Le Méjean à travers les yeux d'un photographe

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Animation
Age du public
Tout âge
Type de public
Tout Public
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
467221244
Préciser avant quelle date
Animateur
Nathalie TAJAN
Téléphone de l'animateur
0467221244
Adresse électronique de l'animateur
Nombre de personnes maximum
25
Saisissez une heure de début
9h30
Saisissez une durée
2h30
Résumé de l'animation
Escapade autour du Méjean avec Dominique MIGLIANI. Ce photographe animalier partagera sa passion et vous livrera quelques clefs pour approcher le monde mystérieux et fragile des zones humides. Son dernier projet "Lumières du sud" sera exposé à la Maison de la nature du 2 janvier au 28 février.
Partenaire(s) de l'animation
Dominique MIGLIANI
Région
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
A préciser ci-dessous
Indications sur le lieu de RDV ou Adresse
Maison de la nature - chemin des étangs
Code Postal animation
34970
Ville animation
Lattes
Complément d'information en cas d'intempérie
Échanges dans la Maison de la nature
Site Ramsar
oui
Préciser le site Ramsar
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site du Conservatoire du Littoral
Nom de la structure
Service Nature et Développement Durable - Commune de LATTES
Adresse
Maison de la Nature - chemin des étangs
Code Postal
34970
Ville
Lattes
Nom et Prénom du contact
Gwenaëlle FAUCON
Téléphone du contact
0467221244
Adresse électronique du contact
Pour les programmes JMZH en méditerranée : l'adresse de livraison est-elle identique à celle de la structure organisatrice ?
Oui
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Oui
Localisation
POINT (3.904033 43.554835)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Conservatoire du littoral
Page mise à jour le 15/12/2017

Le déjeuner des lagunes

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Age du public
Tout âge
Type de public
Tout Public
Tarif
Payant
Réservation obligatoire
non
Préciser avant quelle date
Animateur
Ludovic Cases
Téléphone de l'animateur
0601703820
Adresse électronique de l'animateur
Saisissez une heure de début
9h
Saisissez une durée
5
Précisez
de 9h à 14h
Résumé de l'animation
Le Pavillon des halles vous attend au cœur des halles de Lunel, dans son bar à tapas pour vous faire déguster des plats à base de produits des lagunes. Au menu: pâté de ragondin, anguilles, et autres richesses des étangs. Durant la dégustation, le Symbo assurera la présentation de l'étang de l'Or.
Partenaire(s) de l'animation
le Pavillon des halles
Région
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
Les informations seront envoyées lors de l'inscription
Site Ramsar
oui
Préciser le site Ramsar
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site Ramsar
Nom de la structure
Syndicat Mixte du Bassin de l'Or
Adresse
130 chemin des merles
Code Postal
34400
Ville
Lunel
Nom et Prénom du contact
Cases Ludovic
Téléphone du contact
0467222271
Adresse électronique du contact
Logo
Pour les programmes JMZH en méditerranée : l'adresse de livraison est-elle identique à celle de la structure organisatrice ?
Oui
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Oui
Localisation
POINT (4.135366 43.67445)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Conservatoire du littoral
Page mise à jour le 15/12/2017

Circuit pédestre boucle de la Petite Camargue à Saint-Chamas

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Animation
Age du public
Tout âge
Type de public
Tout Public
Tarif
Gratuit
Réservation obligatoire
non
Préciser avant quelle date
Animateur
Pablo Liger
Téléphone de l'animateur
0442741551
Adresse électronique de l'animateur
Saisissez une heure de début
14 heures
Saisissez une durée
2 heures et demi
Résumé de l'animation
Circuit pédestre : découverte de la Petite Camargue à Saint-Chamas, site Natura 2000 animé par le Gipreb et regroupant des milieux naturels variés. Information sur les différentes espèces d’oiseaux, chauves-souris, libellules, tortues…, sur la gestion de cette zone classée, les travaux en cours...
Partenaire(s) de l'animation
GIPREB, Ville de SAINT-CHAMAS
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
A préciser ci-dessous
Indications sur le lieu de RDV ou Adresse
Parking nord de la Petite Camargue - Sur la D10 - En venant de Berre, avant le rond point du Molleton
Code Postal animation
13250
Ville animation
SAINT-CHAMAS
Complément d'information en cas d'intempérie
Sortie annulée.
Site Ramsar
non
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site de Conservatoires d’espaces naturels
Site Natura 2000
Site du Conservatoire du Littoral
Nom de la structure
Métropole Aix-Marseille-Provence - Territoire du Pays Salonais (CT3)
Adresse
281 boulevard Maréchal Foch BP 274
Code Postal
13300
Ville
SALON-DE-PROVENCE Cedex
Nom et Prénom du contact
LETOURNEUR Ghislaine
Téléphone du contact
0490593802
Adresse électronique du contact
Pour les programmes JMZH en méditerranée : l'adresse de livraison est-elle identique à celle de la structure organisatrice ?
Oui
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Oui
Localisation
POINT (5.034508 43.550669)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Conservatoire du littoral
Page mise à jour le 15/12/2017

Sortie nature sur le littoral de Camargue

Type de manifestation
JMZH
Date(s) de l'évènement
Animation
Age du public
Tout âge
Type de public
Tout Public
Tarif
Payant
Réservation obligatoire
oui
Téléphone
695907048
Préciser avant quelle date
Animateur
Bureau des Guides Naturalistes
Téléphone de l'animateur
0695907048
Adresse électronique de l'animateur
Nombre de personnes maximum
20
Saisissez une heure de début
14h
Saisissez une durée
3h30
Résumé de l'animation
Entre terre et mer, depuis les Saintes-Maries-de-la-Mer, cette sortie sera l'occasion de découvrir la faune et de la flore de Camargue et de comprendre le rôle et le fonctionnement des étangs et lagunes de ce delta méditerranéen.
Tarif : 10€ (demi-tarif pour les moins de 17 ans)
Département
Informations sur le lieu de rendez-vous :
Les informations seront envoyées lors de l'inscription
Complément d'information en cas d'intempérie
La visite sera annulée en cas d'intempérie.
Site Ramsar
oui
Préciser le site Ramsar
Reconnaissance(s) et protection(s) du site
Site Ramsar
Réserve de Biosphère
Site Natura 2000
Site de Parc naturel régional
Nom de la structure
Bureau des Guides Naturalistes
Adresse
Maison des Associations - avenue de la Libération
Code Postal
13210
Ville
Saint Rémy De Provence
Nom et Prénom du contact
Christophe Giraud
Téléphone du contact
0695907048
Adresse électronique du contact
Logo
Autre
Eco acteur de la Réserve de Biosphère / Charte Europénne du Tourisme Durable
Pour les programmes JMZH en méditerranée : l'adresse de livraison est-elle identique à celle de la structure organisatrice ?
Non
Adresse
Christophe Giraud - 7 Chemin du Masouri - 30360 NERS
Souhaitez vous recevoir un kit de communication pour votre animation ?
Non
Localisation
POINT (4.835186 43.788592)
Appartenance à un ou plusieurs de ces réseaux nationaux d'acteurs
Autre
Page mise à jour le 15/12/2017


Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34) Ramsar

Page mise à jour le 09/02/2018
Créée le 06/11/2017

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Elévation du niveau de la mer
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales

Début des travaux
Fin des travaux
février 2014
août 2015
Surface concernée par les travaux 38.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Recul stratégique : réaménagement du Lido du Petit et Grand Travers (34)

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres ZNIEFF
Loi Loi littoral

Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRDT11a
Référence du site Natura 2000
FR9112017
FR9101408

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Département(s) HERAULT (34)
Communes(s) GRANDE-MOTTE (LA) (34344)
MAUGUIO (34154)

Carte de localisation de l'étang de l'Or
Carte de localisation de l'étang de l'Or

Les objectifs du maître d'ouvrage

Meilleure protection de la dune blanche
Gestion des zones humides et des boisements
Restauration de la continuité naturelle du site
Création d’accès aménagés et d’un sentier d’interprétation

Le milieu et les pressions

Le lido du Petit et du Grand Travers, cordon dunaire entre la mer et l’étang de l’Or, propriété du Conservatoire du littoral, constitue une coupure d’urbanisation entre les stations touristiques de Carnon et de la Grande Motte. Outre son fort attrait touristique, le site présente un grand intérêt écologique, paysager, culturel et historique, en bordure de l’étang de l’Or, site Ramsar depuis 1996. Zone Natura 2000 et inventorié comme ZNIEFF de type 1, environ 65% de ce site appartient au Conservatoire du littoral. Le lido accueille une succession d’habitats (dunes, prés salés méditerranéens, espaces boisés, zones humides et plage) où de nombreuses espèces emblématiques et inféodées à ces milieux sont présentes. Parmi elles, on dénombre au moins 10 espèces animales (Pélobate cultripède, Pipit rousseline,…) et 21 espèces végétales patrimoniales dont deux espèces d’orchidées protégées (Anacamptis fragans, Spiranthes aestivalis,…). Cet espace naturel subit cependant de fortes pressions naturelles et anthropiques. La première est l’érosion de la plage et le déchaussement du front de dune et des arrières dunes. Le secteur du Petit Travers a connu un recul du trait de côte de 30m entre 1992 et 2002. Cette érosion naturelle, liée aux vagues, au vent et au courant est accentuée non seulement par la perturbation du transfert sédimentaire causée par les épis protégeant les zones habitées mais aussi par la coupure que constituait l’ancienne route littorale (RD 59) au sein du système dunaire, empêchant l’apport et les échanges naturels de sable entre la plage et la bande dunaire en retrait de la plage. Elle était donc indirectement accentuée par l’attrait touristique que représentent les plages du Petit et Grand Travers. Lors des pics de fréquentation en période estivale, ce sont environ 2 000 véhicules par jour garés le long de la plage et 7 000 personnes qui traversaient et contribuaient à la dégradation des dunes. Ajouté à cela, certaines plantes exotiques envahissantes, telles que le Faux-indigo, ont commencé à se développer et des zones de feux et des détritus détruisaient encore ce site. La problématique est multiple : Comment répondre aux exigences de gestion de cet espace naturel remarquable en intégrant la mobilité du trait de côte et la forte fréquentation touristique sans sanctuariser ce milieu ?
Etang de l'Or - Géoportail - IGN
Etang de l'Or - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


Face à cette dégradation progressive, un Comité de pilotage se met en place en 2003 (services de l’Etat, CD34, du Conservatoire du littoral et communes de la communauté d’agglomération du Pays de l’Or : Mauguio - Carnon et La Grande Motte). En 2006, une charte pour la Protection et l’Aménagement durable du lido est signée et conduit à déclarer ce projet d’utilité publique. En 2007, les acteurs du projet souhaitant élargir le processus de concertation ont créé un organe de réflexion annexe : le groupe projet qui se compose alors des acteurs de la vie civile (associations de préservation du littoral, commerçants, usagers). En 2011, avec l’impulsion du comité de pilotage et du groupe projet, la charte de 2006 est actualisée et la phase de conception/réalisation de l’aménagement est lancée. Etant déjà gestionnaire des propriétés du Conservatoire du littoral, Pays de l’Or Agglomération rejoint le comité de pilotage et devient début 2012 le maître d’ouvrage délégué pour la mise en œuvre du projet. La maîtrise d’oeuvre est ensuite attribuée par l’intermédiaire d’un concours au paysagiste Alfred Peter, en partenariat avec le cabinet Ingerop et les écologistes de l’Euzière. Le projet retenu, comprenait le recul stratégique de la route RD59, avec une suppression totale de ses infrastructures et son remplacement par une piste éloignée de plus de 300 mètres de la côte, afin de recréer un large espace dunaire en continuité avec la plage et présentant une pente optimale calculée à 2 %. La nouvelle piste délimite des stationnements en dehors des zones sensibles et aménage des sentiers doux, rejoignant la plage, équipés de panneaux d’information sur les milieux traversés. Le maître d’œuvre a également prévu la création de pièges à sable à partir de ganivelles pour engraisser et renforcer le cordon dunaire. La protection des arrières dunes, en les fermant à toute fréquentation et en éliminant les plantes envahissantes permettra leur régénération. Enfin, la création d’équipements (sanitaire, conteneurs enterrés de tri sélectif) et la mise en place d’une piste cyclable suivant le même tracé que la voie des véhicules participent à un accueil touristique dans de bonnes conditions tout en facilitant un maintien de l’afflux important des utilisateurs au sein de la dizaine d’accès traversant l’espace protégé.

Les travaux et aménagements


Les travaux d’aménagement du lido du Petit et Grand Travers se sont échelonnés sur plusieurs années et ont été planifiés selon trois phases de travaux dont la plus importante est celle menant à la réhabilitation du lido. Les premiers travaux ont débuté en 2008 avec une opération de ré-ensablement de la plage sur le secteur du Petit Travers, avec 400 000m3 de sable ajouté sous maîtrise d’ouvrage du SIVOM du Golfe d’Aigues-Mortes. La seconde phase (également lancée en 2008), sous l’impulsion du Conseil Départemental, préparait les travaux d’aménagement du lido (phase 3). Elle a notamment consisté à : - La mise en retrait du giratoire au niveau de la bretelle d’accès du Petit Travers ; - L’aménagement d’une aire de stationnement de 550 places, situé au même niveau que le giratoire du Petit Travers ; - La mise en sens unique de la RD 59, qui a permis de réduire la circulation le long du cordon dunaire ; - La mise en place de la piste cyclable et le développement de navettes et autres calèches afin de privilégier les déplacements doux. A partir de février 2014 et jusqu’à l’été 2015 (avec une coupure en période estivale 2014), s’est déroulée la dernière et la plus conséquente phase de travaux, sous maîtrise d’ouvrage de l’Agglomération du Pays de l’Or et sous maîtrise d’œuvre de l’Atelier d’architecture d’Alfred Peter. Cette phase comprend la démolition de la route RD59 qui longeait le lido et en contrepartie la création d’une piste de circulation jouxtant la RD62 sur une longueur de 2km, située plus en retrait des dunes. Bordée de 1 000 places de stationnement, cette piste répond aux besoins de la fréquentation estivale du site. Partant de la piste, neufs chemins piétons, délimités grâce à la pose de ganivelles, traversent les dunes. Ces chemins protègent les habitats naturels des piétinements et protègent les espèces végétales et animales du dérangement. Certains d’entre eux ont été conçus pour accueillir un public à mobilité réduite grâce à des rampes d’accès et de platelage en bois. Ils sont également agrémentés de signalisation pédagogique afin de sensibiliser les utilisateurs de la plage et les promeneurs. Un cheminement cycliste (voie verte) implanté à travers le sous-bois a également été conçu. Interconnectés avec la piste et les cheminements piétons, il permet l’accessibilité à la route et à la plage sur toute la longueur du site. Jouxtant les espaces boisés, les zones humides initialement présentes ont été réhabilitées et une nouvelle mare a été créée pour augmenter les zones d’accueil de la biodiversité et notamment l’accueil des amphibiens pour leur reproduction. Le cordon dunaire, une fois la route enlevée, a été reprofilé, les brèches du cordon dunaire comblées et environ 2 500m² de la zone a été nettoyée de ses clôtures métalliques, cabanes et déchets. 7 500m² de prés salés se sont vus débarrassés de leurs ronces et plantes envahissantes et à l’automne 2015, des plants et des semis ont été plantés pour favoriser la reconquête de l’espace par la végétation. Sur cet espace, des casiers servant à retenir le sable, tout en permettant sa circulation pour ré-engraisser la plage et les dunes, ont été construits en ganivelles. Pour garantir aux populations locales un accès à la plage, le service de bus a été renforcé et une aire de stationnement/retournement a été imaginée du côté du Grand Travers. Enfin, des structures et des aménagements pour l’accueil des touristes ont été installés.
Carte de localisation © Découverte du vivant
Carte de localisation © Découverte du vivant
Chemin piéton et déconstruction de la route © F.Larrey/CdL
Chemin piéton et déconstruction de la route © F.Larrey/CdL

La démarche réglementaire

Déclaration d’Utilité Publique


La gestion


La gestion et les suivis du site sont confiés aujourd’hui à deux structures : - l’Agglomération du pays de l’Or pour la gestion des espaces naturels, l’entretien des toilettes sèches ou encore la collecte des déchets sur la zone de stationnement ainsi que sur la plage, - la commune de Mauguio-Carnon pour la partie infrastructures (voie verte, zone de stationnement, accès plage et ganivelles). Cette articulation rend compte à la fois des compétences portées par chacun, et de la double vocation de ce site, la préservation de son espace naturel remarquable et le maintien d’usages balnéaires et touristiques ancrés depuis plusieurs décennies. Concernant la gestion des espaces naturels, un plan de gestion a été établi. Il définit les travaux, les suivis scientifiques et la fonction de police de la nature mise en place sur le site. Cette gestion est assurée au quotidien par deux gardes du littoral de l’Agglomération du Pays de l’Or. Le lido du Petit Travers fait également partie du périmètre Natura 2000 de l’étang de l’Or dont l’animation est portée par le Symbo. Enfin, le Conservatoire du littoral reste le propriétaire du site dont la gestion a été confiée depuis 2008 à l’Agglomération du Pays de l’Or, suite à la signature d’une convention cadre portant délégation sur tous les terrains situés au nord de l’étang de l’Or et sur le littoral.

Le suivi

L’ensemble des travaux de réhabilitation du Petit et Grand Travers laisse envisager nombre d’effets positifs sur la biodiversité du site. Le projet d’aménagement du Lido, comprenant le dossier d’autorisation au titre des articles R.214-1 et suivants, du Code de l’Environnement, prévoit la mise en place d’un protocole de suivis scientifiques qui doit permettre de vérifier l’efficacité des aménagements. Ce suivi portera sur les cinq thématiques suivantes. - Suivi de la végétation de la dune nouvelle : le suivi est réalisé sur 6 quadras d’environ 10 m2 de part et d’autre des cheminements piétons transversaux. Il permettra de connaître le recouvrement du sol par la végétation, la réussite des plantations et des semis et d’attester de la conformité des plantes présentes par rapport à la flore dunaire. - Suivi de la zone humide créée : Trois passages par an permettront d’inventorier la flore et la faune (amphibiens et libellules) présentes, les niveaux d’eau étant suivis toute l’année. - Suivi des populations d’espèces protégées : Les espèces d’orchidées protégées et le Pélobate cultripède feront l’objet d’un suivi quantitatif sur l’ensemble du site. - Suivi de l’évolution de la restauration des prés salés : Pour s’assurer que la flore présente dans les prés salés soit typique de ces milieux, un inventaire avec détermination des coefficients d’abondance/dominance sera fait la deuxième et troisième année après les travaux. - Evaluation de l’efficacité des cheminements transversaux : Des séances de comptage du public se rendant à la plage seront effectués sur 3 des 9 cheminements sur des durées de 4 heures et à 3 époques différentes (juin, juillet, août) afin d’évaluer l’utilisation des cheminements par les estivants.
Vue d’ensemble du littoral après travaux © L’Or Aménagement
Vue d’ensemble du littoral après travaux © L’Or Aménagement
Inauguration des travaux le 17/09/2015 © Pays de l’Or Agglomération
Inauguration des travaux le 17/09/2015 © Pays de l’Or Agglomération

Le bilan et les perspectives

L’aménagement étant relativement récent, il n’est pas possible d’en tirer un réel bilan. Des tendances sont néanmoins observées. Les premiers suivis au niveau de l’ancienne route départementale indiquent une végétalisation avec l’apparition d’espèces pionnières. Par ailleurs, il est à noter l’apparition du scirpe en jonc, caractéristique des milieux dunaires embryonnaires et le développement entre autre de l’euphorbe et de la malcomie, caractéristiques des milieux dunaires. Ces éléments témoignent d’une dynamique de renaturation du site. En outre, un développement de la peupleraie est constaté, ce qui devrait permettre une stabilisation du cordon dunaire à l’avenir et un rechargement plus important en sable. La réouverture de milieux au niveau des zones humides est encore difficile à évaluer à ce stade. Le débroussaillage des prés salés semble porter ses fruits avec une reconquête de la végétation plantée. D’autres éléments sont moins positifs, comme un développement d’espèces invasives plus important que prévu et obligeant à des campagnes d’arrachage plus soutenues. La poussière. Des trouées au niveau des ganivelles sont constatées de façons répétées, témoignant d’intrusions en espaces naturels, obligeant à un remplacement régulier des ganivelles détruites et à une surveillance accrue du site par les gardes du littoral. Enfin, au niveau de l’aire naturelle de stationnement, en arrière de la dune, de nombreuses incivilités sont constatées comme par exemple des stationnements anarchiques y compris en espaces naturels. Dans les 5 ans de réalisation du plan de gestion, nous espérons avoir des résultats positifs quant à l’amélioration des potentialités d’accueil d’espèces protégés, la restauration des habitats sur le site tout en accueillant un fort public en période estivale.

La valorisation de l'opération

La valorisation des travaux et aménagements commence par le panneautage situé au niveau des accès de franchissement dunaire qui sensibilise le public sur l’intérêt de préserver le cordon dunaire. Des sorties natures organisées sur le lido de l’étang de l’Or permettent également de faire découvrir et de valoriser ce patrimoine naturel. Le réseau de bus, mis en place par l’Agglomération du Pays de l’Or et par Hérault Transport, assure le transport des estivants jusqu’à la plage et limite l’utilisation des voitures sur ce site fragile. Cette opération est valorisée par le projet national Ad’Apto. Lancé en 2015, ce programme met en lumière une dizaine de démarches locales d’adaptation, associant des sites du Conservatoire du littoral et des territoires soumis aux aléas d’érosions ou de submersion marines. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié une fiche « exemple à suivre » sur l’aménagement du lido entre Carnon et La Grande-Motte dans le cadre de sa campagne « Adaptation au changement climatique en Méditerranée », lancé à l’occasion de la COP 21 / Paris Climat 2015. Septembre 2015 : Sélection du projet de réaménagement du Lido de l’Étang de l’Or pour le prix Pôle-relais lagunes méditerranéennes qui valorise l’action exemplaire d’un acteur local sur un territoire lagunaire. En 2015, le prix ciblait des initiatives innovantes de nature technique, de sensibilisation ou de concertation, montrant l’adaptation au changement climatique en territoire lagunaire. 19 novembre 2013 : Le projet termine lauréat du prix « Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" organisé par l’institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité (IDRRIM), pour la catégorie « Paysage et biodiversité ». Le jury a souhaité récompenser le caractère particulièrement ambitieux de cet aménagement et la renaturation de ce site naturel remarquable, en dépit des nombreuses difficultés liées notamment aux questions de transport, de stationnement, de restauration et de concertation.

Prix 2013 "Infrastructures pour la Mobilité et Biodiversité" - catégorie 'Paysage et biodiversité' IDRRIM – INGEROP

Documents de communications Medias
Documents de communications Sentier
Documents de communications Document de communications
Documents de communications Prix

Coûts

Coût des études 825000
Coût des acquisitions 60000
Coût des travaux et aménagement 3520000
soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération 4400000

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etat/Régions/FEDER 63% - Département de l’Hérault 17% - Conservatoire du littoral 10% - Pays de l’Or Agglomération 5% - CommuneS de Mauguio-Carnon et de La Grande-Motte 5%
Partenaires techniques du projet - EIFFAGE - GUINTOLI - EHTP - CSD INGENIEURS - PHILIP FRERES


Maître d'ouvrage Pays de l’Or Agglomération

Contacts Sylvain Ribeyre, directeur du pôle eau et milieux aquatiques
  Boulevard de la Démocratie, 34130 Mauguio

Référence(s) bibliographique(s)

Communauté d'Agglomération du Pays de l'Or. (2014). Dossier de presse « Visite de chantier le 25/04/2014 ». 11.
Département de l’Hérault. (2015). Dossier de presse « Inauguration des travaux le 17/09/2015 ». 9.
Gazette des communes. (2015). "Effacer la route littorale pour sauver la plage". 8 juin 2015. 42-43.
ADEME. (2015). Le Pays de l’Or aménage le lido entre Carnon et la Grande-Motte (Hérault). Exemples à suivre. 2.
Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon. ZNIEFF- 910010752, Lido du Grand et du Petit Travers. INPN, SPN-MNHN Paris. 9. https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/910010752.pdf
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 1. 456.
SMGEO. (2008). Document d’objectifs des sites Natura 2000 « Étang de Mauguio » (Hérault) - SIC FR 9101408 et ZPS FR 9112017. Tome 2. 292.

Notre lagune à la Une!

Page mise à jour le 24/10/2017

La Rand'Eau de Villepey

Page mise à jour le 24/10/2017


Restauration d’une connexion maritime au grau des étangs de Villepey et à l’embouchure de l’Argens au profit des habitats lagunaires et de la sécurité du site Ramsar

Page mise à jour le 07/05/2018
Créée le 20/03/2017

L'opération

Type d'ingénierie écologique Restauration et réhabilitation
Type de génie écologique

Non renseigné

Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Continuité écologique
Bon état des habitats
Conservation d’espèces patrimoniales
Elévation du niveau de la mer

Début des travaux
Fin des travaux
décembre 2011
novembre 2016
Surface concernée par les travaux 1380.00 ha

La zone humide dans la partie restaurée

Type de milieu (Ramsar) J - Lagunes côtières saumâtres/salées
Type de milieu (SDAGE) Marais et lagunes côtiers
Type hydrogéomorphologique Restauration d’une connexion maritime au grau des étangs de Villepey et à l’embouchure de l’Argens au profit des habitats lagunaires et de la sécurité du site

Contexte réglementaire Site du CELRL
Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau

Non renseigné

Référence du site Natura 2000
FR9301627
FR9301626

Localisation

Pays France
Bassins Rhône-Méditerranée
Région(s) Polissia Mires

Carte de localisation du bassin versant des Etangs de Villepey
Carte de localisation du bassin versant des Etangs de Villepey

Les objectifs du maître d'ouvrage

- Assurer la connexion hydraulique entre mer et lagune à la faveur du maintien des habitats naturels côtiers et de la faune piscicole (objectifs du DOCOB).
- Assurer la connexion hydraulique cours d’eau-mer et éviter l’ensablement de l’embouchure de l’Argens à des fins sécuritaires (action n°6 du PAPI de l’Argens).

Le milieu et les pressions

Situés entre les massifs des Maures et de l’Estérel, les étangs de Villepey occupent une vaste zone humide de 271 ha sur la commune de Fréjus. S’étendant entre le fleuve « Argens » et le village de St-Aygulf, les étangs étaient fortement menacés par l’urbanisation grandissante de son bassin versant. C’est pour cela que le Conservatoire du Littoral acquiert 260 ha de zone humide entre 1982 et 1997, puis 11 hectares en 2016. De plus, le site des Etangs de Villepey est signataire de la convention RAMSAR depuis le 2 février 2015, lui apportant une légitimité et une reconnaissance internationale pour la valeur de ses zones humides. Ces étangs résultent à la fois de processus naturels (divagations du delta de l’Argens au fil des siècles, formation de la lagune) et des activités humaines (exploitation de sablières/gravières à partir des années 50). Les échanges continus entre eaux douces et marines ont induit une forte diversité de milieux naturels. Inventorié comme ZNIEFF et ZSC au titre de la Directive Habitat (FR 9301627), le site est remarquable de part ses habitats naturels aquatiques lagunaire, dunaires, de milieux humides doux et salés, le tout en étroite relation avec des milieux plus secs. L’Argens est quant à lui un corridor écologique remarquable permettant le déplacement de la faune piscicole et abritant plusieurs espèces protégées de chiroptères. Il héberge également près de 40% de l’herpétofaune varoise, d’où l’intérêt de maintenir et préserver le réseau hydrologique, à la faveur d’espèces d’intérêt communautaire piscicoles et aquatiques telles que la Cistude d’Europe, l’Anguille européenne, le Bardeau méridionale et l’Alose feinte du Rhône. Suite aux inondations de juin 2010, l'ouverture du grau, a favorisé les milieux saumâtres, halophiles et dunaires au détriment de milieux plus doux situés en amont des étangs dans lesquels vivait une partie de la population de Cistude d’Europe. La recherche de points d'eau plus douce en amont ont conduit les individus sur les axes routiers bordant ces étangs, ce qui eut pour conséquence une surmortalité causée par la circulation. Cette salinisation des milieux doux a conduit le gestionnaire à réfléchir à une solution pour sauver le restant de cette population. Le rétablissement des échanges continus avec la mer a conduit la lagune méditerranéenne a retrouvé un optimum écologique, avec un retour des espèces halophiles qui s’est fait naturellement et suite à la salinisation des eaux et du sol. Cependant du point de vue qualitatif, l’état écologique de l’Argens de sa confluence avec la Nartuby jusqu’à la mer a été jugé « médiocre » au titre de la DCE (source : agence de l’eau). Le maintien d’une connexion permanente avec la mer limite, d’une part l’eutrophisation des eaux au niveau des étangs et de l’embouchure de l’Argens, d’autre part la pollution engendrée sur les milieux aquatiques par les produits phytosanitaires venant du bassin versant. Enfin sur le plan humain, ce territoire est particulièrement exposé aux risques d’inondations, amplifiés notamment par la forte urbanisation du bassin versant comme en témoigne les crues récentes et régulières. La basse vallée de l’Argens fait actuellement l’objet d’une étude dans le cadre d’un atelier national sur les territoires en mutation exposés aux risques. Ces Ateliers ont fait émerger une volonté partagée de conforter l’activité agricole de la vallée, tout en diminuant la vulnérabilité du site. La stratégie de gestion du risque inondation se traduit alors par un projet agricole global à mettre en relation avec les aménagements futurs du lit majeur. En s’appuyant sur la conception de nouvelles accessibilités, le projet imagine des pratiques inédites en offrant des lieux de loisir et de tourisme au milieu d’un parc agricole. La proposition crée ainsi l’occasion de renforcer un lien social nécessaire entre monde agricole et monde urbain. Les Ateliers ont initié de nouvelles relations entre aménagement, agriculture, nature et risque. Les mutations urbaines sont également prises en compte. (source Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie).
Etangs de Villepey - Géoportail - IGN
Etangs de Villepey - Géoportail - IGN

Les opportunités d'intervention


Pour leur rôle épurateur, leurs forts enjeux écologiques ainsi que leur rôle de zone tampon dans le cas d’importantes inondations, les zones humides de la plaine de l’Argens sont identifiées comme des zones prioritaires d’intervention du Conservatoire du littoral et de l’Agence de l’eau Rhône, Méditerranée, Corse, dans le cadre d’un accord-cadre signé par les deux établissements. Au regard des enjeux écologiques, les objectifs de conservation du DOCOB du site « Embouchure de l’Argens » donnent la priorité au maintien et à la préservation des habitats et des espèces propres aux milieux halophiles, milieux dunaires et côtiers. Par conséquent les échanges hydrauliques mer-lagune sont à privilégier pour conserver les habitats d’intérêt communautaire lagunaires ainsi que les espèces qui en dépendent pour tout ou une partie de leur cycle de vie. Egalement, à l’embouchure de l’Argens, l’une des actions prioritaires du DOCOB est de la désensabler régulièrement afin de maintenir le bon échange entre les eaux douces et salées. En revanche, la population de Cistude d’Europe ayant été mise à mal suite aux inondations (perte d’au moins 24 individus sur les axes routiers et 5 par noyade), il s’est avéré nécessaire d’intervenir pour maintenir cette espèce au sein du site Natura 2000 et de lui reconstituer des habitats favorables plus en amont des étangs de Villepey. L’équipe de gestion a donc saisi l’opportunité de creuser une mare, déconnectée des étangs salés. Suite aux inondations de juin 2010 et de novembre 2011, les dégâts provoqués, à la fois sur les plans humains, économiques et environnementaux, ont conduit la commune et le département à prendre certaines mesures. Le Département du Var en partenariat avec le bureau d’étude Artélia ont étudié la conjugaison entre les inondations et les crues/coups de mer pouvant influer sur le degré d’ensablement de l’embouchure de l’Argens. Cette étude a été inscrite à l’action n°6 du programme d'aménagements de prévention des inondations (PAPI) d’intention de la basse vallée de l’Argens. Depuis fin 2014, la création du Syndicat Mixte de l'Argens (SMA) prend la tête des opérations pour le lancement d'un PAPI complet. Le Préfet du Var a permis la mise en place d'une procédure d'urgence (prévue par l'article R214.44 du Code de l'Environnement) pour effectuer des travaux sur l'ensemble du bassin versant de l'Argens. Le but étant d'éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent à l'avenir. Par conséquent, les connexions hydrauliques mer-lagune au grau des étangs de Villepey et mer-cours d’eau à l’embouchure de l’Argens, devront d’autant plus être suivies et entretenues régulièrement à des fins sécuritaires et en raison du caractère vulnérable du site face aux crues, phénomènes naturels et récurrents.

Les travaux et aménagements


Palier à la salinistation des espaces occupés par la population de Cistude d’Europe : Creusement d’une mare sur le site des étangs de Villepey. Cette action a été initiée et réalisée en novembre 2013 dans le cadre du contrat Natura 2000 « Embouchure de l’Argens ». Une mare d'une surface importante (960 m²) a été aménagée en pente douce avec une profondeur maximale de 1m80. La terre extraite par creusement à la pelle mécanique a été utilisée pour former une butte sur le pourtour de la mare, celle-ci devant servir à la ponte des Cistudes. Cette action a nécessité plus de 100 heures de travail (soit environ 16 jours), toute action confondue. Afin de suivre l’évolution de la population de Cistude d’Europe suite à cet aménagement et dans le cadre du Plan National d’Action Cistude d‘Europe, un protocole de suivi des populations a ainsi démarré en avril 2014 et se poursuit chaque année (protocole selon méthode de Capture/Marquage/Recapture). Désensablement de l’embouchure de l’Argens pour le maintien des échanges hydrauliques. Une des actions prioritaires inscrites dans le Document d'Objectifs est de pouvoir intervenir physiquement pour créer une brèche et reconnecter l'Argens avec la mer, dans le cas où les échanges ne se font plus. Les connexions entre la mer et les cours d’eau de la plaine de l’Argens étaient plus importantes par le passé, ce qui pouvait atténuer l’effet « bouchon sableux » en particulier lors des phénomènes de crues. Le débit faible du fleuve et les faibles pluies entrainent très souvent son ensablement, et donc sa fermeture, surtout en période estivale. A cela s'ajoute un banc de sable situé au droit de l'embouchure à quelques centaines de mètres large susceptible de se déplacer selon les courants marins et accentue davantage le risque d'obstruction. Le désensablement de l’embouchure de l’Argens a été réalisé en juillet 2012 au bénéfice de la procédure d’urgence prévue par l’article R.214-44 du Code de l’Environnement accordé par Le Préfet du Var, dispensant de la procédure d’autorisation normalement requise au titre de la législation sur l’eau (Loi sur l’Eau). S’échelonnant sur une période de 15 jours, cette opération a consisté à un pompage du sable et des sédiments sur le chenal préférentiel du fleuve (en s'appuyant sur le tracé d'écoulement naturel). A ce moment là, l'embouchure était complètement obstruée et n'était ouverte que sur un mètre de large et à peine quelques centimètres de profondeur. Le but était donc d'utiliser cette faible ouverture encore existante comme point de départ des travaux. La quantité extraite (environ 3000 m3) a permis de retrouver une dynamique hydraulique conséquente.
Travaux de pompage, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Travaux de pompage, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Réouverture de l'embouchure de l'Argens par une brèche dans la langue de sabe, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Réouverture de l'embouchure de l'Argens par une brèche dans la langue de sabe, fin juillet 2012. Source : site web : http://embouchure-argens.n2000.fr/ Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement

La démarche réglementaire

  • 2.3.1.0 (A) Rejets d’effluents sur le sol ou dans le sous-sol
  • 3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau
  • 4.1.3.0 (A) Dragage et/ou rejet y afférent en milieu marin.


La gestion


Le service environnement & développement durable de la commune de Fréjus est gestionnaire des Etangs de Villepey, et collabore avec la nouvelle Communauté d’agglomération Var Esterel Méditerranée (CAVEM). En réponse aux objectifs de conservation prioritaires qui figurent au DOCOB, la connexion hydraulique mer-lagune a amélioré la qualité des eaux du point de vue de son eutrophisation et une plus grande richesse spécifique a pu être observée au niveau de l’habitat aquatique (constats de terrain). La gestion choisie va dans le sens de préserver cette connexion hydraulique et d’éviter autant que possible l’obstruction du grau et de l’embouchure du cours d’eau par ensablement.

Le suivi

En regard des objectifs fixés au DOCOB, l’équipe de gestion de la mairie de Fréjus suit l’évolution du milieu et intervient sur les étangs de Villepey pour la mise en œuvre du suivi physico-chimique et du suivi d’espèces et des habitats, notamment ceux d’intérêt communautaire (cas de l’anguille d’Europe avec la mise en place d’un protocole d'échantillonnage par Migrateur-Rhône-Méditerranée et la Fédération de Pêche du Var, pour mesurer le potentiel de colonisation des poissons migrateurs sur les affluents des fleuves côtiers, notamment l'Argens). Par exemple, suite aux travaux de création de la mare pour le maintien de la population de Cistude d’Europe, le nombre d’individus capturés par CMR, a augmenté de 33 individus en 2014. En septembre 2016, l’effectif de population est de 41 individus. D’autre part, la finalité des études et suivis engagés sur les embouchures des étangs et du cours d’eau est de permettre à la commune de disposer d’un outil d’aide à la décision. Celui-ci lui permettra d’avoir une gestion à long terme de son littoral face aux changements climatiques futurs (élévation du niveau de la mer, tempêtes marines et érosion, etc…). Depuis fin 2014 grâce aux subventions du Département du Var, le suivi réalisé à l'embouchure de l'Argens vise : - à mettre en œuvre des actions de prévention des risques naturels et des phénomènes d’érosion du littorale, avec une adaptation des activités et pratiques économiques sur l’ensemble de la frange littorale de Fréjus. - à révéler la physionomie des plages, habitats naturels reconnus d'intérêt communautaire, ainsi que les laisses de mer. Ainsi, il est possible de montrer si ces habitats s'étendent ou au contraire régressent. - à évaluer l'amplitude d'ouverture et la dynamique de l'embouchure de l'Argens, permettant ainsi d'observer les flux hydrauliques entre l'Argens et la mer. Les suivis mis en place sont : - Le suivi du bouchon sableux à l’embouchure de l’Argens (photographies régulières) - Le suivi du trait de côte : réalisé tous les 3 mois, à pied en suivant la frange littorale à l'interface plage/mer, en relevant à l’aide d’une tablette et d’un GPS un point par seconde. Les données sont ensuite traitées par le service SIG de la commune. D’autre part, plusieurs photos sont prises le long du parcours pour faire des comparaisons annuelles, notamment à l'embouchure de l’Argens. Ce suivi permet de voir l'évolution des secteurs qui sont fortement soumis à une érosion marine sur le long terme et pouvoir réagir avec de possibles aménagements pour limiter le phénomène. - Le suivi bathymétrique du littoral fréjussien couplé au suivi du trait de côte (notamment pour suivre l’érosion des différents secteurs de plage de la commune, de Saint Aygulf à la limite communale de Saint Raphaë).
Vue aérienne de l'embouchure de l'Argens en 2010 -Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Vue aérienne de l'embouchure de l'Argens en 2010 -Copyright : Mairie de Fréjus – Service environnement
Embouchure de l'Argens au 28 janvier 2014 - Copyright : Département du Var
Embouchure de l'Argens au 28 janvier 2014 - Copyright : Département du Var

Le bilan et les perspectives

Du point de vue des objectifs de conservation des habitats naturels et des espèces considérés comme prioritaires, le maintien des connexions hydrauliques a conduit globalement à un retour à des richesses spécifiques jusqu'alors disparues, notamment l’ichtyofaune, mais au détriment d’espèces d’eau douce telle que la Cistude d’Europe. En 2012, un inventaire piscicole réalisé sur les étangs de Villepey a prouvé que les inondations de 2010-2011 ont permis de restaurer les qualités écologiques d'un habitat naturel jusqu'alors en déclin. Des compléments d'études, dont des inventaires entomologiques, sont venus compléter les données déjà obtenues par le passé sur l’habitat aquatique. Par conséquent, la lagune abrite maintenant des espèces piscicoles essentiellement marines, ce qui implique aussi une vigilance accrue au regard de la libre circulation des espèces migratrices sur l’ensemble du bassin versant. Suite aux travaux à l’embouchure de l’Argens, le désensablement a montré son efficacité du moins à court terme. La dynamique fluviale (régime, débit, courantologie, substrat du fond du fleuve, largeur, pluviométrie) ne permet pas de maintenir en permanence une ouverture suffisante. Seul un chenal préférentiel est conservé par un tracé naturel. La rencontre des masses d’eau mer/Argens conduit inévitablement à un ensablement, qui est récurrent et auquel il est possible d’y remédier sur le moment mais pas sur la durée. Des solutions doivent encore être étudiées pour parvenir à une ouverture pérenne de l'embouchure. Enfin, face au double enjeu de maintien de la qualité des milieux aquatiques et de limitation du risque d’inondation, des actions doivent être portées plus en amont, tel que le maintien des champs naturels d’expansion de crues. Il s’agit là d’une action coordonnée entre le Conservatoire du Littoral et des opérateurs tels que la SAFER ou l’EPF qui pourrait permettre une valorisation maîtrisée du lit majeur de l’Argens et l’installation d’activités agricoles extensives sur les rives du fleuve limitant ainsi les intrants et les risques d’inondations. La reconquête des zones de ripisylves parfois réduites à un fin liseré est une autre priorité pour améliorer la qualité des milieux aquatiques et maintenir une continuité écologique.

La valorisation de l'opération

Reportage France 3 Côte d'Azur:https://www.youtube.com/watch?v=YhK775IwEQc&feature=youtu.be Article Var Matin:http://embouchure-argens.n2000.fr/sites/embouchure-argens.n2000.fr/files/documents/page/Var20Matin20-20embouchure20argens.pdf Article Fréjus Info : http://embouchure-argens.n2000.fr/sites/embouchure-argens.n2000.fr/files/documents/page/frC3A9jus20info.pdf Les médias ont communiqué assez largement sur cette opération de désensablement. C'est la diminution du risque inondation dans la plaine de l'Argens qui a été mise en avant, mais c'est surtout le maintien d'une connexion hydraulique Argens/mer qui a motivé cette opération.

Documents de communications Medias
Documents de communications Document de communications

Coûts

29 500 € HT désensablement et 20 252 € TTC : creusement de la mare
Coût des études

Non renseigné

Coût des acquisitions

Non renseigné

Coût des travaux et aménagement

Non renseigné


soit, le coût à l'hectare :
Non renseigné 
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût total de l’opération

Non renseigné


Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Région Provence-Alpes-Côte d’Azur - Département du Var (Suivi bathymétrique) - Europe FEDER (Site Natura 2000) - Etat (100% pour le désensablement et 80% pour la mare )
Partenaires techniques du projet - SMA (Syndicat Mixte de l’Argens) - Bureau d’étude Artélia (étude dans le cadre du PAPI)


Maître d'ouvrage Mairie de Fréjus


Contacts Kevin BERGERON et Alain ABBA
  Hôtel de Ville, service environnement, 45 Place Formigé, 83370 Fréjus

k.bergeron@cavem.fr

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Les amphibiens du Bagnas

Page mise à jour le 24/10/2017

Café-débat

Page mise à jour le 24/10/2017
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