La restauration de la Mangrove : Bien plus que de planter des palétuviers
La plantation de palétuviers : de l'empirisme vers un rationalisme scientifique
Plusieurs projets de replantation de palétuviers ont déjà vu le jour dans les outre-mer des tropiques français. Souvent tenus en échec de part leur aspect expérimental voire pionnier dans leur territoire, les principes de la plantation se sont affinés et consolidés au fur et à mesure des différents retours d'expérience et travaux scientifiques.
La sphère anglo-saxonne a bien entendu une longueur d'avance en matière de plantation/restauration de mangroves. L'association Mangrove Action Project (MAP), qui oeuvre à l'échelle mondiale pour fournir un appui aux communautés engagés dans ce type de projetx environnementaux, a développé un véritable savoir faire technique et opérationnel pour mener à bien des chantiers de plantations.
Si le Pôle-relais zones humides tropicales travaille actuellement à l'élaboration d'un retour d'expérience à destination de tous les territoires concernés, MAP avait publié un premier guide francophone pour pallier ce manque à l'époque. Il livre des indications pour maximiser les chances de réussite
De nombreuses parutions scientifiques ont permis de poser des étapes et des éléments clefs indispensables pour les chantiers de replantation. Ces documents préconisent notamment de s'éloigner de la plantation monospécifique systématique des zones à reboiser, quelque soit leur position sur l'estran. En effet, si les palétuviers ont une large amplitute écologique pour certaines espèces, leur distribution sur l'estran répond à des facteurs abiotiques à prendre en considération : fréquence et durée de submersion, salinité, exposition à l'énergie des vagues, etc.
Un autre point primordial, et novateur, réside dans l'implication des populations locales, suscéptibles de reprendre le flambeau de la conservation.
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