenance et d&rsquo;en&shy;tretien du site sont faibles, comparé aux bénéfices apportés à la réduction du risque inondation. Globa&shy;lement, ce type de travaux (hydraulique douce) pré&shy;sente l&rsquo;avantage d&rsquo;un gain écologique significatif, en restaurant l&rsquo;hydromorphologie et les processus natu&shy;rels, sans avoir recours à des travaux de génie civil.</p><p style="text-align: justify;">Suite à cette action, le syndicat à réouvert un champ d&rsquo;expansion des crues sur la Clamoux, au niveau de parcelles viticoles régulièrement détruites par les crues. Il poursuit ces projets de recréation de zones d&rsquo;expansion des crues, au niveau des zones straté&shy;giques de son territoire (sorties de gorges, milieux urbains).</p><p style="text-align: justify;">Le point fort de ce projet est le faible coût d&rsquo;acquisi&shy;tion et d&rsquo;entretien et la maîtrise foncière.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le site sert, chaque année, de lieu de formation pour AgroParisTech. L&rsquo;Office national des forêts y a organisé des for&shy;mations de ses techniciens. Une présentation des tra&shy;vaux et une visite du site ont eu lieu en septembre 2015, dans le cadre d&rsquo;une journée technique sur le thème de la &laquo; Nouvelle gestion des rivières : les solu&shy;tions à l&rsquo;heure de la Gemapi &raquo;, organisé par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Rhône-Méditerranée-Corse.</p><p style="text-align: justify;">Le syndicat a rédigé une plaquette, diffu&shy;sée sur le site de l&rsquo;agence.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions 23 700 € HT
Coût des travaux et aménagement 60 150 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 83 850 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - État (50 %), Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (30 %), - Syndicat intercommunal d’aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l’Orbiel et du Trapel (20 %).
Partenaires techniques du projet - Direction départementale de l’agriculture et de la forêt de l’Aude.


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique des bassins de la Clamoux, de l'Orbiel et du Trapel (SBCOT)

Contacts Mathieu Dupuis
  Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (SMMAR), Département de l'Aude 11855 Carcassonne Cedex 9
mathieu.dupuis@smmar.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Plaquette de présentation du projet du site de Sindilla :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/Plaquette_SindillaVfinal_avec_plan.pdf<br />&bull; Présentation de la visite de terrain du site de Sindillasur l&rsquo;Orbiel, journée technique du 17 septembre 2015 :<br />http://www.eaurmc.fr/fileadmin/documentation/colloque/Journee_GEMAPI_MTP/8.Jacques_CHAMBAUD_SMAR_Presentation_de_la_visite_de_terrain.pdf</p>

Reconstitution du matelas alluvial de la Vesgre à Houdan

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2011
décembre 2012
Linéaire concerné par les travaux 610 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Vesgre
Distance à la source 18.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.20 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.70 m
Pente moyenne 0.25 ‰
Débit moyen 0.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR257
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) ILE-DE-FRANCE
Département(s) YVELINES (78)
Communes(s) HOUDAN (78310)
Région ILE-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Favoriser l’autocurage naturel et diversifier les écoulements.
Restaurer les habitats aquatiques.
Améliorer la qualité de l’eau.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Vesgre, affluent de l&rsquo;Eure long de 46 km, draine un bassin versant de 328 km2. Le pâturage, la culture céréa&shy;lière, le maïs et le peuplier caractérisent l&rsquo;occupation du sol. Néanmoins, les zones forestières prédominent en amont du bassin versant. Une zone naturelle d&rsquo;intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I est présente dans la partie amont du bassin. Elle se ca&shy;ractérise par une mosaïque de milieux principalement humides, ouverts et boisés (plan d&rsquo;eau, prairies, aulnaies marécageuses).</p><p style="text-align: justify;">La Vesgre a connu dans les années 1960 une rectification, comme en témoigne la présence d&rsquo;anciens méandres en&shy;core décelables en zone prairiale, un recalibrage et des cu&shy;rages excessifs dans le cadre du remembrement agricole. Les impacts de ces travaux sur l&rsquo;hydromorphologie sont nombreux : surélargissement du lit, colmatage du subs&shy;trat par les matières fines, uniformisation des écoulements. Les habitats sont ainsi peu diver&shy;sifiés et la capacité d&rsquo;accueil de la faune aqua&shy;tique est réduite. Le substrat ne se constitue plus que d&rsquo;une couche vaseuse de plusieurs dizaines de centimètres. Certaines espèces animales à fort intérêt écologique sont présentes à proximité de Houdan comme la lamproie de Planer, le brochet, le chabot ainsi que la mulette épaisse sur un affluent. La ripisylve est totalement absente hormis quelques vieux saules tétards en secteur aval.</p><p style="text-align: justify;">De plus, la qualité physico&shy;chimique des cours d&rsquo;eau de ce bassin est dégradée, notamment pour les para&shy;mètres phosphore et nitrates.</p>
Carte locale de la Vesgre à Houdan
Carte locale de la Vesgre à Houdan

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">En 2009, la Communauté de communes du pays Hou&shy;danais (CCPH) signe deux contrats globaux de bassin versant pour la Vesgre amont ainsi que la Vaucou&shy;leurs et ses affluents. Un programme pluriannuel de restauration et de travaux sur cinq ans (2009 à 2013) est défini et y préconise de restaurer les habitats piscicoles et de diversifier les écoulements. Les tech&shy;niciens ont souhaité modifier les actions préconisées dans le programme initial telles que la réalisation d&rsquo;abris à vocation piscicole (épis) et l&rsquo;entretien de la végétation au profit d&rsquo;une opération plus ambi&shy;tieuse de recharge sédimentaire. Cette technique de restauration vise à diversifier le substrat (sables, limons) ainsi que les faciès d&rsquo;écoulement, de réduire la section mouillée pour augmenter la hauteur d&rsquo;eau et d&rsquo;améliorer la qualité de l&rsquo;eau, notamment à l&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine&shy;-Normandie (AESN) accompagnent cette démarche (aspects techniques) pour qu&rsquo;elle puisse voir le jour.</p><p style="text-align: justify;">Les usages et les enjeux économiques sont faibles sur ce cours d&rsquo;eau. De ce fait, l&rsquo;opération peut être lancée sans réelle opposition locale. Le projet est présenté individuellement aux propriétaires rive&shy;rains qui donnent leur accord, ce qui permet d&rsquo;entre&shy;prendre rapidement les travaux.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La sélection des sites de travaux dans le secteur de Houdan prend en compte les critères fonciers (faci&shy;lité d&rsquo;accès au chantier, contraintes d&rsquo;exploitations agricoles réduites, absence de drainage, etc.) et le potentiel de restauration (lit mineur élargi, diversité de substrat faible, faciès uniformes, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les travaux relatifs à la recharge sédimentaire sont organisés en deux étapes :</p><p style="text-align: justify;">&bull; la première phase, réalisée en 2011, concerne la zone aval. Les granulats sont disposés à la pelle, dans le lit mineur, de façon à obtenir des alternances de faciès d&rsquo;écoulement (radier, plat courant, mouille) et sur les berges pour former des banquettes. Avant de mettre en œuvre les travaux sur le second tronçon, un premier bilan est effectué et met en évidence un manque d&rsquo;hé&shy;térogénéité des profondeurs (peu de fosses) et une mobilisation des matériaux insuffisante ;</p><p style="text-align: justify;">&bull; en 2012, selon la même méthodologie, une seconde phase de travaux concerne le secteur amont. Riche des expériences de la première phase, la recharge sédimentaire est légèrement plus importante (avec 2,2 m3/ml contre 1,9 m3/ml en 2011) et aussi beau&shy;coup plus hétérogène, laissant plus de perspectives de remobilisation des matériaux avec notamment des alternances de zones de dépôt de matériaux et de zones sans recharge susceptibles de s&rsquo;affouiller plus fortement et ainsi d&rsquo;améliorer la diversité des faciès.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;approvisionnement en matériaux évolue entre les deux phases. Ils sont issus d&rsquo;une carrière pour le pre&shy;mier site avec 79 % de pierres et cailloux et 19 % de graviers. Le deuxième chantier bénéficie de pierres de champs disponibles à proximité ce qui donne une hétérogénéité plus forte et un spectre de taille de matériaux plus large (de moins de 20 mm à 400 mm). Pour ces deux secteurs, les banquettes créées à partir des granulats ne sont pas ensemencées pour laisser au cours d&rsquo;eau la possibilité de reprendre des maté&shy;riaux et de modeler plus librement des faciès d&rsquo;écou&shy;lement hétérogènes ou de stabiliser les banquettes par ensemencement naturel. Une ripisylve est plan&shy;tée pour retrouver une alternance entre les zones de lumière et d&rsquo;ombre.</p><p style="text-align: justify;">En accord avec l&rsquo;exploitant agricole, des abreuvoirs et des clôtures sont posés pour limiter le piétinement dans le cours d&rsquo;eau. Un gué est également construit pour faciliter le passage des animaux et des engins.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Afin de faciliter les démarches règlementaires, une note d’incidence des nouveaux travaux sur le cours d’eau est produite pour modifier la déclaration d’in¬térêt général. Cette démarche simplifiée, approu¬vée par la Direction départementale des territoires (DDT), permet d’optimiser les délais d’instruction dans le cadre de cette déclaration d’intérêt général.

La gestion

<p>La gestion sur ce site consiste à entretenir régulière&shy;ment la ripisylve.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Cette opération innovante sur le territoire fait l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi complet (physico&not;chimie, poissons, macro&not;faune benthique, hydromorphologie) pour mettre en valeur les bénéfices écologiques et servir d&rsquo;exemple à d&rsquo;autres gestionnaires. Une station de suivi est définie sur la future zone de travaux, au niveau du pont présent entre les deux secteurs à restaurer. L&rsquo;état initial est réalisé en 2011 et le suivi post-travaux en 2012 et en 2014. Les suivis hydromorphologiques et hydrobiologiques seront reconduits en 2016.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;action a des impacts positifs sur le cours d&rsquo;eau qui retrouve des écoulements diversifiés et des substrats à granulométrie variée. Sur le secteur amont, le res&shy;serrement du lit par la mise en place de banquettes favorise une diversité des écoulements empêchant ainsi le colmatage du substrat par les matières fines. L&rsquo;amélioration de l&rsquo;hydromorphologie se traduit par des vitesses, un faciès d&rsquo;écoulement (radier, plat cou&shy;rant, fosse) et une oxygénation proches de l&rsquo;état na&shy;turel pour ce type de cours d&rsquo;eau. Ces observations sont plus nuancées sur la partie aval, la réduction de section étant légèrement insuffisante ; du colmatage en période de basses eaux est observé.</p><p style="text-align: justify;">La survenue de crues morphogènes permettra de suivre la capacité du cours d&rsquo;eau à faire évoluer son profil et à remobiliser les matériaux rechargés. Ces améliorations offrent une diversité d&rsquo;habitat favo&shy;rable aux espèces aquatiques comme le montrent les résultats du suivi biologique. Cette plus grande diversité d&rsquo;habitats se traduit par une amélioration des peuplements piscicoles (échantillonnages 2012 et 2014), avec une diminution de la densité d&rsquo;espèces de chevesne, gardon et goujon et une augmentation et stabilisation du nombre de chabots inféodés à ce type de cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">La faune macro&shy;invertébrée benthique réagit positi&shy;vement avec une diversité taxonomique plus grande (30 taxons en 2011 contre 39 en 2012) et la colonisa&shy;tion du milieu par une nouvelle famille polluosen&shy;sible (<em>Goeridae</em>, trichoptères).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de l&rsquo;action&nbsp;:</strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la végétalisation des berges en hélophytes reste absente à ce jour ou constituée, sur les secteurs enso&shy;leillés, d&rsquo;une seule espèce : la baldingère ;</li><li style="text-align: justify;">la réduction de section par la mise en place de banquettes et la recharge sédimentaire a été légère&shy;ment sous&shy;-estimée dans la partie aval ;</li><li style="text-align: justify;">en l&rsquo;absence de crues morphogènes depuis les tra&shy;vaux, on constate un manque de diversité (pas de créa&shy;tion de fosses) et peu de mouvement des matériaux ;</li><li style="text-align: justify;">le projet est d&rsquo;ambition modérée : une reprise du tracé du cours d&rsquo;eau, avec un espace de mobilité plus important rendu au cours d&rsquo;eau, aurait pu être en&shy;visagé</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de l&rsquo;action : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">diversification des écoulements permettant un gain en termes d&rsquo;habitats disponibles&nbsp;;</li><li style="text-align: justify;">reconquête biologique rapide avec une améliora&shy;tion des peuplements piscicoles et de macroinverté&shy;brés en place</li></ul><p style="text-align: justify;">La réalisation des mesures de suivi permettra d&rsquo;éva&shy;luer l&rsquo;incidence de ces travaux et d&rsquo;adapter les futurs aménagements en fonction des résultats.</p><p style="text-align: justify;">Suite à la réussite de cette opération, la CCPH prévoit de reproduire ce même type de restauration sur les communes de Houdan et de Maulette. Ces deux pro&shy;jets sont en phase d&rsquo;instruction avec des ambitions plus importantes.</p><p style="text-align: justify;">Cette expérience a été reprise par le Syndicat inter&shy;communal du bassin supérieur de l&rsquo;Orge (SIBSO) afin de mettre en place une opération du même type sur l&rsquo;Orge à Sermaise.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Afin d&rsquo;informer les habitants du territoire sur le projet et son évolution, deux articles ont été rédigés et publiés dans le journal de la CCPH. Cette expérience a été par&shy;tagée avec des syndicats de rivières de la région, les différents partenaires institu&shy;tionnels (Onema, DDT, AESN et association de pêche locale) lors d&rsquo;une visite de terrain organisée par la CCPH (site pédagogique).</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 80 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 2 080 € HT
Coût total de l’opération 82 740 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - AESN, Conseil départemental des Yvelines, Réion Ile-de-France (80%), CCPH (20%)
Partenaires techniques du projet - Onema, AESN, Conseil départemental des Yvelines, CCPH, DDT


Maître d'ouvrage Communauté de communes du pays Houdanais

Contacts Matthias Alloux, CCPH
  22, porte d'Espernon, 78550 Maulette
ccph@cc-payshoudanais.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li style="text-align: justify;">La recharge en granulat &shy; Premiers retours d&rsquo;expé&shy;riences sur les travaux menés dans le Centre&shy;-Ouest de la France sur des petits cours d&rsquo;eau. <em>M. Bramard, L. Bou&shy;tet-Berry, C. Bramard, M. Martin, É. Bardon. </em><em>Onema Dir Centre, unité Poitou-Charentes. 2010. 57 p. </em></li><li style="text-align: justify;">Restauration hydromorphologique des petits cours d&rsquo;eau de plaines &shy; Synthèse, comparaison et choix des techniques à appliquer<em>. É. Bardon. 2009. </em></li></ul>

Restauration du lit du Drac par élargissement et recharge sédimentaire à Saint-Bonnet-en-Champsaur

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Hydromorphologie

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2013
juin 2014
Linéaire concerné par les travaux 3600 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Drac
Distance à la source 36.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
30.00 m
40.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
80.00 m
120.00 m
Pente moyenne 10.00 ‰
Débit moyen 9.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Zone périphérique du parc national des Ecrins
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDR353b
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
49613
49609

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Département(s) HAUTES-ALPES (05)
Communes(s) FARE-EN-CHAMPSAUR (LA) (05054)
LAYE (05072)
SAINT-BONNET-EN-CHAMPSAUR (05132)
SAINT-JULIEN-EN-CHAMPSAUR (05147)
SAINT-LAURENT-DU-CROS (05148)
Région PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Carte de France
Carte de france

Les objectifs du maître d'ouvrage

Retrouver la dynamique morphologique d’un lit en tresse originelle du Drac.
Rétablir la continuité sédimentaire et stopper l’incision du lit.
Rétablir les connexions latérales avec les affluents, bras secondaires et zones humides.
Maintenir l’activité touristique et économique du plan d’eau et des abords du Drac.
Sécuriser les abords du Drac face aux risques d’inondation et glissement de terrain.

Le milieu et les pressions

<p class="western" style="text-align: justify;">Le Drac Blanc et le Drac Noir prennent leur source à plus de 2 500 m d&rsquo;altitude dans le massif des Écrins et confluent pour former le Drac à Orcières. Caractérisé par un fort transport sédimentaire, le Drac conserve des secteurs en tresse sur sa partie amont. Il s&rsquo;écoule au coeur d&rsquo;une vallée où alternent verrous et ombilics dans un contexte montagneux alpin à caractère rural. Ce bassin est un haut lieu touristique, en été comme en hiver, avec de nombreuses activités aquatiques (pêche, sport d&rsquo;eau vive, baignade) pratiquées dans le Drac et sur le plan d&rsquo;eau du Champsaur.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Une étude menée en 2000 met en évidence un problème d&rsquo;incision du lit du Drac, dans le substratum argileux en amont de la commune de Saint-Bonneten-Champsaur, résultant des extractions massives de matériaux réalisées depuis les années 1960 et ayant pris fin en 2012.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Avec les crues importantes de 2006 et 2008, le phénomène s&rsquo;aggrave. Le constat est sans appel : l&rsquo;incision s&rsquo;étend sur un linéaire de plus de 3,5 km entre l&rsquo;ancien seuil du plan d&rsquo;eau du Champsaur (en amont) et le seuil de la déchèterie à Saint-Bonnet (en aval). Le lit et la nappe alluviale s&rsquo;enfoncent de trois mètres.<br />Cette incision du lit menace la stabilité des infrastructures proches, notamment la digue du plan d&rsquo;eau du Champsaur, affecte les activités économiques (comme le dénoiement des captages) et altère le fonctionnement des écosystèmes attenants (assèchement<br />des adoux ou déconnection des affluents), ce qui entraine des conséquences sur les activités de loisirs et sur la sécurité publique.&nbsp;</p>
Carte locale du Drac
Carte locale du Drac

Les opportunités d'intervention

<p class="western" style="text-align: justify;">Le SAGE Drac amont est élaboré en 1999. Un second SAGE, accompagné d&rsquo;un contrat de rivière et de son programme d&rsquo;actions, voit le jour en 2011-2012. Ils sont tous deux portés par la Communauté locale de l&rsquo;eau du Drac Amont (CLEDA), représentante des<br />communautés de communes du bassin versant. La restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet est l&rsquo;une des priorités du contrat de rivière du Drac amont signé en 2011. Il prévoit, entre autres, une opération d&rsquo;envergure de restauration physique du lit du Drac en amont de Saint-Bonnet : élargissement du lit par décaissement des berges et recharge alluvionnaire par remobilisation des matériaux grossiers des berges.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA ayant su convaincre ses différents partenaires financiers, les appels d&rsquo;offre, les études de travaux et l&rsquo;ensemble des dossiers d&rsquo;autorisation sont lancés dès 2012.&nbsp;</p>

Les travaux et aménagements

<p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux se déroulent au cours de l&rsquo;hiver 2013-2014, pendant la période d&rsquo;étiage. Ils mobilisent plus de 80 personnes et 60 engins de chantier sur une période de six mois. Dans un premier temps, les anciennes terrasses alluviales du Drac sont déboisées et dessouchées sur 3,6 km soit une surface défrichée de 27 ha. La bande active du lit du Drac est ainsi considérablement élargie et les bancs alluvionnaires fixés sont de nouveaux remobilisables. Certains îlots végétalisés sont conservés pour permettre la formation d&rsquo;annexes hydrauliques, de bras secondaires et de lieux de nidification.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Débute alors une vaste opération de recharge sédimentaire du lit avec environ 450 000 m3 de matériaux alluvionnaires décaissés dans les anciennes terrasses du Drac et complétés par des prélèvements provenant de zones d&rsquo;accumulation de sédiments d&rsquo;autres cours d&rsquo;eau du bassin. Ces nouveaux matériaux sont compactés et terrassés pour recréer un méandrage longitudinal respectant les cotes altimétriques du profil en long d&rsquo;équilibre avant extraction.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans un troisième temps, après remise en eau du lit du Drac, les nouvelles berges sont stabilisées par des géogrilles et des fascines, ensemencées et replantées avec plus de 6 400 boutures de saules et 500 pieds d&rsquo;hélophytes, notamment le long de la piste d&rsquo;entretien et de promenade implantée en rive droite. En parallèle, 13 ha de zones humides et d&rsquo;adoux sont créés notamment dans la partie aval du tronçon.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Dans le cadre de la mise en conformité des ouvrages transversaux en faveur de la continuité écologique prévue à l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement, les seuils du pont des Baraques et de la déchèterie, situés en aval de la zone de recharge, font l&rsquo;objet de travaux d&rsquo;aménagement l&rsquo;année précédant les travaux de recharge (allongement du coursier pour réduire la pente, construction d&rsquo;une passe à macro-rugosités ciblée pour la truite et d&rsquo;une passe à canoë).&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Les travaux de recharge sédimentaire nécessitent la rehausse de 1,65 m du seuil de la déchèterie, en aval de la zone de recharge, afin de stabiliser la nouvelle pente d&rsquo;équilibre et le niveau de recharge amont.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Enfin, le seuil du plan d&rsquo;eau de Saint-Bonnet est conservé mais noyé sous la recharge sédimentaire permettant de conserver un point dur tout en supprimant un obstacle difficilement franchissable.&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Utilité Publique
DUP, avec accords amiables de rachat de parcelles riveraines.
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
2.2.3.0 (A) Rejet dans les eaux de surface
2.2.3.0 (D) Rejet dans les eaux de surface
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais
3.3.2.0 (D) Réalisation de réseaux de drainage

La gestion

<p class="western" style="text-align: justify;">Dans un premier temps, il est décidé de laisser le cours d&rsquo;eau et la végétation rivulaire reprendre une dynamique naturelle. En cas de découvrement de zones argileuses, la CLEDA pourra éventuellement procéder à des recharges ponctuelles et localisées.&nbsp;</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du réseau des sites de démonstration, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau a mis en place les suivis de l&rsquo;état initial et post travaux sur la biologie (poissons, macroinvertébrés, diatomées) et l&rsquo;hydromorphologie jusqu&rsquo;à n+5. Ce suivi est complété par un inventaire exhaustif des zones de frayères à truite actives et potentielles dans le cours principal et les bras secondaires reconnectés. Il est réalisé par le service départemental de l&rsquo;Onema. Un plan de suivi multi-partenarial (CLEDA, Agence de l&rsquo;eau, Onema, département des Hautes-Alpes, IRSTEA, parc des Écrins, bureaux d&rsquo;études) est mis en place pour compléter le programme européen ALPeril, qui avait permis un levé topographique LIDAR en 2009 et 2015. En complément, une thèse Onema/CNRS/Université de Paris 7 est en cours, relative à l&rsquo;évaluation de l&rsquo;efficacité des travaux de restauration de cours d&rsquo;eau à fort transport solide, avec pour objectif d&rsquo;étudier la dynamique du transport sédimentaire.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p class="western" style="text-align: justify;">Malgré l&rsquo;absence de crue significative, l&rsquo;apparition d&rsquo;un lit multi-bras en tresse est déjà observée sur l&rsquo;ensemble de la bande active élargie. Le suivi en cours permettra de déterminer l&rsquo;évolution du lit dans la zone de recharge.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">Ces travaux ont permis de gérer de manière durable des problèmes d&rsquo;usage qui étaient apparus au cours de l&rsquo;incision et de pérenniser l&rsquo;attrait touristique de la vallée qui était menacé (sécurisation du plan d&rsquo;eau du Champsaur, création d&rsquo;un sentier piéton au bord du Drac, aménagement pour les sports d&rsquo;eau vive, dynamisation de l&rsquo;intérêt halieutique, etc.).&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">D&rsquo;un point de vue écologique, la rehausse sédimentaire du lit du Drac et de sa nappe d&rsquo;accompagnement a permis la reconnexion de six affluents et la remise en eau de zones latérales d&rsquo;intérêts biologiques. Le retour d&rsquo;espèces emblématiques du Drac, tel le martin-pêcheur, ont été rapidement observées. Les zones de reproduction et de vie pour les espèces aquatiques qui avaient déserté les secteurs les plus incisés ont été reconstituées et le colmatage a été réduit. Durant l&rsquo;hiver 2015-2016, l&rsquo;Onema a recensé une trentaine de frayères à salmonidés sur les 4 km du projet de restauration contre seulement cinq<br />avant travaux.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">La restauration physique du Drac a nécessité le déploiement de moyens d&rsquo;envergure et s&rsquo;est avérée très coûteuse. Un tel projet aurait pu être considérablement limité si des mesures avaient pu être prises dès les premières observations d&rsquo;incision.</p>

La valorisation de l'opération

<p class="western" style="text-align: justify;">La CLEDA a réalisé une grande campagne de communication avant et après travaux.<br />Plusieurs films de sensibilisation ont été réalisés, avant travaux en automne 2013 par la CLEDA et en septembre 2015 par l&rsquo;IFORE, incluant des animations 3D des risques d&rsquo;érosion si le lit du Drac continuait à s&rsquo;enfoncer.<br />Des panneaux d&rsquo;information ont été mis en place avant la réalisation des travaux aux extrémités du futur tronçon restauré. De plus, la piste piétonne créée le long du Drac en rive droite a permis de mettre en valeur le lit du cours d&rsquo;eau et son environnement écologique auprès des riverains et des touristes.<br />Ce projet a été candidat au Grand prix national du génie écologique, dans la catégorie &laquo; Le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux &raquo;.&nbsp;</p><p class="western" style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p>&nbsp;</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications


Coûts

Coût des études préalables 174 850 € HT
Coût des acquisitions 210 000 € HT
Coût des travaux et aménagement 4 142 920 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 50 000 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 4 802 010 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse : 47,25 % - Communauté de communes du Champsaur : 20 % - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : 14,25 % - Conseil départemental des Hautes Alpes : 10 % - Union européenne (FEDER) : 8,5 %
Partenaires techniques du projet - Onema, assistance à maîtrise d’ouvrage : ETRM, maîtrise d’oeuvre : Burgeap et Geolithe.


Maître d'ouvrage Communauté locale de l’eau du Drac amont (CLEDA)

Contacts Bertrand Breilh, chargé de mission Cleda
  Syndicat mixte - Place Waldems 05500 Saint-Bonnet-en-Champsaur Tél. 04 92 24 02 05 - 06 70 72 42 64
bertrand.breilh@cleda.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p class="western" style="text-align: justify;">&bull; La restauration écologique du Drac : un projet de territoire, Films IFORE, septembre 2015, 14&rsquo;37.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=HHLnsfWbF5Q</p><p class="western" style="text-align: justify;"><br />&bull; Les travaux de restauration du lit du Drac pour éviter une catastrophe écologique et humaine, Film CLEDA, oct 2013, 4&rsquo;38.</p><p class="western" style="text-align: justify;">https://www.youtube.com/watch?v=VsanyriLOC4&nbsp;</p>
Top