Sécheresse : les Conservatoires d'espaces naturels solidaires des éleveurs

Les Conservatoires d’espaces naturels gèrent des sites présentant une large diversité de milieux, dont une grande proportion de zones humides (40 % des sites d’intervention) et de milieux ouverts tels que les pelouses sèches (23 % des sites), les prairies (12 % des sites), les landes et les fruticées. Longtemps les zones humides ont été bénéfiques à l’élevage en servant de zone de refuge pendant les périodes de sécheresse et en offrant des stocks de fourrage mobilisables.

Face à l'épisode de sécheresse qui touche actuellement la France, les Conservatoires d'espaces naturels, conscients du rôle essentiel de l’agriculture pour la gestion des milieux naturels et la préservation de la biodiversité, affirment une fois de plus leur soutien aux éleveurs.

Les Conservatoires d’espaces naturels sont solidaires des éleveurs :


1. En mettant à leur disposition, sous réserve du respect des objectifs de préservation de la biodiversité, les ressources fourragères sur leurs sites. Quelques exemples concrets :
• Le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels propose aux éleveurs des terrains en propriété ou conventionnés pour leurs opérations de fauche etde pâturage par le biais d’une « convention sécheresse ».
• Le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie met à disposition des éleveurs les balles de blâches produites par le Conservatoire (plus de 2000 par an) et communique auprès de la Chambre d'agriculture la partie des zones humides gérées qui sont ouvertes aux éleveurs, avec accord des propriétaires.
• Le Conservatoire d'espaces naturels de Poitou-Charentes assouplit les conditions des baux environnementaux sur ses terrains pour permettre aux éleveurs de récolter du foin de qualité.
• Le Conservatoire d'espaces naturels d'Auvergne a adressé un courrier aux 57 agriculteurs sous contrat leur donnant autorisation de fauche et de chargement libres sur les sites gérés.

2. En ajustant les dates de fauches sur les sites qu’ils gèrent et animent, quand cela est juridiquement possible et écologiquement compatible. D’autres exemples concrets :
• Le Conservatoire des Sites Lorrains avance de 15 jours sur certains sites et au cas par cas l’autorisation de fauche sur les sites à habitats et à partir du 1er août dans les marais.
• Le Conservatoire d'espaces naturels de la région Centre autorise les dates de fauche anticipées sur toutes les prairies alluviales.
• Dans les 5 sites Natura 2000 où il est opérateur de mesures agro-environnementales (plus de 500 ha), le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie avance les dates de fauches ou de pâturages.
• Le Conservatoire d'espaces naturels de la Sarthe avance de 20 jours les dates de fauches sur les sites gérés.
• Le Conservatoire d'espaces naturels de Picardie dans la Moyenne vallée de l'Oise vient d’adapter les mesures prises pour la protection du papillon Cuivré des marais et du râle des genêts avec possibilité de fauche sans contrainte de date.

Par cette solidarité avec les éleveurs, les Conservatoires d’espaces naturels
souhaitent rappeler toute l’importance des zones humides et prairiales
pour conserver un patrimoine naturel et agricole de qualité.

 

En savoir plus

- Fédération des conservatoires d'espaces naturels

Contacts

- Christophe Lépine - 06 07 27 20 60 - Secrétaire général
- Hervé Chouteau - 02 38 24 55 00 - Chargé de communication

Page mise à jour le 10/09/2015
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