La pression démographique influe sur les zones humides
Publiée dans la revue Geophysical Research Letters, une étude menée par les chercheurs du CNRS et de l’IRD démontre le rôle de la pression démographique sur les cycles hydrologiques.
Les zones humides, qui représentent moins de 5 % des terres émergées du globe, ont vu leur surface diminuer de 6 % entre 1993 et 2007.
Ce constat a pu être établi grâce à un dispositif de cartographie des zones humides à l’échelle mondiale mises en place dans le cadre de l’étude menée par les chercheurs des Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris / CNRS / UPMC / Université de Cergy-Pontoise / ENS), Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (CNRS / IRD / CNES / Université Toulouse III-Paul Sabatier) et la start-up Estellus 1.
L’observation de l’évolution saisonnière des zones humides a permis d’affirmer que les zones humides dont la diminution était la plus avancée étaient les zones tropicales et subtropicales, en raison d’une croissance démographique doublée d’une politique d’expansion agricole fortes. Les régions ayant connu d’importantes augmentations de populations durant les vingt dernières années sont également affectées, comme le montre la carte extraite de l’article.
© Fabrice Papa
Etendue des surfaces inondées, en moyenne sur l'année, estimée par satellites, entre 1993 et 2007 (les surfaces sont exprimées en km2 ; chaque pixel couvre 773km2)
Dans cet article, l’accent est également mis sur les zones humides d’Asie du Sud-Est qui disparaissent à cause de la plantation de palmiers destinés à la production d’huile et de pâte à papier.
Cette étude constitue la toute première cartographie des zones humides et de leur dynamique temporelle à l’échelle du monde.
En savoir plus
- Le communiqué de presse du 09 mai 2012 du CNRS
- L’article en anglais « Changes in land surface water dynamics since the 1990s and relation to population pressure » de la revue Geophysical Research Letters (PDF)