En chiffres

Des chiffres & des milieux humides 

Depuis plus de 45 000 ans (Age du baton de Lebombo) l'humanité compte, calcule, mesure, code et même déverrouille ses écrans avec des chiffres. La tablette noire de Philadelphie, originaire de Mésopotamie, entre les fleuve Tigre et l'Euphrate (1ères zones humides transformées en marais pour l'agriculture au coeur de l'Irak actuelle), met en lumière que l'on a compter avant même de savoir écrire. 

On peut voir des similitudes de la composition et de l'organisation de l'écriture et de la comptabilité : d'un côté des lettres, des mots, des phrases, de l'autre des chiffres, des nombres et des calculs ... mais ceci est compréhensible par tous que si tous ont la possible de comprendre la syntaxe. 

Mais quel lien entre l'écriture, la comptabilité et les milieux humides ?

Pour évaluer les récoltes stockées dans leurs entrepôts, les égyptiens utilisaient comme hiéroglyphes, 2 espèces emblématiques des marais du Nil : La fleur de lotus (A gauche) pour 1000 unités et le tétard (A droite) pour 100 000 unités. 

Les premiers calculs au départ étaient utilisés pour prévoir le calendrier des récoltes, très dépendant du rythme des saisons et de la position des étoiles. Il n'est donc pas étonnant que ces calculs soient l'objet d'astronomes et/ou d'astrologues pour prédire la destinée au regard du moment de votre naissance. 

Ces calculs font l'objet d'une utilisation importance pour commercer entre les peuples avec au 13ème siècles la naissance de la comptabilité moderne qui fera la richesse de Pise, Gene et Venise à la Renaissance. 

A partir du 17ème siècle, siècle des lumières, les mathématiques sont devenus la langue de la révolution scientifique pour représenter le monde. Pendant longtemps on a dit que les scientifiques faisaient des calculs pour valider des hypothèses, mais aujourd'hui s'est aussi pour chiffrer vraiment les choses.   

Maitriser les grands chiffres est une démonstration de force. 

La production d'un chiffre a pour objet de produire un effet sur un tiers. Même s'il prend toujours l'apparence de l'objectivité, un chiffre n'est jamais neutre, c'est ce que rappel les enquêtes d'Olivier Martin, sociologue à Paris-Sorbonne, qui montre que tout choix d'unité, de grandeur ou de grade exprime aussi un choix de société. Changer les unités est une manière d'instauré son pouvoir. 

Pour permettre de fluidifier la compréhension et les échanges commerciaux entre les départements français, aux uses et coutumes divers, le système métrique a été imposé à tous, à la révolution française. A titre d'exemple, avant la révolution, un pied à Beauvais représentait 29,8 cm, mais  31,5 cm à Dijon, ou encore 35,7 cm à Bordeaux. Cela peu expliquer la différence de précision que l'on a entre les cartes de Cassini (1666-1668) et les cartes d'état major (1827) qui sont, encore aujourd'hui, des sources informations cruciales pour connaitre l'existence passé de milieux humides sur un territoire.

Il en est de même pour les données naturalistes, il est indispensable de parler la même sémantique, d'utiliser les mêmes protocoles et de partager les même attributs pour que ces données soient utilisables, comparables et reconnus de toutes et tous. Le service national des données et référentiel sur l'eau est donc là pour assurer cette cohérence et permettre la collecte et bancarisation de données harmonisées sur les milieux humides dans les systèmes d'information fédérateurs que sont le système d'information sur l'eau (portail eaufrance) le système d'information sur la biodiversité (portail naturefrance) et le système d'information milieux marins (portail milieumarinfrance). Il est donc devenu cruciale que les données de terrain sur les milieux humides soient harmonisées, remontées et capitalisées dans les bases de données nationales : RPDZH (bientôt PLUMH), Donesol, Ades, l'INPN et BD drainage.

La publication d'un indicateur, n'est pas une chose anodine. 

Souvent on a l'impression que les chiffres servent à prédire et même orienter chacune de nos actions. 

Dès le 19ème siècles, la force de calcul des machines dépasse celle des êtres humains, et on veut tout mesurer ... On voit émerger, à cette époque, des bureaux spécialisés au sein de l’État, car gouverner s'est prédire ...  

En ce que concerne l'environnement, c'est 20 ans après la création du ministère de l'environnement, qu'en 1991, l'institut français de l'environnement (IFEN) voit le jour donnant naissance, en 1998, à l'observatoire national des zones humides (ONZH), aujourd'hui intégré à l'observatoire national de la biodiversité (ONB) copiloté par le service des données et étude statistiques (SDES) du ministère chargé de l'écologie et l'office français de la biodiversité (OFB). 

Depuis les lois de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPAM-2014), sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe - 2015) et sur la reconquête de la biodiversité de la nature et des paysage (RBNP - 2016), les régions  assurent une nouvelle compétence sur la préservation et la restauration la Biodiversité, les communes ou leurs groupements  assurent également une nouvelle compétence sur la gestion de l'eau, des milieux aquatiques et de la prévention des inondation (GEMAPI). La préservation et restauration des milieux humides est au cœur de leurs préoccupations, mais impossible de mener une politique publique sur le sujet, sans données et sans indicateurs. C'est la raison pour laquelle des observatoires territoriaux de la biodiversité ont vu le jour, depuis 10 ans en France. 

WEBCONFERENCE DES MILIEUX HUMIDES & DES CHIFFRES  

Mais avec les supers calculateurs, les satellites et l'intelligence artificielle, plus besoin de données terrain ? 

Sans données terrain, il n'est pas possible de faire tourner les modèles et de réduire les marges d'erreurs de ces derniers et donc de chance de les faire reconnaitre comme référentiel par la société. 

En France, la données d'inventaire terrain, reste le référentiel pour les acteurs des territoires, malgré les avancées en terme de connaissance apportées les cartes nationales des milieux humides - Prélocalisation - Patrinat 2023-2026.

 

Des Indicateurs sur les milieux humides

Indicateurs internationaux de la convention de Ramsar

- Chiffres Perspectives mondiales des zones humides : édition spéciale 2021

Indicateurs de l'Observatoire national des zones humides

- Chiffres "milieux humides" de l'observatoire national de la biodiversité - février 2022

- Chiffres "milieux humides" de l'observatoire national de la biodiversité - février 2023

- Chiffres "milieux humides" de l'observatoire national de la biodiversité - février 2024

- Chiffres "milieux humides" de l'observatoire national de la biodiversité - février 2025

Indicateurs sur l'accompagnement des acteurs dans les territoires

- Chiffres de la fréquentation du portail national d'information 

- Chiffres sur les colloques, séminaires, salons, journées d'échanges, ateliers

- Chiffres sur les diffusions des web conférences du centre de ressources milieux humides

- Chiffres sur les formations du centre de ressources milieux humides

- Chiffres de la couverture audiovisuelle sur les milieux humides 1947 à 2020 - mars 2022

Indicateurs de la plateforme nationale des données sur les milieux humides

- Chiffres de la plateforme nationale des données sur les milieux humides - janvier 2022

- Chiffres de la plateforme nationale des données sur les milieux humides - janvier 2024

- Chiffres de la plateforme nationale des données sur les milieux humides - janvier 2025

Page mise à jour le 11/12/2025
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