Un quart des crustacés d’eau douce menacés en France métropolitaine

Au terme d’un état des lieux réalisé sur les 576 espèces de crustacés d’eau douce de France métropolitaine, près de 28% des espèces apparaissent menacées. Ce résultat est le fruit d’un travail de trois années conduit par le Comité français de l’UICN et le Muséum national d’Histo

ire naturelle avec la contribution d’une vingtaine de spécialistes, dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France.

Les trois espèces d'écrevisses indigènes sont classées dans des catégories préoccupantes : « en danger critique » pour l'Écrevisse des torrents, « en danger » pour l'Écrevisse à pattes rouges et « vulnérable » pour l'Écrevisse à pattes blanches. Ces résultats sont dus à de faibles aires de répartition qui ont diminué, à une qualité d'habitat moindre (pollution des cours d'eaux, etc) et à l'arrivée des espèces introduites comme les poissons et surtout les écrevisses américaines.

Les crustacés regroupent également des centaines d'espèces méconnues, souvent microscopiques, présentes dans tous les milieux d'eau douce (mares, lacs, rivières, eaux souterraines…), qui constituent un maillon important dans la chaîne alimentaire et contribuent au maintien des écosystèmes d'eau douce.
La régression de ces espèces est de manière générale à corréler avec la disparition de leurs habitats.

Pour sauvegarder les trois écrevisses de métropole, des mesures ont été prises pour protéger leurs milieux de vie et réglementer leur pêche. Des actions sont également menées pour sensibiliser le public au danger que représentent l’élevage, le transport et l’introduction d’écrevisses américaines. Cependant, la préservation des crustacés d’eau douce doit passer par un renforcement de la protection des milieux naturels vis-à-vis des pollutions et des aménagements.

Enfin, le fait que 26 % des espèces évaluées soient classées dans la catégorie « données insuffisantes » indique qu'il faut développer et organiser des inventaires afin de pallier le manque de connaissances sur ces espèces qui ont une place importante dans les réseaux trophiques.

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Page mise à jour le 10/09/2015
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