Les prairies humides

Les prairies humides sont présentes aussi bien en moyenne montagne que dans les vallées alluviales. Elles sont établies sur des terrasses alluviales ou en fond de vallée à proximité de cours d’eau ou sur des replats détrempés. Ces milieux, comme le Val-de-Saône, les basses vallées angevines ou encore la vallée de la Meuse, couvrent environ 1 million d’hectares, soit près des deux tiers des milieux humides majeurs. Par l’importance de leur superficie, elles représentent un enjeu majeur pour le maintien des zones humides dans un contexte agricole plus respectueux de l’environnement.

Les crues, par l’apport de sédiments et de matières nutritives sur la zone inondable, créent des espaces d’une grande diversité biologique et d’une productivité biologique élevées. Leur flore est majoritairement herbacée - joncs, graminées… - spécifique, liée à une submersion hivernale temporaire et façonnée par des cycles de pâturage et de fauche.

Les prairies humides revêtent une grande valeur patrimoniale au niveau national, voire international, en raison de leur richesse floristiques et faunistique. Elles sont en effet l’habitat privilégié d’une diversité exceptionnelle d’insectes et de nombreuses espèces rares menacées, végétales - fritillaire pintade, gratiole officinale... - et animales - râle des genêts, vanneau huppé...

Elles sont également des zones d’accueil recherchées par les oiseaux migrateurs - grues cendrées, loriot d’Europe, guêpiers d’Europe. De passage ou en hivernage, ils y trouvent en effet une nourriture abondante. Enfin, en période de submersion, les prairies humides sont des frayères pour les brochets.

Ces milieux inondables jouent un rôle déterminant dans la prévention contre les inondations et l’épuration de l’eau. De plus, leur forte productivité leur confère un rôle pastoral non négligeable.

Page mise à jour le 24/05/2023
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