L’achat des anciens terrains salicoles débute en 2008, année pendant laquelle plus de 3500 hectares sont acquis par le Conservatoire. En 2009, un accord entre le Conservatoire et les Salins stipule que 6200 nouveaux hectares seront cédés pendant les années suivantes par les Salins. Ainsi en 2009, ce sont 921 hectares puis 3052 en 2010 qui reviennent au Conservatoire du Littoral élevant à près de 6575 hectares la totalité du territoire acheté aux Salins.

Ces transactions ont coûté plus de 58 millions d’euros et n’auraient pu être réalisées sans l’aide du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, de l’Union européenne, de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, de la région Provence Alpes Côtes d’Azur et du département des Bouches-du-Rhône.

Depuis ce rachat, le littoral camarguais est protégé sur plus de 20 000 hectares comprenant également la Réserve Naturelle Nationale de Camargue. Il constitue alors le plus grand espace préservé par le Conservatoire. Cette acquisition permet de protéger une zone humide de grand intérêt et répond à la demande du Grenelle de l’environnement pour la mise en place d’une stratégie de préservation des zones humides d’ici 2015.

Figure 1 : Espaces protégés autour des salins du midi. Crédit carte : Conservatoire du littoral-délégation du Languedoc-Roussillon. Cliquez ici pour agrandir la carte.

Sur les 6575 hectares, 5000 sont d’anciennes lagunes utilisées pour l’activité salicole et les 1500 autres accueillent des élevages de taureaux et constituent des lieux de chasse privilégiés. Ces milieux ont une grande valeur écologique et paysagère. Ils abritent notamment l’unique colonie française de flamants rose sur l’étang du Fangassier, l’élevage de taureaux de race Brave ainsi que celui des chevaux de Camargue de la manade Yonnet. Sont retrouvées également plusieurs habitats d’intérêt communautaire et prioritaire au niveau des lagunes et pinèdes de Beauduc.

Ces enjeux de protections ne sont pas des « mises sous cloche » : les terrains acquis par le Conservatoire du Littoral relèvent du domaine public et la gestion intégrée du milieu doit être poursuivie. De plus, la localisation du littoral camarguais en fait un parfait terrain d’expériences quant à l’évaluation de l’impact des changements climatiques ; l’élévation du niveau de la mer induisant une forte érosion du littoral.

Contact :
François FOUCHIER
Délégué Régional Provence Alpes Côte d’Azur, Conservatoire du Littoral,
f.fouchier@conservatoire-du-littoral.fr,
Tel : 04 42 91 64 10