Publication de l’indicateur "État de conservation des milieux humides naturels" – période 2013-2018

L’Observatoire national de la biodiversité a publié l’indicateur « État de conservation des milieux humides naturels » qui évalue l’état de conservation des habitats humides d’intérêt communautaire en France métropolitaine sur la période 2013-2018. Le précédent indicateur concernait la période 2007-2012.

À l'échelle nationale, les milieux humides sont parmi les habitats d'importance communautaire dont l'état de conservation est le plus défavorable (cf. Indicateur "État de conservation des habitats naturels").

Méthodologie de construction de l’indicateur

Cet indicateur concerne les 76 habitats humides parmi les plus rares, menacés ou représentatifs, présents en France qui figurent dans l’annexe I de la directive Habitats-Faune-Flore.

5 régions biogéographiques ont été considérées :
 
- Alpine
- Atlantique (terrestre)
- Continentale
- Méditerranéenne (terrestre)
- Atlantique (marin)
- Méditerranéenne (marin)

Les données sources sont issues de l'évaluation périodique de l'état de conservation de chaque habitat d'intérêt communautaire réalisée tous les 6 ans. Pour classer l'habitat dans un état de conservation favorable, il faut que les 4 paramètres (aire de répartition, surface, structure et fonction, perspectives futures) soient notés « favorables », ou trois « favorables » et un « inconnu ».

Résultats

A l’échelle nationale, tous habitats et régions biogéographiques confondus, seulement 6 % des habitats sont considérés comme ayant un état de conservation favorable (7% sur la période précédente 2007-2012), tandis que 46% des habitats sont considérés comme ayant un état de conservation défavorable à mauvais (51% sur la période précédente 2007-2012).

Bien que la tendance soit identique, les résultats varient selon la région biogéographique considérée.

Par exemple, les habitats « Alpins » sont moins classés comme « défavorables mauvais » : 17 % des habitats, contre 46% toutes régions confondues. Tandis qu’aucun des habitats « Méditerranéens terrestres » « Continentaux » et « Atlantique marins » ne sont considérés somme en état favorable.

La part d’habitats considérés comme en état de conservation défavorable à mauvais depuis la précédente période (2007-2012) a baissé sur l’ensemble des régions biogéographique avec une ampleur différente. Par exemple, la part d’habitats considérés comme en état de conservation défavorable à mauvais a baissé à 50 % contre 67% précédemment dans la région « Méditerranéenne marine ».

Pour un habitat donné, l’état favorable correspond à une aire de répartition stable ou en augmentation ; à une superficie suffisante, stable ou en augmentation ; des structures et un fonctionnement non altérés et des perspectives que cet état perdure dans un futur proche. L’état défavorable peut donc être lié à plusieurs types de causes, mais ce sont principalement les pertes de superficies et les problèmes liés aux structures et aux fonctions qui s’avèrent les plus déclassants. Ces problèmes résultent des pressions passées, présentes ou futures.

En savoir plus

- Voir l’indicateur

 

Page mise à jour le 06/02/2020
Share
Top