Les fourrés et forêts humides
Les fourrés et forêts humides sont des formations végétales, présentes aussi bien sur les versants des plus hauts sommets qu’au sein des innombrables vallées alluviales. Ils se caractérisent par des espèces végétales qui présentent une forte dynamique : croissance rapide, importante multiplication végétative par rejets…
Les fourrés et forêts humides sont des formations végétales, présentes aussi bien sur les versants des plus hauts sommets qu’au sein des innombrables vallées alluviales. Ils se caractérisent par des espèces végétales qui présentent une forte dynamique : croissance rapide, importante multiplication végétative par rejets…
Les fourrés et forêts humides se développent sur des pentes ruisselantes marécageuses, des landes froides et humides, des couloirs d’avalanches mais aussi en bordure des ruisselets, des torrents et cours d’eau. Certains occupent des terrasses alluviales proches, îlots ou grèves. La nature et la structure du substrat sur lesquels ils s’établissent sont diverses : moraine, éboulis, galets, graviers, sable, argile, tourbe.
Ils peuvent résulter de la fermeture d’un certain nombre de milieux comme les landes humides, les bas marais et les périphéries des hautes tourbières ou de l’absence, voire de la déprise, d’activités humaines sur certains territoires tels que les zones montagneuses ou le long des cours d’eau.
Ces milieux sont fortement dépendants des conditions hydrologiques et/ou de la dynamique fluviale.
- Les « fourrés humides » sont des formations arbustives denses, difficilement pénétrables. Ils sont dominés par les saules et parfois les aulnes verts, d’une hauteur variant en moyenne de 1 à 4 mètres. Cette formation ligneuse est constituée de cépées (pas de tronc principal unique mais de nombreux rejets). Elle est quelque fois associée à des mégaphorbiaies ou à des grandes graminées ou cypéracées hygrophiles (roseau commun, grandes laiches).
Ces zones à salicacées jouent un grand rôle dans l’alimentation des espèces comme le castor d’Europe et sont fréquentées également par certaines espèces d’oiseaux paludicoles : locustelles, rousserolles, bruants… Elles jouent aussi un rôle de refuge pour certaines espèces animales - Tétras lyre, grands mammifères. Enfin, elles sont importantes pour la fixation des sols sur les pentes fortes et la prévention des phénomènes d’érosion (couloirs d’avalanche) ainsi que pour la stabilisation des berges.
- Les « forêts humides » sont constituées d’au moins une strate arborée (un tronc principal) de plus de six mètres de haut. Elles sont majoritairement colonisées par les aulnes, les bouleaux, les épicéas et les pins à l’étage subalpin et montagnard et d’aulnes, de frênes, de saules, de peupliers, d’ormes et de chênes à l’étage collinéen.
Ces milieux présentent une importante diversité en espèces animales : ils constituent en effet un gîte pour le desman dans les Pyrénées, un abri et un lieu de nidification de l’avifaune des ripisylves : hérons arboricoles, rapaces forestiers, pics… ainsi que pour les insectes xylophages et corticoles. Ces milieux abritent également une multitude d’habitats forestiers et fluviaux et de nombreuses structures végétales et biotiques.
Les forêts humides jouent un rôle important pour la stabilisation des berges, la dénitrification des eaux de ruissèlement et de la nappe superficielle, pour la régulation de l’érosion, le contrôle de l’alluvionnement et les flux de matériaux charriés par le cours d’eau.