Les zones humides et les Français

D’après l’enquête “les français et la nature”, les Français restent convaincus qu’il n’est pas trop tard pour agir. Sur ce point, ils estiment en faire « autant qu’ils peuvent » ou attendent que leur soient donnés les moyens d’en faire davantage. Largement déterminées par la relation qu’ils entretiennent avec la nature, les opinions des Français sont très variées. Une large majorité d’entre eux estime toutefois important de préserver la biodiversité, même si cela contraint pour partie les activités humaines.

Pour protéger la nature en France, les enquêtés jugent qu’il est prioritaire de sanctionner fortement les activités qui nuisent à la nature (40 %), de remettre de la nature dans la vie quotidienne des Français (18 %), de réglementer de façon stricte les atteintes à la nature (18 %), de mieux sensibiliser les citoyens (15 %) et d’augmenter les moyens accordés à la protection de la nature (9 %).En matière de sanction, la mesure considérée comme la plus efficace consisterait, selon eux, à augmenter les pénalités financières pour les activités qui endommagent la nature.

Dans le baromètre  de l’opinion 2018 "Préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques : Qu’en pensent les Français ?"  les Français interrogés (pour 39%d’entre eux) se prononcent plus particulièrement en faveur de l'interdiction de constructions dans les zones humides afin de limiter les risques encourus

Les habitants des communes riches en zones humides se sentent davantage au contact de la nature

Dans les territoires communaux dont au moins 2% de la surface communale est composée de zones humides, les habitants estiment être plus souvent au contact de la nature que dans les autres territoires.

Malgré cela, une majorité de Français estiment que l’état des zones humides en France s’est dégradé au cours des dix dernières années (65% en Métropole et 59% en Outre-mer). A l’inverse, 9% pensent que cet état s’est plutôt amélioré. Des différences d’appréciation s’observent entre les publics. On remarque notamment que les plus pessimistes sont la tranche 35-44 ans, au contraire des moins de 25 ans.

Les personnes qui vivent à proximité de zones humides ont un avis plus contrasté que les autres. Par rapport à celles qui vivent sur des communes sans zones humides, elles déclarent avoir plus facilement accès à des milieux aquatique.

Une majorité des occurrences télé et radio des milieux humides portent sur leurs valeurs patrimoniales

La couverture télévisuelle et radiophonique des milieux humides représente près de 45 000 émissions diffusées entre 1947 et 2020. Ces émissions qui traitent, évoquent, citent ou montrent des milieux humides concernent pour les deux tiers des marais ou des estuaires. Une grande partie des émissions porte sur les aspects patrimoniaux des milieux humides : usages, culture, histoire, identité de territoire, etc.

Sur le plan sémantique, le vocable « milieux humides » est très peu utilisé dans les médias en comparaison de « zones humides ». Les autres termes se rapportant aux types de milieux - marais, estuaires, mangroves, etc. - sont ceux qui demeurent les plus utilisés.

Enfin, les différents types de média ne proposent pas le même type de traitement. La télévision régionale est celle qui traite le plus les aspects patrimoniaux. À la radio au contraire, près d’une émission sur deux traite du milieu en tant qu’écosystème.

Les zones humides sont les milieux pour lesquels les besoins en formation des gestionnaires de milieux sont les plus forts

La communauté des gestionnaires de milieux représente un groupe de personnes estimé
entre 6000 et 7000 personnes en France. D’après une enquête réalisée par l’OFB auprès de cette communauté professionnelle, les zones humides sont les milieux vis-à-vis desquels les difficultés qu’ils rencontrent et leurs besoins en formation sont les plus importantes.

En ce qui concerne plus précisément les professionnels de la gestion, de la connaissance, du suivi et de l’évaluation, les difficultés et besoins identifiés portent dans un premier temps sur la gestion, et dans un deuxième temps sur :
- La planification et l’organisation de la gestion, notamment l’évaluation de l’état de
conservation des habitats, des espèces et du patrimoine géologique, et l’évaluation
des documents de gestion ;
- La réalisation de suivi scientifique, notamment l’analyse des données une fois celles-ci
collectées.

47% des acteurs territoriaux avaient une perception sociale positive des milieux humides en 2020

Selon les référents de 189 sites humides emblématiques de France, 41% de ces sites ont vu leur état se dégrader sur la période 2010-2020. Les milieux les plus impactés par cette dégradation sont les prairies humides et oligotrophes, les milieux palustres d’eau douce, et les dunes et pannes dunaires.

Entre 2020, selon les référents, 47% des acteurs territoriaux avaient en moyenne une perception sociale positive des milieux humides et ont modifié leur comportement, contre 32% en 2010. Les acteurs ayant le plus changé leur comportement en 2020 étaient les élus, les structures institutionnelles, les touristes et les associations.

Page mise à jour le 26/11/2024
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