22 mai, Journée internationale de la biodiversité : les zones humides, écrin de la biodiversité
Le 22 mai a été déclaré Journée internationale de la la biodiversité par les Nations Unies. Cette journée commémore l’adoption du texte de la Convention le 22 mai 1992.
L’avenir de l’humanité est étroitement lié à la diversité biologique, c’est-à-dire toutes les formes de vie sur Terre. La biodiversité est essentielle au développement durable et au bien-être humain...
Les zones humides, réserve de biodiversité
Ecrin de la biodiversité, les zones humides abritent d’innombrables espèces végétales et animales :
Dans le monde : les milieux humides ne couvrent que 6,4 % de la surface des continents, elles hébergent 40 % des espèces de la planète, dont 12 % des espèces animales (Ramsar 2010).
En France : 50% des espèces d’oiseaux en dépendent. Elles sont indispensables à la reproduction des batraciens et la plupart des espèces de poissons ; 30% des espèces végétales remarquables et menacées en France y sont inféodées. D’où l’importance de les préserver mais également d’informer et de sensibiliser sur la richesse de ces territoires hors du commun.
L’eau est à la source même de la vie sur terre. Il n’est donc pas étonnant que les milieux humides soient riches d’une biodiversité extraordinaire et abritent d’innombrables espèces de plantes et d’animaux.
De très nombreuses espèces d’oiseaux en dépendent pour leur habitat, leur nidification ou leur alimentation ; ces milieux sont indispensables à la reproduction des amphibiens et à celle de beaucoup d’espèces de poissons. Ils sont peuplés d’un grand nombre d’insectes - libellules et demoiselles, coléoptères, papillons, etc. -, de mollusques - escargots d’eau douce, moules, patelles, bigorneaux, etc. -, de crustacés - crevettes, crabes, écrevisses, etc. À titre d’exemple, en France métropolitaine, un tiers des 277 espèces connues d’oiseaux nicheurs est inféodé aux milieux humides (O. Cizel, Protection et gestion des espaces humides et aquatiques, 2010).
Les milieux humides français situés sur les grandes voies migratoires de l’Ouest de l’Europe, permettent aux oiseaux d’eau de faire des haltes au cours de leur transit, depuis les zones arctiques jusqu’à l’Afrique.
Sur le littoral métropolitain, ce sont quelques 635 000 oiseaux d’eau que comptabilisent les dix principaux sites d’hivernage : la Camargue (122 000 oiseaux), le bassin d’Arcachon (105 000), la baie du Mont-Saint-Michel (78 000), la baie de l’Aiguillon et la Pointe d’Arçay (74 000), la réserve naturelle de Moëze (74 000), les étangs montpelliérains (68 000), la presqu‘île de Guérande (54 000), le golf du Morbihan (49 000), la baie de Bourgneuf et Noirmoutier (45 000) et le littoral picard (40 000) -moyennes de fréquentation sur 2000-2005 (comptages Wetlands International annuels, réalisés à la mi-janvier) |
Les récifs coralliens, surnommés « forêts pluviales de la mer », comptent parmi les milieux les plus riches de la planète. Selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), ils hébergent la plus grande diversité biologique des écosystèmes marins mondiaux, et notamment 25 % des espèces marines. La diversité des espèces dans les milieux humides est gage de leur bon fonctionnement et sous-tend tous les services qu’elles rendent à l’humanité.
En savoir plus
- Site web de la convention internationale sur la biodiversité
- Page "Fonctions écologiques des milieux humides"
- Biodiversité changeons de regard
- Découvrir les milieux humides (fiches, jeux, vidéos ...)
- Les héros de la Biodiversité (vidéos)
- L'Onema au service de la biodiversité aquatique
- Fête de la nature " Au bord de l'eau"
- Les milieux humides, amortisseurs du changement climatique
- 5 Pôles-relais zones humides au service des acteurs de l'eau et de la biodiversité