Les marais salants ou « salins »
Le sel est depuis la haute antiquité un enjeu économique d’importance. Au cours des siècles, de nombreuses exploitations se sont ainsi développées sur les côtes françaises (représentant environ 40 000 hectares). La production du sel peut être artisanale et se faire sur de faibles superficies - comme sur l'île de Noirmoutier et l’île de Ré ou sur les marais de Guérande...- Elle peut aussi être industrielle et se faire sur des grandes étendues -salins de Giraud et d’Aigues-Mortes…-.
Ces espaces artificiels situés sur le domaine maritime argileux présentent un paysage plat assez lunaire. Les eaux entrent naturellement à marée haute ou bien sont pompées directement à la mer. Elles séjournent ensuite dans divers bassins jusqu’à l’évaporation des 9/10è de l’eau afin que le sel cristallise.
La variation de la teneur en sel des eaux est à l’origine d’une grande diversité biologique. Les marais salants sont très favorables à un petit nombre d’espèces d’invertébrés, notamment les hydrobies et les artemias. Leur forte densité est à l'origine de la couleur rose de ces espaces durant l’été. Cette nourriture abondante en fait des sites de nidification important pour certains oiseaux : flamants roses, avocettes, sternes… A l’automne, ces étangs deviennent des vasières propices aux limicoles en migration : pluviers, chevaliers…