Le label "Végétal local"

Le projet "Flore locale & Messicoles" piloté par la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux (FCBN), en partenariat avec l’Afac-Agroforesteries et Plante &Cité a été proposé en réponse à l’appel à projets du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie (2011) « Conservation et utilisation durable d'espèces végétales indigènes pour développer des filières locales », lancé dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité. 

Il a été retenu en tant que projet national visant à développer deux signes de qualité complémentaires garantissant la traçabilité du matériel végétal depuis le site de leur collecte jusqu'à leur utilisation. Ce projet a été co-financé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Réseau de transport d’électricité (RTE), Total infrastructures Gaz de France (TIGF), l’Union Nationale des producteurs de granulats (UNPG), l’Interprofession de l’Horticulture (Val’Hor) et GRT Gaz.

Le besoin d'une flore d'origine garantie  

Réparer les dommages causés sur la nature, restaurer ou réhabiliter les écosystèmes et les paysages perturbés par les activités humaines... ce leitmotiv partagé à la fois par les professionnels de la production et de la commercialisation des végétaux et par les acteurs de la protection de l'environnement se heurte à l'absence sur le marché français de végétaux d’origine sauvage dont la provenance locale est garantie.

D'autres pays européens ont déjà développé des filières d'approvisionnement en végétaux d'origine sauvage et des signes de qualité garantissant l'origine géographique. En France, des actions régionales ou locales voient aujourd'hui le jour : elles visent à mettre en place et promouvoir des filières de production de plantes ou d’arbres adaptés à des territoires spécifiques.

Pour la restauration des milieux, la provenance locale est une nécessité écologique et économique. Elle permet de reconstituer des communautés végétales cohérentes et favorise la réussite des semis et des plantations avec des végétaux adaptés aux conditions locales. Les caractéristiques génétiques acquises localement par la flore sauvage au fil des siècles lui confèrent en effet un avantage lorsque celle-ci est utilisée dans son territoire d’origine.

Création de signes de qualité pour les végétaux sauvages d’origine locale  

En 2014, grâce à ce projet et dans une démarche collective, deux signes de qualité relatifs à l’origine géographique des végétaux commercialisés, semences, plants, plantes entières ont été créés.

Le signe de qualité Végétal local  garantit pour les plantes, les arbres et les arbustes sauvages bénéficiaires :

  • leur provenance locale, au regard d'une carte des 11 régions biogéographiques métropolitaines(et des régions biogéographiques d'outre-mer), avec une traçabilité complète ;
  • la prise en compte de la diversité génétique dans les lots de plantes et d’arbres porteurs du signe de qualité ;
  • une conservation de la ressource (plantes et arbres mères) dans le milieu naturel, malgré les collectes.

11 régions d’origine biogéographiques des semences, plants et plantes locales Au travers d'un cahier des charges détaillé et rigoureux, prévoyant un système de contrôle (assuré par des auditeurs indépendants)et une traçabilité, Végétal local est un signe de qualité pour toute une palette de végétaux. L'utilisation des végétaux d’origine sauvage pour la restauration des milieux naturels et de la biodiversité prend alors tout son sens dans ce cadre

Un label Vraies messicoles a été développé en parallèle pour les mélanges de semences.

Gouvernance

Afin de garantir la pertinence des signes de qualité, une gouvernance précise a été définie : 

  • Les signes de qualité sont gérés par un comité de marque qui en est l’organe central, permettant d’étudier les dossiers des candidats à la labellisation.
  • Un système d’audit, indépendant de la gouvernance établie, assure les contrôles relatifs aux signes de qualité chez les candidats et les bénéficiaires.
  • Les décisions relatives au projet sont prises par le comité de pilotage, qui donne les grandes orientations à la démarche.
  • Le comité de suivi, composé des partenaires financiers du programme, apporte un regard complémentaire sur le projet et participe aux débats généraux.
  • Le coordinateur du projet prépare le cadre de travail et le suivi technique et administratif, apporte les outils pour le fonctionnement des comités, recherche les financements et assure le fonctionnement des signes de qualité.

En savoir plus 

- Site internet de la Fédération des conservatoires botaniques nationaux

Page mise à jour le 14/03/2016
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