Un cadre national d'action

Pour mettre à exécution les plans d'action en faveur des milieux humides (et de la biodiversité en général), il faut s'assurer de la coopération de nombreux acteurs sectoriels, de différentes organisations, de particuliers et du plus grand nombre possible de réseaux. Pour parvenir à cette coopération, la convention internationale de Ramsar sur les zones humides incite ses parties contractantes à se doter d’un plan d'action de « Communication éducation, sensibilisation, participation» mis au service de la préservation et de la restauration des milieux humides. 

 

Communiquer, éduquer, sensibiliser et participer 

Cette stratégie englobe les concepts suivants :

• la « communication » couvre l'échange d'informations. Elle repose sur l'établissements d'un dialogue entre les secteurs et les parties prenantes et permet de mieux faire comprendre les questions à l'étude tout en soutenant la planification et les mesures qui favorisent l'environnement.

• l'« éducation » développe la prise de conscience, précise les valeurs, crée un intérêt pour l'environnement et engendre la motivation et les aptitudes préalables conditionnelles aux actions en faveur de l'environnement.

• la « sensibilisation » du public est le premier pas vers la compréhension et le développement d'un intérêt qui soit nécessaire pour aider les gens à prendre conscience d'un enjeu et pour faire de cet enjeu une partie intégrante du discours public.  

• la « participation », permet le partage de différentes connaissances dans le processus d'apprentissage. Ces connaissances renforcent les capacités des personnes et leurs donnent les moyens d'assumer leurs responsabilités et de prendre des mesures propres à générer des changement en faveur de l'environnement. La "participation" est un terme ayant plusieurs significations. L'autonomisation et la responsabilisation prennent de l'importance en proportion du progrès effectué en améliorant l'information disponible aux parties prenantes ou du développement de partenariats. 

Pour quels publics cibles ?

La première stratégie CESP 2012-2014 sur les zones humides en France a associé leurs acteurs des zones humides les plus volontaires et impliqués dans la préservation et la restauration de ces milieux.

Le programme CESP 2016-2024 de la convention de Ramsar distingue plusieurs groupes d'acteurs à cibler pour une efficacité maximale des efforts d'accompagnement en raison de leurs leviers d'actions ou de leurs responsabilités dans la dégradation des zones humides. Le rapport d'évaluation du CGEDD à confirmé et précisé ces groupes d'acteurs à l'échelon de la France. 

Ont ainsi été identifiés trois groupes d'acteurs à cibler prioritairement et deux autres groupes d'acteurs constituant une cible secondaire, néanmoins importante car ils représente soit l'avenir de la société, soit l'avant-garde de la préservation des zones humides

La première stratégie CESP 2012-2014 sur les zones humides en France a associé les acteurs des zones humides les plus volontaires et impliqués dans la préservation et la restauration de ces milieux.

Domaines

CGEDD

Ramsar

Priorité

Aménagement du territoire et milieux humides

les décideurs publics - autrement dit les élus

les décideurs publics - autrement dit les élus

les administrations publiques 

Prioritaire

Urbanisme et milieux humides

les urbanistes et les architectes

 

Prioritaire

Agriculture, forêt et milieux humides

les acteurs agricoles

 

Prioritaire

Mobilisation citoyenne et  milieux humides

 

le grand public, en particulier la jeunesse

Secondaire

Espaces naturels et milieux humides

 

les gestionnaires de sites Ramsar

Secondaire

En raison des effets différés dans le temps des actions de CESP et des causes multifactorielles de la disparition et de la dégradation des zones humides, il est très difficile d'évaluer l'efficacité de telles actions sur l'état de ces milieux et les pressions qui s'exercent à leur encontre.

Les actions de communication, d’éducation, de sensibilisation et de participation (CESP) sont des mesures d’accompagnement et de facilitation qui n’ont pas lieu d’être sans connaissances, sans réglementation, sans fiscalité, sans opérations concrètes.

Le cadre d'action et d'évaluation de la stratégie de CESP s'appuie sur des données, outils et méthodes éprouvés, en source ouverte (open source) permettant d'accroître l’efficacité de ses actions en choisissant avec soin les objectifs à atteindre, les porteurs à mandater, les cibles à viser, les changements de comportement à atteindre.

Dans le cadre du modèle PER, la stratégie de CESP 2030 propose un schéma de construction d’indicateurs de réponse pour suivre, de manière territorialisée (cartes), la mise en application des mesures prises pour réduire les pressions (réponse). Ces indicateurs de réponse peuvent être des indicateurs d’activité, de réalisation, de résultat ou d’impact.

Cela permet de guider l'évaluation des actions engagées ainsi que leurs effets sur la société.

 

 

Quel objectif, quelle ambition, quelles actions, quels outils ?

Pour chacun des groupes d'acteurs ciblés des objectifs ont été définis par le Groupe thématique CESP du 3ème plan national milieux humides, pour atteindre la vision de la stratégie CESP. 

L’ambition affichée pour chaque objectif, définie selon les capacités à faire et à mobiliser, est de favoriser, à des degrés divers, l’appropriation d’un enjeu par les publics cibles. Pour atteindre l’ambition associée à un objectif, différentes actions sont proposées avec leurs outils.

Ambitions  Actions Outils
Le public cible est informé Information Articles / plaquettes / diffusés dans les réseaux (sites web, lettres électroniques)
Le public cible comprend Communication Publication / Séminaire / Colloque/ Présentation
Le public cible accepte Sensiblisation Ateliers / journée d'échanges
Le public cible sait faire Education Formation
Le public cible fait et promeut Participation Faits / mise en oeuvre d'outils / expérimentation / Sciences participatives

 

La formation, au coeur de l'accompagnement des acteurs

En ce qui concerne les actions d'éducation nécessitant la mise en place de formation continue, nous incitons les porteurs de ce type d'action à être certifié Qualiopi.   
 

La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel prévoit dans son article 6 une obligation de certification, par un organisme tiers, des organismes réalisant des actions concourant au développement des compétences sur la base d’un référentiel national unique, s’ils veulent bénéficier de fonds publics ou mutualisés (financement par un opérateur de compétences, par la commission mentionnée à l’article L. 6323-17-6, par l’État, par les régions, par la Caisse des dépôts et consignations, par Pôle emploi ou par l’Agefiph).

Au 1er janvier 2022, la certification qualité est obligatoire pour tous les prestataires d’actions concourant au développement des compétences qui souhaitent accéder aux fonds publics et mutualisés ; la marque Qualiopi concerne donc tous les prestataires, y compris les formateurs indépendants, dispensant des actions :

  • de formation ;
  • de bilans de compétences ;
  • permettant de faire valider les acquis de l’expérience ;
  • de formation par apprentissage.

Évaluation de la stratégie

En raison des effets différés dans le temps des actions de CESP et des causes multifactorielles de la disparition et de la dégradation des zones humides, il est très difficile d'évaluer l'efficacité de telles actions sur l'état de ces milieux et les pressions qui s'exercent à leur encontre.

Les actions de communication, d’éducation, de sensibilisation et de participation (CESP) sont des mesures d’accompagnement et de facilitation. Sans connaissances, sans réglementation, sans fiscalité, sans opérations concrètes, elles ne sont rien, ou si peu de choses.

Le cadre d'action et d'évaluation de la stratégie de CESP s'appuie sur des données, outils et méthodes éprouvés, permettant d'accroître l’efficacité de ses actions en choisissant avec soin les objectifs à atteindre, les porteurs à mandater, les cibles à viser, les changements de comportement à atteindre.

Dans le cadre du modèle "Pression - Etat - Réponse", la stratégie de CESP 2030 propose un schéma de construction d’indicateurs de réponse pour suivre, de manière territorialisée (carte), la mise en application des mesures prises pour réduire les pressions (réponse). Ces indicateurs de réponse peuvent être des indicateurs d’activité, de réalisation, de résultat ou d’impact.

Cela permet de guider l'évaluation des actions engagées ainsi que leurs effets sur la société.

Types d'indicateurs

Exemples

Indicateurs d'activité

Nombre de séminaires, colloques, journées d’échanges techniques, ateliers, sessions de formation …

Indicateurs de réalisation

Nombre de participants à une ou plusieurs action(s)

Indicateurs de résultat

Analyse des statuts des structures des acteurs participants (exemple : nombre  d’agents de l’Etat et ses établissements publics, nombre d’agents des collectivités territoriales et leurs groupements, nombre d’agents d’associations, nombre d’agents d’entreprises … )

Indicateurs d'impact

Nombre de projets ayant mobilisé tel ou tel outils (exemple : nombre de dossiers mobilisant la méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides)

Page mise à jour le 20/03/2024
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