Trois quarts des rivages métropolitains sont non artificialisés
Une étude, réalisée par le service de l'observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable, traite en détails des niveaux de protection et d'artificialisation de la bande côtière sur les rivages métropolitains.
Sur une bande côtière de 250 m, l’artificialisation concerne en moyenne 23 % des surfaces, avec des écarts variant du simple au quadruple selon les régions. Le niveau de protection des espaces naturels y est aussi plutôt élevé. Près d’un sixième du territoire y bénéficie d’une protection élevée – maîtrise foncière, forêt publique ou protection réglementaire – le soustrayant durablement à l’urbanisation. Cependant, près des deux tiers des rivages restent encore non artificialisés et non protégés de manière élevée. Les côtes d’un tiers des communes littorales sont dans cette situation alors qu’elles subissent des pressions démographiques et/ou touristiques croissantes. Ces territoires sont les plus menacés par l’artificialisation. Celle-ci se fait au détriment des espaces naturels et des terres agricoles participant à la trame verte et bleue et au maintien d’espaces de liberté indispensables pour la mer.
A noter : l’artificialisation des sols n’est pas exactement synonyme d’urbanisation. On entend par surface artificialisée toute surface retirée de son état naturel, forestier ou agricole, qu’elle soit bâtie ou non.