Services culturels et sociaux

Les milieux humides ont joué, et jouent toujours, un rôle essentiel dans notre vie sociale et culturelle. Dans le passé, nombre de grandes civilisations ont pu naître et prospérer près des milieux humides.
Pour nos sociétés contemporaines, ce sont des lieux de détente, de rencontres et de loisir. Ils nous offrent un riche patrimoine paysager, source d’inspirations et d’émotions renouvelées.

Un riche patrimoine paysager

Pourrait-on imaginer le Mont-Saint-Michel sans le cadre grandiose de sa baie aux vasières bleutées ou ourlées de prés salés, la Camargue sans ses sansouïres (étendues salées) parcourues par les manades et ses étangs fréquentés par les flamants roses, la Brenne et la Dombes sans leurs étangs bordés de prairies humides et flots boisés, Guérande sans sa mosaïque de marais salants ?

L'ensemble de ces propriétés confère aux zones humides une valeur patrimoniale reconnue à l'échelle mondiale dans le cadre de la convention de Ramsar.
L’image de marque de certaines régions est indissociable de leurs milieux humides, qui font partie du patrimoine paysager et culturel.

Le creuset des civilisations

 
De nombreuses civilisations, parmi les plus fameuses, se sont développées en lien avec les milieux humides. Les estuaires, les deltas et les rivières ont procuré des ports naturels et des places commerciales à la Mésopotamie, à l’Egypte le long du Nil, à la Macédoine d’Alexandre dans le delta d’Axios ou à Rome dans les marais poutins.
 
Les peuples vivants proches des milieux humides ont entretenu longtemps une relation étroite avec ces espaces naturels. Le nom de lieu-dit ou de parcelle peuvent donner des informations sur la nature des milieux ou des activités qui s’y faisaient par le passé. Pour les milieux humides, ces noms font référence à la présence d’eau -les mouillères…- ou à la topographie - les fonds - à la végétation ou à des animaux - les vergnes, la grenouillère… - à des activités comme l’exploitation de la tourbe -les Noires fosses…- ou encore à une touche péjorative – le bourbier…
 
La perte temporaire du lien

Au vingtième siècle, l’avènement de l’industrialisation et de l’agriculture intensive, associé à l’urbanisation et aux pressions du tourisme a abouti à la rupture du lien entre l’homme et les zones humides et à leur destruction massive.

La grande importance des zones humides pour l’apport de produits, la régulation du cycle de l’eau, et la richesse de l’environnement naturel n’a été graduellement reconnue, et prise en compte, qu’au cours des décennies passées.

Des lieux culturels, d'inspiration et d'émotion

Pour exemple, dans la littérature, ces paysages inspirent les écrivains de romans fantastiques et policiers comme « Le secret des marais » d’Amanda Stevens mais également sociaux comme dans « « la mare au diable» de George Sand ou au cinéma dans le film «les enfants du marais » de Jean Becker…

« Nous ne devons pas oublier que la biodiversité est au centre de bien des cultures du monde, la source de légendes et de mythes, l’inspiration en art et en musique »
Déclaration sur les Objectifs du Millénaire pour le développement par les Dirigeants de CBD, CITES, CMS, Ramsar et du Centre du Patrimoine Mondial (WHC) en septembre 2005

Pour exemple, dans la littérature, ces paysages inspirent les écrivains de romans fantastiques et policiers comme « Le secret des marais » d’Amanda Stevens mais également sociaux comme dans « « la mare au diable» de George Sand ou au cinéma dans le film «les enfants du marais » de Jean Becker…

L'exubérance des manifestations biologiques des zones humides constitue un excellent support pédagogique, d’information et de sensibilisation sur la diversité, la dynamique et le fonctionnement des écosystèmes.

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Des espaces de tourisme et de loisirs

Chaque année, à la belle saison, la frange littorale atlantique ou méditerranéenne, mais aussi les pays de lacs et d'étangs attirent une foule de touristes français et étrangers avides de baignade et d’activités nautiques. Cet engouement génère des retombées sociales et économiques importantes.

A côté de cette fréquentation de masse, un tourisme « vert » plus respectueux de l'environnement se développe dans les espaces naturels. On vient y apprécier la beauté des paysages et la quiétude des lieux, pratiquer la chasse, la pêche, ou la randonnée, observer la nature…

Les sites du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres accueillent 30 millions de visiteurs par an.

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Page mise à jour le 25/02/2025
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