Mise en place d’une gestion hydraulique concertée de l’étang de Vendres
Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 16/05/2011
Créée le 16/05/2011
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Préservation et gestion |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Qualité de l’eau Continuité écologique |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 2000 novembre 2010 |
Surface concernée par les travaux |
Non renseigné |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | J - Lagunes côtières saumâtres/salées |
Type de milieu (SDAGE) | Marais et lagunes côtiers |
Type hydrogéomorphologique | Mise en place d’une gestion hydraulique concertée de l’étang de Vendres |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDT08 |
Référence du site Natura 2000 |
FR9101435
FR9110108
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
LANGUEDOC-ROUSSILLON |
Département(s) |
HERAULT (34) |
Communes(s) |
VENDRES (34329) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Amélioration de la gestion des échanges d’eau entre l’étang et la mer </p>
<p>Amélioration des apports en eau douce et de la circulation des masses d’eau (désalinisation de la masse d’eau), plus particulièrement dans la partie Nord de l’étang</p>
<p>Régénération de la roselière</p>
<p>Réduction des apports en nutriments</p>
Le milieu et les pressions
<p>L’étang de Vendres fait partie d’un ensemble de trois étangs situés dans la Basse Plaine de l’Aude. Son bassin versant mesure 65 km². La surface de l’étang varie selon les saisons entre 500 et 1000 ha. Cependant, la surface de l’étang, couplé à sa zone humide, atteint 1 800 ha. Le volume d’eau varie entre 2 et 8 Mm3. La profondeur fluctue, en moyenne, entre 50 et 80 cm et peut atteindre au maximum 1,5m de profondeur. <br> L’étang est principalement occupé par des marais, des terrains agricoles et des élevages. L’étang de Vendres possède une roselière très importante (deuxième plus grande roselière de France après la Camargue) qui est fortement dégradée. Une forte eutrophisation est observée sur l’étang.<br> L’étang communique avec la mer par un grau équipé d’une vanne-clapet (vanne du Chichoulet), les échanges d’eau sont donc régulés par l’homme.<br> Une centaine d’hectares de l’étang est la propriété du Conservatoire du Littoral et un site Natura 2000 (Basse Vallée de l’Aude) a été créé par arrêté Ministériel du 26/10/04.</p>
Les opportunités d'intervention
<p><br>Avant 2001, les étangs de la Basse Vallée de l’Aude avaient été peu étudiés, on disposait donc de peu de diagnostics sur l’état de santé de ces étangs. De plus, cette zone n’avait pas de démarche de gestion entreprise avant 2001, contrairement aux autres étangs du Languedoc-Roussillon.<br>La roselière, lieu très important d’accueil pour l’avifaune, était fortement dégradée. Il était nécessaire d’agir pour sa réhabilitation.<br>L’étang de Vendres fait l’objet d’un suivi dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire car un important confinement et une forte eutrophisation sont observés sur l’étang. De plus, c’est le réceptacle des eaux du fleuve de l’Aude et des lagunages de la commune de Vendres. Afin de régler les problèmes observés, il était nécessaire d’intervenir au niveau de la gestion de l’eau des ouvrages hydrauliques du site et des canaux de prises d’eau.</p>
Les travaux et aménagements
<div>La gestion de l’eau était le thème central du plan de gestion des zones humides de la Basse Vallée de l’Aude.<br>Le SMBVA (Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l’Aude) a donc entrepris en 2004, une expertise du fonctionnement hydraulique de l’ensemble des zones humides du territoire. Cette expertise s’est achevée en 2005. Elle a permis de mieux appréhender un fonctionnement complexe, de poursuivre la concertation puis de proposer des solutions techniques pour la gestion de ces milieux.<br>Concernant l’étang de Vendres, les actions mises en place concernaient d’une part la gestion de l’eau et d’autre part un certain nombre de travaux de réhabilitation.<br><u>Gestion de l’eau</u> <br>L’objectif majeur de la gestion était de garantir la compatibilité entre usages et préservation du milieu naturel. <br>Un règlement d’eau global pour tous les ouvrages hydrauliques situés sur l’étang de Vendres a été défini, indiquant pour chaque milieu, les niveaux d’eau optimum tout au long de l’année et les modalités de gestion des principaux ouvrages hydrauliques. Ce règlement est un travail issu de plusieurs années de concertation dans le cadre des comités de gestion, ayant pour objectif la gestion harmonieuse de l’eau et ainsi parvenir à un équilibre entre activités humaines et préservation de la biodiversité.<br>La gestion des niveaux d’eau est fixée par la mise en place de cahiers des charges (arrêté interpréfectoral du 20 juillet 2007).</div><div><u>Travaux de réhabilitation</u><br>Des travaux de réhabilitation de canaux de prises d’eau douce sur l’Aude et de désenclavement de zones profondes très eutrophisées ont été réalisés en 2005. Ils consistaient en la réhabilitation de deux prises d’eau sur l’Aude. La gestion mise en place sur ces prises d’eau est opérationnelle depuis 2006.<br>Au cours de l’année 2006, s’est achevée la première phase de travaux de réhabilitation du fonctionnement hydraulique de l’étang de Vendres avec l’équipement de la vanne du Chichoulet d’un système de télésurveillance et le curage de canaux d’alimentation en eau douce de l’étang de Vendres dont les prises d’eau sont situées en amont du barrage anti sel.<br>En 2007, un canal de ceinture dans la zone du grand Clair a été créé afin de favoriser la vidange de cette zone confinée et d’améliorer la circulation hydraulique.<br>Une seconde intervention de modernisation de la vanne sur Chichoulet en vue d’optimiser la gestion des échanges mer-étang a été menée en 2008. Par ailleurs, cette même année, une opération de curage d’entretien des canaux d’alimentation en eau douce a été entreprise.<br>La dernière étape des travaux de réhabilitation concernait les deux stations d’épuration du village de Vendres (bourg et littoral) qui ont été mises aux normes et les points de rejets optimisés afin de favoriser une meilleure circulation des eaux résiduaires dans les roselières et d’en réduire l’impact sur les plans d’eau.<br>Les travaux (curage, enrochements…) se poursuivent tous les ans, pour un montant par an d’environ 20000 euros, sur fonds propres du SMBVA.</div><p> </p>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p>Le SMBVA en charge de définir la gestion, la protection et la mise en valeur des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude ainsi que de réaliser les travaux et les équipements en lien avec les programmes menés, fixe les actions à mettre en œuvre sur l’étang de Vendres en concertation avec le comité de gestion qui réunit l’ensemble des acteurs.<br>L’étang de Vendres fait partie du complexe des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude. Cet ensemble lagunaire du Languedoc-Roussillon était le dernier à n’être doté d’aucune démarche de gestion et de concertation. L’élaboration d’un plan de gestion concertée des zones humides de la Basse Plaine de l’Aude a ainsi été engagée en 2001. La Basse Plaine de l’Aude se caractérisait alors par la multiplication de conflits d’usages qui se traduisait par des tensions vives entre acteurs locaux et entraînait la dégradation spectaculaire de la roselière de l’étang de Vendres, l’une des plus importantes de Méditerranée française.<br>Le plan de gestion présenté et approuvé en juillet 2003 par les représentants des services et des Etablissements Publics de l’Etat, des collectivités locales, des représentants d’usagers et de propriétaires se déclinait en une quarantaine d’actions à mettre en oeuvre à l’échéance de 10 à 15 ans.<br>Le SMBVA a accepté de porter les premières actions d’urgence dès 2002, avec l’appui technique du Conseil Général de l’Hérault, puis d’animer la mise en oeuvre de cette démarche en mettant en place, à compter de 2005, une équipe de gestion. Par ailleurs, une partie du territoire est la propriété du conservatoire du littoral dont la gestion a été confiée au SMBVA.<br>Le DOCOB a pris le relais du plan de gestion à partir de 2008, reprenant les actions qui n’étaient pas encore réalisées, et ajoutant des actions plus spécifiques à Natura 2000.<br>De même, l’étang de Vendres est inclus dans le périmètre du SAGE Basse Vallée de l’Aude qui reprend les objectifs définis dans le plan de gestion de 2003.</p>
Le suivi
<div style="text-align: justify;">L’objectif principal de l’étang de Vendres est la réhabilitation de la roselière. Le seuil de tolérance à la salinité du roseau est de 15g/L. Le Capel est le secteur le plus problématique avec des pics de salinité atteignant 26g/L (résultats du suivi de 2009). Ces pics s’expliquent principalement par des entrées d’eau salée non maîtrisées et coïncident avec les dates d’ouverture de la chasse aux gibiers d’eau. De plus, étant donné les faibles niveaux d’eau à cette période, ces entrées d’eau impactent l’ensemble de l’étang et posent donc problème pour le développement de la roselière.<br><u>Le réseau ROZO</u> mesure différents paramètres dans les roselières. La qualité de l’eau souterraine est mesurée tous les 15 jours (salinité et hauteur d’eau). Tandis que les mesures concernant la roselière en elle-même, interviennent tous les deux ans. Elles évaluent la croissance de la végétation par la méthode dite des transects : mesures statistiques de hauteurs des tiges, floraison, densité, etc.<br><u>Suivis de l’état vis-à-vis de l’eutrophisation dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire (RSL)</u>, (cf. bilan 2009)<br>Dans le cadre du RSL, un diagnostic de la qualité de l’eau (paramètres classiques et nutriments) et du phytoplancton est réalisé. En été l’étang de Vendres affiche un mauvais état vis-à-vis de l’eutrophisation. Les diagnostics font état d’un milieu fortement eutrophisé, dominé par la production phytoplanctonique consommant la totalité des éléments nutritifs apportés à la lagune.<u><br>Suivis hydrologiques assurés par le SMBVA dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL MED)</u><br>Le SMBVA assure depuis 2004 les mesures hydrologiques au niveau de 8 stations, concernant la température de l’eau, la salinité et l’oxygène dissous.</div><p style="text-align: justify;"><u>Le réseau de suivi des passereaux paludicoles</u>, réalise annuellement des points d’écoute à proximité et au sein des roselières afin de caractériser l’évolution des populations de passereaux, véritables indicateurs de la qualité du milieu.<br><u>Le réseau de suivi Hérons pourprés</u> compte les nids au cœur de la roselière par prise de vues aériennes.<br><u>Le recensement de Butors étoilés</u> est réalisé chaque printemps (comptage des mâles chanteurs lors de sorties ponctuelles).</p><p style="text-align: justify;"> </p>
Le bilan et les perspectives
<div>L’objectif prioritaire sur l'étang de Vendres est le bon développement de la roselière (par un contrôle de la salinité dans l’étang). L’optimisation des échanges mer-lagune et une meilleure gestion hydraulique ont permis de mieux maîtriser la salinité ces dernières années. Des niveaux de salinité élevée sont toujours constatés en fin d’été. Cependant, les actions réalisées sur l’étang de Vendres ont permis l’amélioration très sensible de l’état de la roselière. En effet, les relevés effectués montrent de bons résultats. On observe depuis 2004 une augmentation de la densité et de la hauteur des roseaux.<br>Le suivi du ROZO est donc très important puisqu’il permet de vérifier la pertinence des actions de gestion mises en œuvre dans le cadre du plan de gestion et de pouvoir quantifier précisément ces résultats.</div><div>La qualité de l’eau et du phytoplancton vis-à-vis de l’eutrophisation demeure mauvaise dans l’étang de Vendres. Les travaux menés sur les stations d’épuration se rejetant dans la lagune, et donc la réduction des apports en azote et phosphore conséquents semblent se refléter dans l’évolution de la production primaire. Ainsi, la diminution significative des teneurs en chlorophylle a depuis 2 ans suggère que la production primaire évolue vers une dominance de la production régénérée (utilisant des flux de nutriments endogènes) au détriment d’une production nouvelle (alimentée par des flux exogènes). Cependant, les apports en provenance de l’Aude demeurent et les stocks endogènes de nutriments (sédiments) sont de nature à retarder et à ralentir la restauration.</div><div>Les travaux de mise aux normes réalisés sur les 2 stations d’épuration de Vendres Village et Littoral permettront certainement une amélioration de l’eutrophisation.</div>
La valorisation de l'opération
<p>Le SMBVA a organisé un certain nombre de manifestations, chaque année sont organisées les Journées mondiales des zones humides, l’opération Fréquence Grenouille et la Fête de la Transhumance (2007-2011). En période estivale, des animations nature sont proposées.<br>Enfin, des panneaux de sensibilisation ont été réalisés pour informer le grand public (<em>cf. documents téléchargeables : panneau de sensibilisation sur la roselière et panneau de vulgarisation sur la gestion de l’eau</em>).</p><p> </p>
Document de communications
Coûts
Coût des études | 17212 |
Coût des acquisitions |
Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
459804
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 477016 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Région Languedoc-Roussillon - Agence de l'eau |
Partenaires techniques du projet | - BRL Ingénierie - Lavoye SA - MF Terrassement - Entech - Hydro 3000 - Guintoli |
Maître d'ouvrage | SMBVA (Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l'Aude)
|
Contacts | Lucie LABBE, Boris CRESPO |
Domaine de Bayssan
Route de Vendres
34500 Béziers
l.labbe@smbva.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>SMBVA. (2002). Plan de gestion des zones humides de l’embouchure de l’Aude. Partie 1 : Diagnostic, enjeux et objectifs. SMBVA : 111.<br><a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/08-plan_gestion_1.pdf">http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/08-plan_gestion_1.pdf</a></p>
<p>SMBVA. (2002). Plan de gestion des zones humides de l’embouchure de l’Aude. Partie 2 : Plan d’actions. SMBVA : 95.<br><a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/09-plan_gestion_2.pdf">http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/09-plan_gestion_2.pdf</a></p>
<p>SMBVA. (2008). Gestion des espaces naturels de la basse vallée de l’Aude. Bilan d’activités 2005-2008. SMBVA : 69.</p>
<p>SALASSE, OULADMIMOUN. (2008). Plan de gestion de la roselière au niveau des rejets de la future station d’épuration. SMBVA, SATESE, Conservatoire du littoral, SMNLR : 20.</p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&page=alo&cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&page=alo&cid=23368</a></p>
<p>Carte de localisation des habitats naturels d'intérêt communautaire sur Vendres</p>
Maîtrise de la fréquentation de l'étang de Pissevaches
Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 05/05/2011
Créée le 05/05/2011
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Préservation et gestion |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
décembre 2004 novembre 2006 |
Surface concernée par les travaux | 900.00 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | J - Lagunes côtières saumâtres/salées |
Type de milieu (SDAGE) | Marais et lagunes côtiers |
Type hydrogéomorphologique | Maîtrise de la fréquentation de l'étang de Pissevaches |
Contexte réglementaire | Site du CELRL |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Loi littoral |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDT07 |
Référence du site Natura 2000 |
FR9110108
FR9101435
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
LANGUEDOC-ROUSSILLON |
Département(s) |
AUDE (11) |
Communes(s) |
FLEURY (11145) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Maîtrise de l’accès des véhicules (dont le recul du stationnement)</p>
<p>Organisation de la découverte des richesses écologiques (par la mise en place de sentier d’interprétation et d’animations nature)</p>
<p>Réhabiliter une végétation dunaire remarquable</p>
<p>Participation à la démarche de gestion intégrée des zones humides de l’embouchure de l’Aude</p>
Le milieu et les pressions
<div>La lagune de Pissevaches occupe une superficie de 900 ha, c’est un vaste ensemble écologique réhabilité dans le cadre d’un plan de gestion et inclus dans le site Natura 2000 « Basse Plaine de l’Aude ». Faisant partie du territoire du Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée, elle possède des espaces naturels protégés particulièrement sensibles : la plage est vivante et la végétation des dunes fragile. 22 habitats sont d’intérêt communautaire dont 3 prioritaires (Steppes salées à lavande de mer, dunes fixées du littoral, eaux saumâtres végétalisées) et une flore remarquable avec 10 espèces végétales d’intérêt international, national ou régional.</div> <div>Cette lagune présente l’un des derniers graus naturels du littoral et est un site idéal pour de nombreuses espèces rares ou protégées. Il s’agit d’un lieu de reproduction pour les oiseaux laro-limicoles, 37 espèces de limicoles migrateurs y trouvent également une halte migratoire.</div> <div>Cependant la maîtrise de la fréquentation par des véhicules motorisés faisant défaut sur l’étang de Pissevaches et son lido, une étude a été confiée au groupement ECOSYS et CPIE des Pays Narbonnais afin de définir un programme d’aménagement pour améliorer la gestion de cette fréquentation. <br>Un reportage photographique (observations de terrain réalisées en août 2004), a permis de rendre compte que certaines pratiques n'étaient pas compatibles avec l’objectif de préservation du site : circulation et stationnement de centaines de véhicules dans les milieux sensibles et protégés du conservatoire du littoral (lagune et dunes) et perturbations sur les sites de reproduction des oiseaux, etc.</div><p> </p>
Les opportunités d'intervention
<div style="text-align: justify;">La réglementation stipulant que "<em>La circulation et le stationnement des véhicules motorisés sont interdits sur les plages et les espaces naturels</em>"(Code de l’environnement, articles L-321-9 et L-362) n'était pas respectée sur le site de Pissevaches.<br>L’étang et son lido offrent des habitats et des espèces remarquables. La vocation première du site est la préservation des richesses écologiques avec un fonctionnement naturel du grau.<br>Cet objectif de préservation du site et la réalisation des enjeux écologiques intéressent le Conservatoire du littoral, propriétaire du site, le SMBVA (co-gestionnaire) mais également la Commune et ce, à deux titres :</div><div style="text-align: justify;">-En tant que co-gestionnaire des terrains du Conservatoire, mais aussi membre du PNR de la Narbonnaise et acteur du plan de gestion de ces zones humides et du DOCOB Basse Plaine de l’Aude.</div><div style="text-align: justify;">-En tant que promoteur public sur son territoire, et en particulier sa station balnéaire, d’un tourisme durable qui n’a pas d’autre choix pour l’avenir que de rompre avec le tourisme de « masse ».</div><p> </p>
Les travaux et aménagements
<div>Pour répondre aux objectifs de maitrise de la fréquentation, plusieurs aménagements ont été mis en place :</div> <div>- le <strong>creusement d’un fossé</strong> au début de l’année 2004 a permis de déplacer la capacité de stationnement des véhicules. Cette aire de stationnement naturelle hors milieux littoraux sensibles a été rendue obligatoire par la <strong>mise en place de barrière empêchant l’accès des véhicules au lido</strong>.<br>- des <strong>cheminements piétons</strong> ont été organisés entre l’Oustalet, les stationnements et les plages en évitant toute intrusion en zone humide autour de la lagune.<strong> La circulation de véhicules « service » a également été supprimée</strong> entre la Grande Cosse et la concession de plage.</div> <div>- la surveillance du site a été renforcée par l’<strong>affectation d’un garde du littoral</strong> <strong>assermenté</strong>. C’est le premier principe pour <strong>faire appliquer les règlements</strong> en vigueur, respecter la signalétique, et les futurs aménagements et équipements.</div> <div>- Des <strong>actions d’éducation à l’environnement</strong> ont été mises en place en partenariat avec les associations locales afin de renforcer la communication et la sensibilisation du public autour de la valeur écologique du site et de sa propre identité.</div> <div>- Un <strong>dispositif pédagogique</strong> annonçant la volonté de restaurer le complexe dunaire entre St Pierre-la-mer et les Cabanes de Fleury accompagne l’interdiction d’accès des véhicules sur la plage. Cette amorce de protection devra être poursuivie à plus long terme par un <strong>programme global de reconstitution du cordon dunaire par génie écologique</strong>.</div>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p>Le site est géré, animé et surveillé (garde du littoral) par le <strong>Syndicat Mixte de la Basse Vallée de l’Aude</strong> en partenariat avec la <strong>Commune de Fleury</strong>.<br>Avant la mise en œuvre des aménagements, 17 acteurs locaux ont été rencontrés : associations naturistes, chasseurs, agriculteurs, naturalistes et associations d’éducation à l’environnement, acteurs du tourisme (campings, camps naturiste, office du tourisme, concessions de plage). Il en est ressorti un certain consensus selon lequel il n’est plus concevable de stationner, de circuler sur la plage et dans les milieux naturels, sauf pour les représentants d’associations naturistes qui revendiquent la possibilité de continuer à accéder à la plage en voiture.<br>La surveillance du site est nécessaire pour faire appliquer les règlements en vigueur, respecter la signalétique, et les futurs aménagements et équipements. En effet la fréquentation du site ne peut pas faire l’économie de cette surveillance « policière », qui a été renforcée par l’affectation d’un garde du littoral.</p><p>Pendant à la surveillance du site, la communication et la sensibilisation du public doivent être renforcées autour de la valeur écologique du site, de sa propre identité et des actions d’éducation à l’environnement, en partenariat avec les associations locales.</p><p>L’aménagement a pour objectif de protéger le milieu dunaire contre le piétinement au niveau des accès au lido de Pissevaches de façon à accompagner l’interdiction de l’accès des véhicules sur la plage par un dispositif pédagogique annonçant la volonté de restaurer le complexe dunaire entre St Pierre-la-mer et les Cabanes de Fleury. Cette amorce de protection devra être poursuivie à plus long terme par un programme global de reconstitution du cordon dunaire par génie écologique.</p>
Le suivi
<p><span style="font-weight: bold;">Un garde du </span><strong>littoral</strong> assure le suivi régulier de la fréquentation des usagers et du respect des aménagements de canalisation du public sur l’étang de Pissevaches.</p><p>Par la suite le programme Life + Lag’Nature mis en oeuvre par le CENL-R en appui au SMBVA, a permis d'élargir cette action de gestion de la fréquentation à l’ensemble des cordons littoraux de la Basse Plaine de l’Aude.</p><p>Les missions du Life s’orientent autour de trois actions principales sur la Basse Plaine de l'Aude, qui sont inscrites au Document d’Objectifs NATURA 2000 du site:<br>- l’élaboration d’un schéma directeur de maîtrise de la fréquentation dans les zones arrières dunaires<br>- la restauration d’un site dégradé par des aménagements de parking, la zone des Montilles à Vendres plage<br>- la mise en place d’actions de lutte à grande échelle contre une espèce végétale envahissante, <em>Lippia canescens</em></p><p> </p><p> </p>
Le bilan et les perspectives
<div style="text-align: justify;">Cette expérience a été <strong>très positive</strong>.</div><div style="text-align: justify;">D'une part, la concertation menée durant plusieurs mois a permis d’aboutir sur cette action dans de <strong>bonnes conditions d’acceptation par les usagers</strong> (Atelier thématique Natura 2000 « Loisirs et tourisme »).</div><div style="text-align: justify;">D'autre part, accompagnée de la création d’un sentier pédagogique et de la mise en oeuvre d’animations nature, cette fermeture du site aux véhicules motorisés a permis de rendre un caractère naturel à cette plage et de préserver ces milieux.</div><div><p style="text-align: justify;">Il s’agit d’une mission importante pour le Conservatoire comme pour le SMBVA, tout deux souhaitant démontrer que la préservation de ce territoire peut s’accompagner d’une économie touristique saine voire de l’émergence ici d’un véritable projet écotouristique.</p></div><div style="text-align: justify;"> </div><div style="text-align: justify;">Toutefois, malgré la fermeture du principal accès motorisé, l’étang de Pissevaches restait largement accessible aux véhicules à moteur (notamment voitures, quads). Le creusement de fossés anti-franchissement ou le cas échéant la pose de rochers aux accès stratégiques a permis de limiter ces accès. Quant à l’accès des deux roues, la mission de surveillance / police de la nature est indispensable et nécessitait rapidement la signature d’un arrêté municipal sur Fleury mais également une meilleure vigilance collective quant à l’application de cette réglementation et au respect des terrains du Conservatoire (problèmes liés aux concessions de plage) et à l’accentuation des moyens de surveillance.</div><div style="text-align: justify;"> </div> <div><p style="text-align: justify;">Par ailleurs d'autres projets sur des sentiers sont en cours de réalisation: un projet de décompactage des sentiers plus utilisés par les chasseurs pour mener à leurs affûts dans l’étang de Pissevaches et le "Sentier de Pissevaches" sentier pédestre entre St Pierre-la-Mer et les Cabanes de Fleury pour découvrir le littoral de l’embouchure de l’aude à la station balnéaire.</p><p style="text-align: justify;">Pour la période 2009-2013, la participation du SMBVA au programme LIFE + Lag’Nature porté parle CEN L-R doit également permettre de réaliser plusieurs opérations de maîtrise de la fréquentation et de valorisation des milieux arrières dunaires.</p></div>
La valorisation de l'opération
<p>L’expérience de Pissevaches a été la première étape pour une réflexion générale de canalisation du public sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude pour une découverte respectueuse des espaces naturels. Cette réflexion est aujourd'hui opérationnelle et a abouti à la définition d’un cahier des charges de signalétique avec phasage des réalisations.</p><p>Plusieurs projets d’aménagements localisés servent d’exemple voir d’expérimentation. Un sentier d’interprétation inauguré en juin 2006 a été créé en collaboration avec l’école communale de Fleury. Il est le support de nombreuses animations valorisant les principaux milieux naturels et espèces concernant la Basse Plaine de l'Aude.</p><p>Durant l'été 2006 un stand a été monté sur les plages de Fleury, c'est une opération de valorisation importante qui a été bien acceptée par les usagers. Elle a largement contribué à l’obtention en 2007 du pavillon bleu européen sur la base de la mise en oeuvre d’une politique de gestion des terrains du Conservatoire, de la maîtrise de la fréquentation et de son ouverture au public par le biais d’animations nature.</p><p> </p>
Sentier
Document de communications
Document de communications
Coûts
Coût des études | 20000 |
Coût des acquisitions |
Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
7000
soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 27000 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - Conservatoire du littoral - Communes - SMBVA |
Partenaires techniques du projet | - Ecosys - CPIE des Pays du Narbonnais |
Maître d'ouvrage | SMBVA
|
Contacts | Lucie LABBE |
Domaine de Bayssan
Route de Vendres
34500 Béziers
l.labbe@smbva.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>CAZIN, F., HUMBERT, S., CRESPO, B. (2008). Gestion des espaces naturels de la basse vallée de l’Aude. <a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/06-Bilan-Activites_2005-2008.pdf">Bilan d’activités 2005-2008</a>. SMBVA : 69.</p>
<p style="text-align: justify;">CAZIN, F., DINDELEUX, A. (2008). Concertation et aménagement : l’exemple de l’étang de Pissevaches. Atelier d’échanges d’expériences du 15 & 16 Septembre 2008. Gestion de la fréquentation dans les espaces naturels protégés du Languedoc-Roussillon : 24-26.</p>
<p>SMBVA. (2007). Document d'Objectifs Natura 2000. Tome 1 : état des lieux. SMBVA : 129.</p>
<p>SMBVA. (2007). Document d'Objectifs Natura 2000. Tome 2 : objectifs de développement durable et actions. SMBVA : 129.</p>
<p>ECOSYS, CPIE des Pays Narbonnais (2005). <a href="http://www.pole-lagunes.org/ftp/web/fiches-lagunes/LR/Basse_Valle_Aude/Pissevaches_rapport_10-06-05.pdf">Etude d’aménagement paysager de l’étang et du lido de Pissevaches. Diagnostic & programme d'aménagement.</a> 81.</p>
<p>7 panneaux de sensibilisation pour le sentier d'interprétation, réalisés par les enfants de l'école élémentaire de Fleury d'Aude.</p>
<p>Carte de localisation des habitats naturels d'intérêt communautaire sur Pissevaches</p>
Réhabilitation et valorisation de l'étang de Bages-Sigean
Page mise à jour le 31/07/2024
Créée le 03/05/2011
Créée le 03/05/2011
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Qualité de l’eau Ressource en eau (quantité) Bon état des habitats |
Début des travaux Fin des travaux |
mars 2005 novembre 2009 |
Surface concernée par les travaux | 5300.00 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | J - Lagunes côtières saumâtres/salées |
Type de milieu (SDAGE) | Marais et lagunes côtiers |
Type hydrogéomorphologique | Non renseigné |
Contexte réglementaire | Parc Naturel Régional |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Loi littoral |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDTO4 |
Référence du site Natura 2000 |
FR9101440
FR9112007
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
LANGUEDOC-ROUSSILLON |
Département(s) |
AUDE (11) |
Communes(s) |
BAGES (11024) NARBONNE (11262) PEYRIAC-DE-MER (11285) PORT-LA-NOUVELLE (11266) SIGEAN (11379) |
Objectifs du projet et fonctions visées
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p>Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires</p>
<p>Améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</p>
<p>Restaurer et gérer les marais périphériques</p>
<p>Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire<br>Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</p>
Le milieu et les pressions
<div style="text-align: justify;">L’étang de Bages-Sigean de 3700 ha et de profondeur moyenne de 1,3 m est alimenté par un bassin versant de 443 km². Il est constitué de plusieurs bassins connectés entre eux et ne possède qu’une communication avec la mer, via le grau de Port-la-Nouvelle. Par ailleurs, il reçoit des apports d’eau de l’Aude, via le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">Une trentaine de pêcheurs professionnels y travaillent (anguille principalement). Cette activité représente un poids économique non négligeable dans les communes du bassin versant et constitue l'expression de traditions qui participent à la fois à l'identité du territoire et à la gestion des milieux.</div><div style="text-align: justify;">La pollution par des contaminants chimiques, tels que le cadmium, était présente avant 2008. Elle a disparu après l’arrêt de l’activité des industriels causant sa dissémination. Cependant, ces contaminants sont stockés dans les sédiments et peuvent être remis à disposition en cas d’évènements particuliers. Certains organismes, dont les moules, sont touchés par cette pollution, de même que le canal de la Robine.</div><div style="text-align: justify;">D’autre part, il existe une eutrophisation au niveau de cet étang. Ce phénomène est principalement dû à des rejets excessifs de nutriments tels que l’azote et le phosphore (d’origine urbaine, industrielle et agricole) et à la limitation des échanges hydrauliques entre la mer et l’étang (barrages sur le grau).</div>
Les opportunités d'intervention
<p>Sur les lagunes du Narbonnais, les principaux enjeux sont liés à la fois à des problèmes de qualité de l’eau (eutrophisation, contamination chimique, bactériologie), d’équilibre hydraulique (apports d’eau douce, échanges avec la mer), de gestion de marais périphériques et de coexistence des usages (pêche professionnelle, sports nautiques, chasse, etc.). Depuis la fin des années 90, avec l’émergence du Parc Naturel Régional, de nombreuses études et actions ont été réalisées sur le milieu lagunaire afin de le réhabiliter et de le valoriser. Une démarche de Contrat d’étang animée par le Parc Naturel Régional a permis sur la période 2005-2009 de coordonner et de dynamiser une centaine d’actions autour des étangs du Narbonnais . Parallèlement, un SAGE a été élaboré et officiellement approuvé en 2007 sur l’ensemble de la Basse Vallée de l’Aude. Ce document est actuellement en cours de révision, la nouvelle structuration doit être finalisée avant Janvier 2012.<br>Enfin, le renouvellement de la charte du Parc en 2008 a été l’occasion d’une concertation importante sur les enjeux de territoire et le mode d’organisation. Cette réflexion a permis de dégager de nouvelles priorités et perspectives de travail. La nouvelle charte de territoire pour la période 2010-2021 a été validée fin 2009.<br> </p>
Les travaux et aménagements
<p>Le contrat pour les étangs du Narbonnais avait été signé en avril 2005 entre les principaux partenaires financiers (Etat, Agence de l’Eau, Région L.R., Département de l’Aude) et l’ensemble des communes, groupements de communes ou représentants des activités professionnelles présents sur le bassin versant des étangs. Ce programme, coordonné par le Parc naturel régional, a mobilisé plus de 61 millions d’euros sur 5 ans, pour plus de 100 actions réalisées. <br>Les signataires du contrat s’étaient donné comme objectif prioritaire l’amélioration de la qualité de l’eau et des milieux lagunaires. C’est donc sur cette thématique que les investissements les plus lourds ont été réalisés. <br>Une amélioration notable du fonctionnement des stations d’épuration : 22 millions d’€ investis <br>Sur l’ensemble du bassin versant, 16 stations d’épuration sont aux normes à la fin de l’année 2009 contre 7 en 2004. Plusieurs projets ont bénéficié d’aides bonifiées dans le cadre du contrat d’étangs. Aujourd’hui, 98% de la population du territoire est raccordée à une station aux normes. <br>Des aménagements importants pour limiter les rejets industriels : 35 millions d’€ investis <br>Les principales activités industrielles sont basées à Narbonne et à Port la Nouvelle. Les priorités ont été la réduction des rejets directs et la lutte contre les pollutions historiques et accidentelles. <br>Réduction des apports d’origine agricole : 1,3 million d’euros investis <br>L’amélioration des systèmes de traitement des effluents vinicoles (caves et distilleries) et la mise en route des aires de remplissage sécurisées de pulvérisateurs agricoles (3 sur le bassin versant) ont été les deux actions phare du volet agricole du contrat. <br>Les résultats des efforts engagés par tous les acteurs autour des étangs sont déjà visibles : sur l’étang de Bages-Sigean, la qualité de l’eau est en nette amélioration. De médiocre ou mauvaise, la qualité de l’eau vis-à-vis de l’eutrophisation est devenue bonne. C’est un des rares exemples de restauration lagunaire observés en Languedoc-Roussillon.</p>
La démarche réglementaire
Non renseigné
La gestion
<p>En 2010, les objectifs de qualité vis-à-vis de l’eutrophisation pour Bages-Sigean fixés en 2004 dans le contrat d’étang sont en grande partie atteints. Les résultats obtenus dans le cadre du réseau de Suivi Lagunaire en 2009 et en 2010 permettent d’affirmer que la colonne d’eau est effectivement restaurée. Néanmoins, la colonne d’eau étant le compartiment qui réagit le plus rapidement, le prochain diagnostic complet de l’eutrophisation va permettre de voir si les autres compartiments plus intégrateurs (macrophytes, sédiments) sont également en cours de restauration.<br>Maintenant que la problématique eutrophisation semble en partie maîtrisée, les acteurs locaux se posent la question du besoin ou non d’aller encore plus loin en terme d’amélioration de la qualité trophique de l’eau et de l’impact que cela peut avoir sur la richesse biologique de la lagune et notamment sur les résultats de la pêche artisanale. Cette question primordiale pour les acteurs locaux renvoie aux nouvelles réflexions qui seront à mener dès 2011. <br>Par ailleurs, les efforts pour l’amélioration de la qualité des eaux doivent être poursuivis sur l’eutrophisation et renforcés sur les problématiques « Cadmium » et sur les sources de pollution microbiologiques notamment en lien avec la pérennité d’une activité halieutique sur la lagune (exploitation de gisements naturels de coquillages).</p>
Le suivi
<div><u>Eutrophisation</u> :<br>Dans le cadre du Réseau de Suivi Lagunaire, Des indicateurs de suivi ont été mis en place afin d’évaluer l’état d’eutrophisation de l’ensemble des lagunes du Languedoc-Roussillon dont l’étang de Bages-Sigean. Les résultats de l’année 2009 sur l’étang de Bages-Sigean indiquent que le milieu de l’étang est en très bon état vis-à-vis de l’eutrophisation, tandis que les bassins nord et sud affichent quant à eux un bon état. Concernant cette dernière station, son état stable depuis 4 ans est le signe d’une réelle restauration, notamment après une année pluvieuse comme 2009. On note également une nette amélioration au niveau de la concentration en ammonium par rapport aux autres années, due sans aucun doute à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Sigean en début d’été (1er juillet 2009).</div><div><u>Suivi des rejets des stations d’épuration (Parc Naturel Régional)</u> :<br>Entre 2002 et 2009, la diminution des flux de pollution amenés par les 6 stations proches de l’étang de Bages-Sigean est spectaculaire. Les différents paramètres ont chuté d’un facteur 5 (DCO) à un facteur 15 (DBO). Pour les sels nutritifs (azote et phosphore), les flux ont été divisés par 10 (soit 90% de baisse) entre 2002 et 2009, alors que les débits entrants sont assez stables. En effet, les recensements de la population indiquent que parallèlement la population a augmenté d’environ 11% (progression 1999–2007) sur ces communes.<br>Sur la période 2002–2009, la principale baisse est liée à la mise en service de la nouvelle station d’épuration de Narbonne (mi 2003) puis à la mise aux normes de celle de Port la Nouvelle (2005), et enfin celle de Sigean (2009).</div><div><u>Tableau de bord du contrat d’étangs :</u><br>Responsable de l’animation du contrat, le Parc naturel régional a élaboré un tableau de bord comme un outil d’évaluation et de communication sur l’avancement des différentes actions prévues, destiné à l’ensemble des acteurs locaux concernés par le contrat. Il sera mis à jour et présenté annuellement au comité d’étang.<br>Cet outil s’appuie sur une série de 20 fiches d’indicateurs qui sont réévalués chaque année. Deux grandes catégories d’indicateurs ont été définies afin d’estimer d’une part l’avancement des actions (travaux réalisés) et d’autre part leur impact sur le milieu (flux de pollution, qualité de l’eau…).<br>Ces indicateurs permettent de visualiser ce qui reste à faire pour atteindre les objectifs du contrat, et où vont les priorités pour les années suivantes.</div><div><u>Suivi mensuel de l’étang de Bages-Sigean</u> (paramètres physico-chimiques simples) est réalisé dans le cadre du FIL MED.</div>
Le bilan et les perspectives
<div>Les efforts fournis durant la période 2005-2009 ont visiblement porté leur fruit. En effet, d’après le bilan des résultats du contrat d’étang rédigé par le PNR de la Narbonnaise, certains points délicats sont en nette amélioration. <br>Tout d’abord, le contrat d’étang s’est révélé être un outil déterminant pour mobiliser des investissements importants, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration. Le contrat s’est avéré également un excellent outil de mobilisation des acteurs locaux et a créé une réelle dynamique qui a permis d’atteindre les principaux objectifs du programme.</div><div>Concernant les objectifs de départ énoncés dans le contrat, l’efficacité de l’action est inégale.</div><div><strong>1 & 2. Améliorer la qualité de l’eau et des milieux lagunaires /améliorer le fonctionnement hydraulique des étangs</strong><br>L’eutrophisation au niveau de l’étang est en régression depuis 2005, suite aux travaux de mises aux normes des stations d’épuration (suivi RSL).<br>Concernant la contamination par le Cadmium, la diminution marquée des teneurs dans les coquillages initiée en 2001 est aujourd’hui remise en cause puisque les concentrations dans les moules ont à nouveau dépassé le seuil réglementaire en février 2008. <br>Enfin, gestion des eaux du canal de la Robine doit être améliorée.</div><div><strong>3. Restaurer et gérer les marais périphériques</strong><br>Un inventaire des zones humides a été réalisé à l’échelle du Département de l’Aude par le CG11 tandis qu’une base de données complémentaire a été élaborée dans le cadre de Natura 2000.<br>La définition des objectifs de gestion des zones humides est de l’ordre de 69% (100% prévus) et le taux de mise en oeuvre) est de l’ordre de 39% (50% prévus).</div><div><strong>4. Maintenir l’activité de pêche artisanale lagunaire</strong><br>L’exploitation des gisements de palourdes du sud de l’étang de Bages-Sigean reste à ce jour interdite en raison de leur qualité microbiologique.</div><div><strong>5. Maîtriser la fréquentation des plans d’eau et des zones périphériques</strong><br>Des objectifs de gestion des usages sur l’étang de Bages-Sigean et des mesures à mettre en place ont été fixés dans le cadre des groupes de travail.<br>La fréquentation du public devait être maîtrisée (taux de réalisation non connu).</div><div><strong>Perspectives</strong><br>- Poursuivre l’amélioration de la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin versant : limiter l’impact de la pollution historique par le cadmium, prévenir les risques de pollutions accidentelles, continuer la lutte contre l’eutrophisation…<br>- Continuer d’améliorer la gestion hydraulique de la lagune <br>- Approfondir les connaissances et améliorer la gestion des marais périphériques<br>- Gérer la ressource en eau : mettre en place une stratégie territoriale en matière d’économie de l’eau : vers un regroupement des instances de concertation sur l’eau et les milieux lagunaires dans le Narbonnais (SAGE, Natura 2000, Charte du Parc naturel régional…).</div>
La valorisation de l'opération
<p>L’état d’avancement du contrat d’étangs a fait l’objet d’articles dans le bulletin mensuel du Parc diffusé en 3 400 exemplaires.<br>Des réunions publiques annuelles ont eu lieu dans les communes du tour d’étang ou du bassin versant, pour faire connaître les résultats des suivis menés sur les milieux lagunaires et les actions engagées pour leur restauration.<br>Des communiqués de presse ont été diffusés lors d’actions phares du programme d’actions mais aussi pour les rencontres annuelles du comité d’étangs.<br>De nombreux documents ont été mis en ligne sur le Site Internet du PNR de la Narbonnaise : dossier d’agrément, contrat signé, bilans techniques et financiers, programmes d’actions et tableaux de bord annuels, évènements majeurs, communiqués et dossiers de presse…<br>Enfin, le contrat d’étangs a été diffusé sur le site national GEST’EAU (SAGE et contrats de milieux).</p>
Medias
Document de communications
Document de communications
Coûts
<p>A l'origine du contrat d'étang 31 millions d'euros avaient été prévus. Le coût total à la fin de l'opération était de 61 millions d'euros : le détail du bilan financier du contrat d’étangs est donné dans les annexes du bilan.</p>
Coût des études | 450000 |
Coût des acquisitions | 0 |
Coût des travaux et aménagement |
60500000
soit, le coût à l'hectare : 11500.00 |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération | 61000000 |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - DREAL Languedoc-Roussillon - Europe - Agence de l'eau Rhône Méditerranée et Corse - Conseil général de l'Aude - Chambre de Commerce et d'Industrie Narbonne Lézignan-Corbières Port-La-Nouvelle - Chambre d'agriculture de l'Aude - Conseil régional du Languedoc-Roussillon - Communes et intercommunalités |
Partenaires techniques du projet |
Maître d'ouvrage | Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de la Narbonnaise
|
Contacts | Karine Dusserre / Eric Voque / Laurent Benau |
Domaine de Montplaisir, 11000 NARBONNE
info@parc-naturel-narbonnaise.fr |
Référence(s) bibliographique(s)
<p>RESEAU DE SUIVI LAGUNAIRE LANGUEDOC-ROUSSILLON. (2009). Bilan des résultats 2009 et programme 2010. Ifremer, Cépralmar, Agence de l’eau RMC et Région Languedoc-Roussillon : 24.</p><p> </p>
<div>PNR DE LA NARBONNAISE. (2010). Contrat pour les étangs du Narbonnais : Bilan et Evaluation 2005 -2009 : 103 + annexes.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/contrat_d_etang/bilan_final_contrat_etangs_narbonnais_avril_2010</a></div><p> </p>
<p>PNR DE LA NARBONNAISE. Suivi simplifié des étangs du Narbonnais.<br><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/documents_en_ligne/eau_et_milieux_lagunaires/suivi_simplifie_des_etangs</a></p><p> </p>
<div>DUSERRE, K., BENAU, L. (2010). Suivi des rejets des stations d’épuration proches des étangs et de leur impact sur le milieu lagunaire. Etangs de Bages-Sigean et de La Palme - Résultats de l’année 2009. Parc naturel régional de la Narbonnaise : 50.</div><div><a href="http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf">http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/content/download/2445/12988/version/1/file/RAPPORT+FINAL+SUIVI+STEP+2009.pdf</a></div><p> </p>
<p>NOE, V. (2007). Restauration des milieux lagunaires vis à vis de l’eutrophisation en Languedoc- Roussillon. Mémoire de stage de Master Professionnel en Economie et Environnement. Université de la Méditerranée Marseille, Cepralmar Montpellier, 51.</p><p> </p>
<p>GADOULLET, C. (2010). Recherche, compilation et synthèse de données relatives aux actions de restauration de milieux lagunaires. Mémoire de mission de fin d'études AgroParis Tech-ENGREF, GIPREB : 299.<br><a href="http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&page=alo&cid=23368">http://85.31.222.100/alexandrie-7/dyn/portal/index.seam?aloId=5059&page=alo&cid=23368</a></p>
Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre
Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 21/04/2011
Créée le 21/04/2011
L'opération
Type d'ingénierie écologique | Restauration et réhabilitation |
Type de génie écologique |
Non renseigné |
Enjeux (eau, biodiversité, climat) | Qualité de l’eau Bon état des habitats Conservation d’espèces patrimoniales |
Début des travaux Fin des travaux |
avril 2009 avril 2011 |
Surface concernée par les travaux | 0.20 ha |
La zone humide dans la partie restaurée
Type de milieu (Ramsar) | J - Lagunes côtières saumâtres/salées |
Type de milieu (SDAGE) | Marais et lagunes côtiers |
Type hydrogéomorphologique | Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre |
Contexte réglementaire |
Non concerné |
Autres |
Non concerné |
Loi |
Non concerné |
Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau |
FRDT15A |
Référence du site Natura 2000 |
FR9312005
|
Localisation
Pays | France |
Bassins |
Rhône-Méditerranée |
Région(s) |
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR |
Département(s) |
BOUCHES-DU-RHONE (13) |
Les objectifs du maître d'ouvrage
<p style="text-align: left;">Evaluer si la non-recolonisation des fonds par les <em>Zostera noltii</em> et<em> Zostera marina</em> est liée à une faible capacité intrinsèque des populations en place à se développer ou à un contexte de perturbation rémanente du milieu (eutrophisation en particulier)</p>
<p>Déterminer dans quelle mesure la réimplantation de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em> à plus grande échelle pourrait être envisageable, avec succès, en tant qu’outil de restauration des herbiers à plus long terme.</p>
Le milieu et les pressions
<div>Au début du 20ème siècle, l'étang de Berre était un milieu écologiquement riche avec une végétation typique d'un milieu lagunaire méditerranéen. Les courants, favorisant le transport des organismes marins dans l’étang de Berre par le canal de Caronte et le tunnel du Rove, contribuaient à uniformiser la flore et la faune de la mer et de l’étang.</div> <div>Sur les fonds de substrat meuble, les herbiers de Zostera étaient bien représentés. Les herbiers mixtes à <em>Zostera marina</em> et <em>Zostera noltii </em>occupaient ainsi la majeure partie des fonds de l'étang, de la surface à 6-7m de profondeur; leur surface à l'époque est estimée à plus de 6 000 ha.<br>Dès les années 30, l'industrialisation des rives, l'augmentation de la turbidité, les pollutions chimiques de l'eau et des sédiments ont entraîné les premières dégradations de la flore. La régression des herbiers de Zostera et la remontée de leur limite inférieure ont été signalées dès 1938.</div><div>La régression des herbiers de Zostères s’est accélérée avec la mise en service de la centrale hydroélectrique de Saint-Chamas en 1966. Les facteurs mis en cause sont la chute brutale de salinité et un apport massif de nitrates, responsable d’une eutrophisation croissante.</div> <div>Malgré la réduction drastique des rejets polluants industriels depuis les années 70, la mise en conformité des systèmes d’assainissement vis-à-vis de la Directive ERU (91/271) et la limitation, en 1993, des apports d'eau douce et de limons de la Durance, la régression des herbiers de Zostera s'est poursuivie. Les ceintures continues d'herbier ont progressivement laissé la place à des taches reliques, de taille métrique à décamétrique, cantonnées à quelques secteurs de l'étang. Dès 1998, les herbiers de Zostera ne couvraient plus qu’une surface de 1.5 ha et pouvaient être considérés comme fonctionnellement éteints.</div>
Les opportunités d'intervention
<p>Depuis 2005, les apports en nutriments ont encore diminué, la salinité de l'étang s'est stabilisée entre 15 et 25 g/L et la transparence de l'eau semble s'être améliorée, pourtant, un suivi de ces herbiers vestiges depuis 2004 démontre qu'ils sont dans un état stable réduits à quelques taches de surface très faible. Leur densité n'augmente pas, mais ils ne régressent pas non plus.<br>Parmi les nombreuses hypothèses avancées : outre un niveau d’eutrophisation encore trop élevé, la faible vitalité des zostères en place pourrait freiner leur recolonisation.<br>Dans un cadre global de réhabilitation de l’écosystème de l’étang de Berre et plus particulièrement de restauration, à long terme, des herbiers de Zostera, le GIPREB (Groupement d’intérêt public pour la réhabilitation de l’étang de Berre) a décidé de lancer une réimplantation expérimentale. Les transplantations ont eu lieu en mai 2009. L’expérience se déroulera sur une période de deux ans.</p>
Les travaux et aménagements
<div>L'idée est donc d'aller prélever dans l'herbier voisin de l'anse de Carteau des spécimens de <em>Zostera noltii</em> et <em>Zostera marina</em>, pour les réintroduire dans l'étang de Berre. <strong>Le </strong><strong>site de prélèvement</strong> envisagé (Anse de Carteau, golfe de Fos) a été sélectionné en fonction de sa proximité avec les sites de réimplantation (Grand Etang et Etang de Vaïne) ainsi que par l’étendue et la bonne vitalité des herbiers qui y sont présents. Six sites témoins de réintroduction ont été choisis dans l'étang de Berre.</div> <div><strong>La période de récolte</strong> a été définie en fonction du cycle végétatif des espèces et des contraintes liées à l’hydrodynamisme (tenue des boutures dans le substrat) dans l’objectif d’optimiser les chances de reprise des boutures transplantées. Les récoltes et réimplantations doivent se faire idéalement au début du printemps, entre avril et mai 2009. La surface totale de Zostera prélevée dans le cadre de cette expérimentation concerne moins de 5m², répartis sur deux sites.</div><div><strong>Les techniques de transplantation </strong>ont été sélectionnées selon une analyse multicritères prenant en compte le taux de survie (retour d’expérience), les contraintes techniques (temps de mise en œuvre, niveau de compétence requis, logistique, coût…) et le niveau d’impact sur le site de prélèvement. <br>Il s’agit de méthodes éprouvées, largement décrites dans la littérature, et qui permettent d’optimiser les chances de succès de l’opération, tout en limitant les prélèvements.</div> <div>De manière similaire,<strong> les six sites de réimplantation</strong> ont été sélectionnés selon un certain nombre de critères de qualité du milieu (hydrodynamisme, granulométrie et qualité du sédiment, etc.) ainsi que par la présence, dans le passé, d’herbiers de Zostera.<br> </div>
La démarche réglementaire
Dossier de dérogation pour récolte d’espèces protégées
La gestion
<p>La présence d’herbiers de zostères de bonne vitalité dans la majeure partie des fonds de l’étang font partie des obligations formulées par la Directive cadre sur l’eau. Le Gipreb-syndicat mixte œuvre à la réduction de l’eutrophisation pour permettre le retour des herbiers. En l’état, une recolonisation spontanée ne peut-être envisagée. Cette expérimentation sert donc à mieux connaître la dynamique des herbiers dans l’étang et mesurer les possibilités qu’offrent les transplantation pour la restauration de l’écosystème.</p>
Le suivi
<p style="text-align: justify;">Un suivi scientifique détaillé est prévu, il permettra de conclure ou non au succès de l’opération. Ce suivi couvre deux périodes estivales et deux périodes hivernales sur une durée totale de 24 mois.<br>Le programme de suivi porte sur le taux de survie, la croissance des transplants, les principaux paramètres de milieu (qualité des sédiments, qualité de l’eau), ainsi que divers paramètres (le nombre de faisceaux des feuilles, la surface du sol, le nombre de fleurs, la germination). Il se poursuivra durant les deux années suivant la transplantation.</p>
Le bilan et les perspectives
<p>Sur les sites où ils se sont maintenus, les transplants montrent des taux de survie relativement homogènes selon les techniques employées.<br>Les plus fortes mortalités sont observées au cours des 90 premiers jours suivant les transplantations (entre le printemps et l’été 20O9). Par la suite, les taux de survie se stabilisent puis on note une nouvelle phase de mortalité entre le printemps et l’été 2010.<br>Au bout de 12 mois, les taux de survie moyens sont de 13 % pour les boutures et les pots de Zostera noltii et de 20 % pour les boutures de Z. marina. Ce sont des taux de survie faibles. Cependant ces résultats sont temporaires jusqu’à l’issue de l’expérimentation prévue en juin 2011.<br>La période chaude apparaît comme déterminante dans le maintien des transplants, probablement en lien avec les stress estivaux (fortes températures à faible profondeur, blooms phytoplanctoniques qui réduisent la pénétration lumineuse, développement massif d’épibiontes sur les feuilles ou échouage de macrophytes).<br> </p>
La valorisation de l'opération
Document de communications
Coûts
Coût des études |
Non renseigné |
Coût des acquisitions |
Non renseigné |
Coût des travaux et aménagement |
Non renseigné soit, le coût à l'hectare : Non renseigné |
Coût de la valorisation | Non renseigné |
Coût total de l’opération |
Non renseigné |
Partenaires et maître d'ouvrage
Partenaires financiers et financements | - GIPREB - Conseil Général des Bouches du Rhône - Conseil Régional PACA - Agence de l'eau RMC - EDF |
Partenaires techniques du projet | - GIPREB - LEML Université de Nice Sophia-Antipolis - Morancy conseil environnement - Safege |
Maître d'ouvrage | GIPREB (Gestion intégrée, prospective et restauration de l'étang de Berre
|
Contacts | Guillaume BERNARD |
Cours Mirabeau
13130 Berre-l'Etang
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Référence(s) bibliographique(s)
<p>BERNARD, G., BONHOMME, P., BOUDOURESQUE, C.F. (2011). La végétation aquatique submergée dans l’étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 16.</p>
<p>PROCACCINI, G., SERRA, I., BERNARD, G. (2011). Caractérisation génétique des Zostera noltii de l'étang de Berre. Journées LAGUN’R 14 et 15 Mars 2011 : 19.</p>
<p>POLE RELAIS LAGUNES MEDITERRANEENNES. Réimplantation expérimentale de zostères dans l’étang de Berre.</p>
<p>GIPREB. (2010). Premiers résultats 6 mois après la transplantation des zostères (Campagne de Janvier 2010).</p>
<p>GIPREB. Le triste sort des zostères en dit long sur le mal de l’étang.</p>