Retour de la Digeanne dans son lit d’origine et restauration de la continuité piscicole à Essarois

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 23/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2012
août 2013
Linéaire concerné par les travaux 1500 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Digeanne
Distance à la source 25.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
5.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 0.70 ‰
Débit moyen 1.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR5
Référence du site Natura 2000
FR2600959
FR2600963
Code ROE
34970

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) COTE-D'OR (21)
Communes(s) ESSAROIS (21250)
Région BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la continuité piscicole
Restaurer les habitats aquatiques
Faciliter l'exploitation des terres agricoles

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Digeanne, principal affluent de l&rsquo;Ource et sous-affluent de la Seine, s&rsquo;étire sur un linéaire de 30 km et draine un bassin versant de 90 km2. L&rsquo;occupation du bassin versant se partage entre les forêts et les zones agricoles (poly&shy;cultures et pâturages).</p><p style="text-align: justify;">On note à Essarois la présence de deux sites Natura 2000 :</p><ul><li style="text-align: justify;">les milieux forestiers du Châtillonnais avec marais tufeux et sites à sabot de Vénus ;</li><li style="text-align: justify;">les marais tufeux du Châtillonnais.</li></ul><p style="text-align: justify;">L&rsquo;écrevisse à pieds blancs est également présente dans les petits ruisseaux et affluents de la Digeanne. De plus, ce ter&shy;ritoire a été choisi en 2009 comme futur &laquo; Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne &raquo;.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne est un cours d&rsquo;eau salmonicole, classé en liste 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Le peuplement piscicole est plutôt conforme à celui attendu pour ce type de cours d&rsquo;eau avec la présence de la truite fario, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot.</p><p style="text-align: justify;">La Digeanne, malgré son état physicochimique et biologique globalement bon, présente ponctuellement des altérations morphologiques en raison de ruptures de la continuité écologique. Les ouvrages hydrauliques du moulin de la Forge, situés à Essarois, en sont un exemple. Lors de sa construction avant le XVIIIe siècle, les eaux de la Digeanne ont été déviées vers un bief pour alimenter le moulin, réduisant le li&shy;néaire de 1 500 m à l&rsquo;origine à 800 m. L&rsquo;ancien lit est toutefois resté en eau grâce à la présence de sources et d&rsquo;un affluent rive droite. La digue du moulin in&shy;terrompant la continuité écologique retenait autre&shy;fois un étang. La Digeanne passe sous cette digue sur une longueur de 16 m. Au niveau de la restitution, une hauteur de chute de 0,8 m s&rsquo;est formée.</p><p style="text-align: justify;">La dérivation des eaux vers le bief occasionne no&shy;tamment le colmatage du substrat au niveau du bief et l&rsquo;homogénéité des faciès d&rsquo;écoulement. De plus, le propriétaire doit curer le bief tous les cinq ans et enlever les embâcles pour limiter les débordements potentiels.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage hydraulique du moulin de la Forge est situé entre deux seuils infranchissables situés à 2 km en amont et 3 km en aval.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne
Carte de localisation des travaux de reméandrage sur la Digeanne

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le propriétaire, maître d&rsquo;ouvrage sur cette opéra&shy;tion, souhaitait procéder au comblement de l&rsquo;an&shy;cien lit pour faciliter l&rsquo;exploitation de ces parcelles en paturage. Une rencontre préalable avec l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (One&shy;ma) et le Syndicat intercommunal des cours d&rsquo;eau du Châtillonnais (SICEC) permet d&rsquo;y associer une re&shy;mise en eau du lit originel.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) complète ce projet en proposant l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage infranchissable sous la digue. La digue servant de chemin d&rsquo;accès à la ferme doit être maintenue pour l&rsquo;activité agricole. Pour faciliter les démarches admi&shy;nistratives, le propriétaire des ouvrages abandonne son droit d&rsquo;eau et l&rsquo;Onema constate l&rsquo;état de ruine des ouvrages. Ces démarches préalables permettent de passer l&rsquo;opération en déclaration au titre de la loi sur l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Pour assurer une bonne gestion des travaux, le pro&shy;priétaire reste maître d&rsquo;ouvrage mais bénéficie d&rsquo;une assistance technique et administrative du SICEC. La commune d&rsquo;Essarois ne faisant pas partie des com&shy;munes adhérentes au territoire du SICEC, cette ac&shy;tion s&rsquo;inscrit donc dans le cadre du contrat de rivière Sequana porté par le SICEC (2007-2012).</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La terre végétale accumulée dans le fond du lit a été enlevée sur 1 500 m pour retrouver le substrat d&rsquo;ori&shy;gine du cours d&rsquo;eau. Le gabarit du nouveau lit est volontairement sous-dimensionné pour favoriser ensuite un réajustement naturel de la géométrie du lit (6 m de large et 0,45 m de profondeur).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage existant sous l&rsquo;ancienne digue est rem&shy;placé par une plus grande arche afin de restaurer la continuité écologique. La pente de cet ouvrage suit celle du cours d&rsquo;eau pour faciliter le transit sédimen&shy;taire et la circulation de la faune.</p><p style="text-align: justify;">Une fois le nouveau lit de la Digeanne créé et ali&shy;menté en eau, le bief est comblé avec les matériaux du terrassement et d&rsquo;autres pris sur place.</p><p style="text-align: justify;">La pose des clôtures, la création d&rsquo;abreuvoirs et les plantations de la ripisylve sont menées en août 2013, une fois l&rsquo;érosion naturelle des berges stabilisée. Afin de permettre au cours d&rsquo;eau de poursuivre sa divaga&shy;tion, les clôtures fixes initialement prévues sont rem&shy;placées par des clôtures mobiles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Notice d'incidence Natura 2000
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (D) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.2.1.0 (D) Entretien de cours d'eau

La gestion

<p>Aucune gestion particulière n&rsquo;est prévue. Le dépla&shy;cement naturel du cours d&rsquo;eau est suivi par le pro&shy;priétaire. Des plantations sont à prévoir sur certaines zones.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Seul le compartiment poissons est suivi en 2012, avant les travaux, par l&rsquo;Onema et le SICEC. Quatre stations sont placées sur le lit naturel, dans le bief et en amont, enfin sur un affluent à proximité. Le suivi post travaux est réalisé en 2014 par l&rsquo;Onema et le SICEC sur le compartiment poissons sur trois stations.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">La Digeanne a retrouvé son lit d&rsquo;origine avec des écoulements diversifiés. Le cours d&rsquo;eau reprend une dynamique naturelle avec, sur certains secteurs, une érosion des berges et du fond du lit. Le substrat na&shy;turellement présent dans le fond du lit originel permet de retrouver un substrat varié et non colmaté.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats du suivi des poissons sont très positifs. En effet, le site restauré depuis moins de deux ans est colonisé par un peuplement diversifié composé de la truite, de la lamproie de Planer, de la loche franche et du chabot. Ce peuplement est proche de celui at&shy;tendu pour ce type de milieu. Quatorze espèces sont présentes dans le nouveau lit contre dix-sept recen&shy;sées sur d&rsquo;autres secteurs de la Digeanne. Cette co&shy;lonisation est également le signe de la restauration de la continuité écologique. De plus, la densité de la truite fario a augmenté après les travaux sur la zone restaurée. Elle passe de 120 individus/ha dans l&rsquo;ancien bief à 800 individus/ha sur le secteur restau&shy;ré. Cette augmentation s&rsquo;explique par la présence des stades juvéniles qui étaient absents dans l&rsquo;ancien bief. Pour confirmer ces premières observations, le suivi des poissons devra être reconduit.</p><p style="text-align: justify;">La gestion du projet a parfois été compliquée pour le propriétaire comme pour le SICEC. L&rsquo;investisse&shy;ment en temps a été considérable pour tous. Des conditions météorologiques très humides ont égale&shy;ment compliqué et retardé le chantier.</p><p style="text-align: justify;">Néanmoins, ce projet a motivé d&rsquo;autres propriétaires et communes pour réaliser des travaux du même type sur leur parcelles riveraines. L&rsquo;étroite collabora&shy;tion et la concertation sur ce projet entre un proprié&shy;taire privé, le SICEC et l&rsquo;Onema doit être un exemple motivant pour d&rsquo;autres sites à restaurer.</p><p style="text-align: justify;">La plupart des délégués des communes sont satis&shy;faits du résultat après travaux, le cours d&rsquo;eau ayant retrouvé son cours originel au fond de la vallée. Tou&shy;tefois, certains élus jugent les travaux trop onéreux.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible</strong> de cette action est la présence de deux seuils infranchissables par les poissons quelques kilo&shy;mètres en aval et en amont.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Son point fort</strong> est l&rsquo;en&shy;tretien du nouveau lit par le propriétaire beaucoup plus facile que celui de l&rsquo;ancien bief.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Plusieurs écoles ont visités ce site, du niveau bac pro au niveau licence professionnelle. La Maison de la forêt a aussi organisé des visites sur ce site avec la participation de particuliers. Le propriétaire a or&shy;ganisé des visites avec les élus de la chambre d&rsquo;agriculture pour montrer qu&rsquo;il est possible de concilier restauration écologique et activité agricole.</p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 4 330 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 318 580 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 322 910 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo; Les travaux menés sur la Digeanne sont nés d&rsquo;une concertation entre trois personnes : Damien Dondaine (SICEC), Olivier Milley (Onema) et moi-même. Pour que ce projet réussisse, chacun a dû faire des concessionspour, à la fois restaurer écologiquement la Digeanne, et améliorer la gestion des terres. Malgré de nombreuses contraintes, le résultat final est très satisfaisant et remplit les objectifs fixés. La Digeanne a retrouvé son lit naturel, l&rsquo;entretien du cours d&rsquo;eau est beaucoup moins contraignant que l&rsquo;ancien bief et la gestion des prairies est facilitée. &raquo;<br />Pascal Martens, propriétaire des ouvrages et exploitant.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) : 91,5 %, maître d’ouvrage : 2,8 %, - Réseau ferré de France (compensation dans le cadre de la ligne LGV Est) : 5,7 %.
Partenaires techniques du projet - Onema, SICEC, DDT de la Côte-d’Or, AESN, Groupement d’intérêt du parc (GIP), - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques - réseau Cigogne noire de l’ONF.


Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens
 

Maître d'ouvrage
Contacts Paul Martens



Référence(s) bibliographique(s)

<p style="text-align: justify;">&bull; Bulletin d&rsquo;information des vallées de la Seine, de l&rsquo;Ource, de la Laigne, de l&rsquo;Aube, de la Sarce et de l&rsquo;Arce. SICEC. Juillet 2015, 8 pages.<br />&bull; Diagnostic piscicole de la Digeanne à Essarois suite aux travaux de restauration hydromorphologique. J. Bouchard, F. Huger (Onema DIR 9), O. Milley (Onema SD 21). Décembre 2014, 27 pages.<br />&bull; http://www.onema.fr/la-biodiversite-sur-la-Digeanne</p>

Reméandrage de la Pisancelle et effacement de trois ouvrages sur le Rongeant à Poissons

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reméandrage
Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de tête de Bassin
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2013
septembre 2015
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom Le Rongeant
Distance à la source 1.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
2.50 m
Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Liste 2 L. 214-17 (Rongeant)
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR112
F5216000
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
17798
17803
17931

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) HAUTE-MARNE (52)
Communes(s) POISSONS (52398)
Région GRAND EST

Carte de France
Carte France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser des ouvrages déchaussés par l’érosion.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">Le Rongeant et son affluent principal la Pisancelle s&rsquo;écoulent dans le bassin hydrographique de la Marne. Leurs bassins versants respectifs couvrent une superficie de 76km2 pour le Rongeant et de 20 km2 pour la Pisan&shy;celle. Ces bassins ont une occupation majoritairement agricole avec des cultures céréalières (maïs, tournesol, etc.) et de l&rsquo;élevage. Toutefois, près d&rsquo;un quart de la su&shy;perficie des coteaux est occupé par des forêts.</p><p style="text-align: justify;">Victime de cette activité agricole, la Pisancelle a subi dans les années 1960-1970 un important recalibrage qui en&shy;gendre de nombreux dysfonctionnements. L&rsquo;incision de la Pisancelle sur la partie recalibrée est le facteur le plus problématique. Sur certains secteurs, les berges peuvent atteindre une hauteur de 2,5 m entrainant un risque de déchaussement pour un pont.</p><p style="text-align: justify;">À proximité de la commune de Poissons (en aval de l&rsquo;incision), le cours d&rsquo;eau s&rsquo;élargit pour mesu&shy;rer près de 10 m de large. Cette incision banalise les écoulements et favorise l&rsquo;assèchement du lit majeur et du lit mineur en période d&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">Le Rongeant est un cours d&rsquo;eau salmonicole, clas&shy;sé en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Il abrite l&rsquo;ombre commun et la truite fario. Trois ouvrages successifs sont à l&rsquo;origine de la rupture de la continuité écologique, préjudiciable pour ces espèces en particulier : le seuil de la ferme de la Forge [ROE 17803] provoquant un remous de 150 m, le seuil de la scierie du Fourneau [ROE 17798] provoquant un remous de 200 m et le seuil de la ferme de la Mothe [ROE 17931].</p><p style="text-align: justify;">Ces ouvrages sont infranchissables avec une hauteur de chute d&rsquo;environ 1 à 1,5 m chacun. Le Rongeant subit, comme la Pisancelle, un phénomène d&rsquo;incision marqué. En aval du seuil de la scierie du Fourneau, l&rsquo;érosion régressive est particulièrement forte, en rai&shy;son des extractions de graviers et de travaux anciens de déplacement et de rectification du cours d&rsquo;eau.</p>
Carte locale de la Pisancelle et du Rongeant
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat intercommunal d&rsquo;aménagement hydrau&shy;lique Marne Vallage (SIAH Marne Vallage) entre&shy;prend en 2004 la réalisation d&rsquo;une étude globale des cours d&rsquo;eau de la Marne et de ses affluents. Cette étude permet de mettre en place un programme pluriannuel de restauration et d&rsquo;entretien. Elle montre l&rsquo;intérêt écologique important du Rongeant et de la Pisancelle, notamment pour les espèces re&shy;pères truite fario et ombre commun. L&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine Normandie (AESN), souhaitant promou&shy;voir des actions de restauration ambitieuses sur son territoire, lance un appel à projet pour la sélection d&rsquo;actions dans son nouveau programme des &laquo; sites ateliers &raquo;. Ce programme a pour but de susciter des projets de restauration des milieux aquatiques et de les valoriser notamment par la mise en œuvre de sui-vis écologiques et d&rsquo;une communication spécifique. Le SIAH Marne Vallage saisit cette opportunité en proposant l&rsquo;intégration de l&rsquo;action de reméandrage de la Pisancelle et de restauration de la continuité écologique du Rongeant dans ces sites ateliers.</p><p style="text-align: justify;">Ce projet a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une importante concerta&shy;tion avec les agriculteurs par l&rsquo;intermédiaire de la Chambre d&rsquo;agriculture pour prendre en compte leurs attentes et leurs craintes.</p>

Les travaux et aménagements

<ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le reméandrage de la Pisancelle</strong> (2013)</li></ul><p style="text-align: justify;">Deux techniques de reméandrage sont utilisées. La première dite &laquo; classique &raquo; consiste en la création d&rsquo;un nouveau lit dont le tracé suit les points bas de la vallée et qui est sous-dimensionné pour permettre au cours d&rsquo;eau de s&rsquo;auto-ajuster au gré des crues mor&shy;phogènes successives. Des matériaux grossiers sont posés sur la rive convexe des nouveaux méandres créés pour favoriser l&rsquo;érosion sur la zone concave et retrouver un transport sédimentaire. L&rsquo;ancien lit est comblé, notamment avec les matériaux enlevés lors de la création du nouveau lit.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;autre type de reméandrage dit &laquo; provoqué &raquo; consiste à combler partiellement le cours d&rsquo;eau surdimension&shy;né avec du &laquo; tout venant &raquo; compacté puis à apporter des matériaux mobilisables dans le lit mineur. Cette technique est employée lorsque le cours d&rsquo;eau est déjà au point bas de la vallée, le lit ne pouvant alors pas être déplacé.</p><p style="text-align: justify;">Le linéaire de restauration pour ces deux types d&rsquo;aménagement est respectivement de 1 865 m pour le reméandrage classique et de 1 055 m pour le re&shy;méandrage provoqué.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>Le contournement du seuil de la Mothe </strong>(2014)</li></ul><p style="text-align: justify;">La solution retenue pour aménager l&rsquo;ouvrage hydrau&shy;lique de la ferme de la Mothe est la création d&rsquo;un bras de contournement en utilisant l&rsquo;ancien lit méandri&shy;forme du Rongeant encore visible et en eau en pé&shy;riode de crue. Cet ancien bras est légèrement terrassé pour enlever la terre végétale dans le fond du lit mi&shy;neur et recréer un nouveau profil sous-dimensionné.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><ul><li style="text-align: justify;"><strong>L&rsquo;effacement des seuils de la Forge et des Fourneaux </strong>(2014-2015)</li></ul><p style="text-align: justify;">Les seuils de la ferme de la Forge et de la scierie du Fourneau sont effacés (un arasement et un dérase&shy;ment). Pour compléter cette action, deux seuils de fond sont placés en aval des anciens ouvrages pour éviter la propagation de l&rsquo;érosion régressive.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (A) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p>Suivi de l&rsquo;auto-ajustement de la rivière et plantation d&rsquo;une ripisylve.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Sur le Rongeant, l&rsquo;état initial est réalisé en 2012 en amont des seuils de la ferme de la Mothe et de la ferme de la Forge, et de part et d&rsquo;autre du seuil de la scierie du Fourneau. Les compartiments hydromorphologiques et piscicoles sont suivis. L&rsquo;état post-travaux est prévu pour 2016. Sur la Pisancelle, l&rsquo;état initial est réalisé en 2013 sur trois stations placées dans le lit rectifié. Les mesures portent sur les compartiments macroinvertébrés benthiques, poissons et hydromorphologiques.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;état post-travaux commence dès fin 2013.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Les premiers résultats de cette opération sont en cours de traitement mais certaines améliorations sont déjà visibles. Les mesures hydromorphologiques mettent en évidence un ajustement rapide de la Pisancelle après travaux. La profondeur a augmenté de 10 cm et la largeur de 50 cm sur certains secteurs. Cette évo&shy;lution, prévue initialement, s&rsquo;est aujourd&rsquo;hui ralentie, mais une dynamique naturelle est encore bien percep&shy;tible au niveau des méandres avec des zones de dépôt et des zones d&rsquo;érosion. À noter : à la jonction aval du reméandrage avec le tracé non modifié de la Pisan&shy;celle, une incision s&rsquo;est développée sur environ 100 m immédiatement après les travaux, nécessitant une in&shy;tervention : un élargissement local et la pose de ma&shy;tériaux plus grossiers a permis de régler le problème.</p><p style="text-align: justify;">Les premiers résultats du suivi hydro-sédimentaire renseignent sur les vitesses de déplacement lentes des substrats rapportés et démontrent une stabilité globale des travaux réalisés.</p><p style="text-align: justify;">La Pisancelle est rapidement recolonisée par les macro-invertébrés benthiques comme en témoigne la présence de taxons polluosensibles (<em>Isoperla, Tae&shy;niopteryx, Brachyptera </em>et<em> Odontocerum</em>). Les don&shy;nées sur la thermie et sur l&rsquo;ichtyofaune récoltées en 2015 sont en cours d&rsquo;analyse.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement ou le contournement des seuils du Ron&shy;geant permet la réouverture de ce cours d&rsquo;eau pour l&rsquo;ombre commun et la truite fario, ce qui leur fournit un accès aux frayères recensées en amont (Rongeant et Pisancelle). Plusieurs prises de pêcheurs en 2015 et 2016 confirment que l&rsquo;ombre commun, présent avant travaux en aval des ouvrages effacés, a au&shy;jourd&rsquo;hui réapparu en amont.</p><p style="text-align: justify;">Une enquête de perception a été menée par la Chambre d&rsquo;agriculture avant les travaux de reméan&shy;drage de la Pisancelle pour connaître les attentes de chacun. Cette enquête est actuellement reconduite pour récolter les différents avis et en ressortir les points positifs et négatifs. Sur la partie restaurée, un exploitant a confirmé que ses terres étaient plus hu&shy;mides après les travaux ce qui apporte une plus-va&shy;lue pour son activité d&rsquo;élevage bovin. Le fait qu&rsquo;il y ait les mêmes propriétaires et exploitants de part et d&rsquo;autre du cours d&rsquo;eau a été une des clés d&rsquo;acception du reméandrage.</p><p style="text-align: justify;">En termes de limite d&rsquo;efficacité de ce programme, le reméandrage n&rsquo;a pas permis de régler le problème des assecs récurrents de la Pisancelle qui sont très probablement d&rsquo;origine anthropique (drainage) : cela encourage une prise en compte plus précise de la gestion de l&rsquo;eau à l&rsquo;échelle du bassin versant dans les études préalables.</p>

Documents de communicationDocument de communications

Coûts

700 000 € pour le reméandrage 160 000 € pour le contournement 320000 € pour l'effacement des deux ouvrages
Coût des études préalables 290 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 1 180 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 100 000 € HT
Coût total de l’opération 1 570 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN) (100 %).
Partenaires techniques du projet - AESN, FDAAPPMA 52, Chambre d’agriculture, Direction départementale des territoires 52, Onema, - Service d’assistance technique à l’entretien des rivières du Conseil départemental de la Haute-Marne (SATER).


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal d'aménagement hydraulique Marne Vallage
Contacts Joël Agnus
  SIAH Marne Vallage Mairie de Sommermont, Grande rue 52300 Chatonrupt-Sommermont
joel.agnus@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Candidature grand prix du génie écologique Site atelier &laquo; Rongeant &raquo;. AESN, groupement de maîtrise d&rsquo;oeuvre, SIAH Marne Vallage. 2014, 17 pages.<br />&bull; Réhabilitation du bassin versant du Rongeant - Rapport d&rsquo;avant-projet. ISL Ingénierie, Sialis, JPG-ITG, / AL. juillet 2011, 45 pages et AL. août 2011, 60 pages.<br />&bull; Étude globale pour la gestion de la Marne et de ses affluents - État des lieux diagnostic. Sialis, Teleos, Ingerop, Malavoi. Mai 2006, 178 pages.</p>

Modification de la géométrie du lit mineur de l’OEuf à Pithiviers-le-Vieil

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Modification de la géométrie du lit mineur/moyen
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
juin 2011
juillet 2011
Linéaire concerné par les travaux 800 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Oeuf
Distance à la source 15.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
8.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.00 m
Pente moyenne 2.00 ‰
Débit moyen 0.53 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR93A
Référence du site Natura 2000
FR2400524
FR2400523
Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) LOIRET (45)
Communes(s) PITHIVIERS-LE-VIEIL (45253)
Région CENTRE-VAL DE LOIRE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les carctéristiques hydromorphologiques.
Améliorer de l'eau, en favorisant l'autoépuration par la diversification des faciès d'écoulements.
Reconnecter les zones humides alluviales.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Œuf, cours d&rsquo;eau de 82 km de long, est un affluent de l&rsquo;Essonne s&rsquo;écoulant sur le plateau de la Beauce. Il est ali&shy;menté par la nappe de Beauce. Son bassin versant s&rsquo;étend sur une superficie de 285 km2. L&rsquo;activité du bassin est prin&shy;cipalement agricole avec des problématiques d&rsquo;intrants (engrais, produits phytosanitaires) et de drainage des terres. La présence de centres urbains, notamment Pithi&shy;viers, proche de la tête de bassin versant, et d&rsquo;industries génère des pollutions ponctuelles récurrentes. En aval de la commune de Pithiviers-le-Vieil, l&rsquo;Œuf a également connu des pollutions régulières causées par des eaux plu&shy;viales non traitées et une station d&rsquo;épuration qui fonc&shy;tionnait mal. Celle-ci a été mise aux normes en 2009. D&rsquo;un point de vue quantitatif, les prélèvements importants dans la nappe de Beauce pour l&rsquo;alimentation en eau po&shy;table, l&rsquo;irrigation et l&rsquo;approvisionnement des industriels jouent un rôle prépondérant dans la fluctuation des débits de l&rsquo;Œuf, pouvant être impactant en période d&rsquo;étiage. D&rsquo;autant que la nature kars&shy;tique de la nappe la rend plus vulnérable aux pollutions.</p><p style="text-align: justify;">Concernant l&rsquo;aspect morphologique, cette rivière est recalibrée entre 1960 et 1970 dans le cadre du re&shy;membrement agricole. On note également une opé&shy;ration de curage et de rectification des méandres en 1985, principalement dans le secteur de Pithiviers-le-Vieil. Au cours de ces périodes, l&rsquo;ensemble des petits chevelus situés en amont sont drainés et la majorité des exploitations abandonnent le pâturage au pro&shy;fit des cultures plus intensives, détruisant ainsi les prairies humides associées. Ce recalibrage a pour ef&shy;fet d&rsquo;élargir le lit mineur de l&rsquo;Œuf et de rendre son tracé rectiligne. L&rsquo;étalement de la lame d&rsquo;eau et la réduction des connexions latérales avec les berges, occasionnés par la dépose des matériaux de curage sur les berges, rendent le ruisseau plus sensible aux pollutions, avec une perte de fonctionnalité globale. Les conséquences de ces modifications hydromor&shy;phologiques sont nombreuses avec notamment un réchauffement des eaux, la dégradation de la quali&shy;té physico-chimique, avec des phénomènes d&rsquo;eutro&shy;phisation, et la réduction de la diversité des habitats. Le peuplement piscicole originel en est modifié, avec une disparition progressive des espèces d&rsquo;eaux vives (truite fario, vairon et chabot) au profit d&rsquo;espèces d&rsquo;eaux plus lentiques tel que le gardon, la loche franche et l&rsquo;épinochette.</p>
Carte locale de l'Oeuf à Pithiviers-le-Vieil
Carte locale de l'Oeuf à Pithiviers-le-Vieil

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">En 2006-2007, une étude globale des milieux est réali&shy;sée sur les bassins versants amont de l&rsquo;Essonne en col&shy;laboration avec les chambres d&rsquo;agriculture et des mé&shy;tiers du Loiret. Ce diagnostic définit les principaux en&shy;jeux du Contrat global Essonne amont signé en 2007 pour une durée de cinq ans et porté par le Syndicat mixte de l&rsquo;Œuf et de l&rsquo;Essonne (SMOE) créé en 2006.</p><p style="text-align: justify;">Ce contrat considère la restauration hydromorpho&shy;logique comme l&rsquo;un des enjeux majeurs pour le bassin versant de l&rsquo;Œuf. Des actions sont souhaitées par certains élus et propriétaires riverains qui y voient la possibilité de redonner au ruisseau son aspect naturel. Pour réaliser ces actions de restauration, le technicien de rivière du SMOE, interlocuteur privilé&shy;gié sur ce territoire, met en place une concertation avec l&rsquo;ensemble des acteurs techniques et finan&shy;ciers. Il rencontre également les différents proprié&shy;taires pour expliquer le bien-fondé de la restaura&shy;tion hydromorphologique en mettant en avant la plus-value écologique, paysagère et financière pour leurs terrains. Lors de ces rencontres, aucune opposi&shy;tion forte ne se manifeste. Toutefois, quelques per&shy;sonnes expriment des craintes quant à l&rsquo;évolution de la faune piscicole, pensant que la diminution de la hauteur d&rsquo;eau provoquera celle du nombre d&rsquo;indivi&shy;dus. L&rsquo;absence d&rsquo;usages forts sur ces parcelles favo&shy;rise également la mise en place de l&rsquo;opération.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux consistent en la reprise des merlons de curage et au terrassement des berges sur 800 m. Les matériaux sont utilisés au fur et à mesure pour créer des banquettes enherbées et resserrer le lit mineur : ils sont déposés et tassés avec le godet sans stabilisa&shy;tion pour permettre au cours d&rsquo;eau de se réajuster si nécessaire.</p><p style="text-align: justify;">Avant le terrassement, une coupe sélective de la ri&shy;pisylve est réalisée pour faciliter l&rsquo;accès des engins de chantiers. Les résidus de coupe sont réutilisés et répartis sous les banquettes pour créer une assise. La face des banquettes exposées au courant (en rive concave) est gardée volontairement abrupte pour que la rivière recrée elle-même des sous-berges. Les banquettes non exposées au courant (en rive convexe) sont travaillées en pente douce. Elles sont ensemencées avec un mélange de graminées carac&shy;téristiques des prairies humides pour fixer le substrat et limiter la repousse des orties ou des espèces inva&shy;sives. Ce tapis végétal permet également de piéger les graines des végétaux inféodés aux milieux hu&shy;mides, transportées par le cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.1.0 (A) Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant

La gestion

<p style="text-align: justify;">Fauches d&rsquo;espèces nitrophiles et dégagement des repousses de saules et de frênes réalisés par une en&shy;treprise d&rsquo;insertion au cours des deux années suivant les travaux.</p>

Le suivi

<p>Aucun état initial n&rsquo;est fait sur ce site. Un suivi post travaux de la faune piscicole est programmé en 2015, soit trois ans après les travaux, au milieu du tronçon restauré.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Une semaine après la fin des travaux, 25 à 30 cm de sédiments fins (vases, limons) sont transportés naturellement vers l&rsquo;aval et déposés en sortie de méandre. Trois semaines après les travaux, le substrat naturel est décolmaté et laisse place à des éléments plus grossiers, attendus dans ce type de cours d&rsquo;eau (sables, graviers, blocs). Les algues filamenteuses et les lentilles d&rsquo;eau qui colonisaient ce linéaire de cours d&rsquo;eau disparaissent et l&rsquo;Œuf retrouve une eau plus claire (moins chargée en matières en suspension).</p><p style="text-align: justify;">Cette opération a ainsi permis de rétablir la diversité d&rsquo;écoulements, de substrats et d&rsquo;habitats. L&rsquo;échantillonnage du peuplement piscicole mis en place sur ce site n&rsquo;est pas encore disponible. Cepen&shy;dant l&rsquo;évolution positive de la qualité du peuplement piscicole observée sur un site à proximité, ayant subi le même type d&rsquo;opération, permet d&rsquo;être optimiste sur les résultats à venir,&nbsp; avec, notamment, le retour d&rsquo;espèces comme le chabot et la vandoise.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site, on observe aussi une augmentation de la diversité des odonates et de la flore aquatique avec l&rsquo;apparition dans le lit mineur de callitriche, de faux cressons et, sur les berges, d&rsquo;iris des marais, de bal&shy;dingère, de carex et de myosotis aquatique. Cette amélioration de la biodiversité est en lien direct avec les modifications hydromorphologiques et sédimen&shy;taires du linéaire restauré. Cette opération apporte aussi une plus-value paysagère non négligeable appréciée par la population locale. Cette dernière, sensibilisée par la communication faite par le tech&shy;nicien de rivière, va aujourd&rsquo;hui spontanément vers le SMOE pour réaliser ce type de travaux. Victime de son succès, le SMOE ne peut répondre actuellement à toutes les sollicitations.</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point fort de cette opération</strong> est la poursuite de ce type d&rsquo;action par le SMOE sur d&rsquo;autres portions de l&rsquo;Œuf, le but étant une restauration complète de la rivière sur 10 km. Ainsi, un chantier similaire est entrepris en 2015 sur un linéaire de 620 m dans le même secteur (amont du pont de Brinvilliers).</p><p style="text-align: justify;"><strong>Le point faible de cette action</strong> est l&rsquo;impossibilité de ramener le lit dans ses anciens méandres, cela en rai&shy;son des différents compromis nécessaires.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;opération n&rsquo;a pas eu d&rsquo;incidence sur les deux sites Natura 2000 présents dans la zone concernée par les travaux mais elle contribue en partie à améliorer les connexions avec les zones humides avoisinantes. Ces deux sites Natura 2000 sont :</p><ul><li style="text-align: justify;">la forêt d&rsquo;Orléans et sa périphérie constituée de boisements caducifoliés et de zones humides (étangs, tourbières, marais) en fond de vallée ;</li><li style="text-align: justify;">la vallée de l&rsquo;Essonne et ses vallons caractérisés par des habitats forestiers, des vallées et des coteaux.</li></ul>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Le SMOE amène les élus et les propriétaires sur les sites restaurés pour les encourager à entreprendre des actions similaires sur leur propriété. Le site restauré de Segray a fait l&rsquo;objet d&rsquo;une visite de terrain avec le préfet du Loiret, la directrice de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, l&rsquo;ensemble des signataires du contrat et d&rsquo;autres partenaires locaux. Chaque année, des élèves et étudiants (du niveau primaire au master) visitent ces différents sites. Cette action a été reprise dans les journaux locaux et a fait l&rsquo;objet d&rsquo;un reportage diffusé sur la chaîne France 3.</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des aménagements complémentaires : 900 € Le coût du suivi a été pris en charge par la FDAAPPMA 45.
Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 11 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 12 560 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (40 %) ; Conseil départemental du Loiret (30 %) ; - Conseil régional du Centre (10 %) ; Syndicat mixte de l’OEuf et de l’Essonne (20 %).
Partenaires techniques du projet - Onema, DDT du Loiret - Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique du Loiret (FDAAPPMA 45)


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de l'Oeuf et de l'Essonne (SMOE)
Contacts
  SMOE - 1, allée de la Mairie-Ecoles 45590 Ondreville-sur-Essonne
smoe@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>&bull; Bilan 2007 des sites témoins de la qualité des eaux.<br />Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie. 2007, 2 pages.</p>

Reconstitution du matelas alluvial de la Vesgre à Houdan

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 13/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Reconstitution du matelas alluvial
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Qualité de l’eau

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2011
décembre 2012
Linéaire concerné par les travaux 610 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Vesgre
Distance à la source 18.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
4.20 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
3.70 m
Pente moyenne 0.25 ‰
Débit moyen 0.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR257
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) ILE-DE-FRANCE
Département(s) YVELINES (78)
Communes(s) HOUDAN (78310)
Région ILE-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Favoriser l’autocurage naturel et diversifier les écoulements.
Restaurer les habitats aquatiques.
Améliorer la qualité de l’eau.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Vesgre, affluent de l&rsquo;Eure long de 46 km, draine un bassin versant de 328 km2. Le pâturage, la culture céréa&shy;lière, le maïs et le peuplier caractérisent l&rsquo;occupation du sol. Néanmoins, les zones forestières prédominent en amont du bassin versant. Une zone naturelle d&rsquo;intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I est présente dans la partie amont du bassin. Elle se ca&shy;ractérise par une mosaïque de milieux principalement humides, ouverts et boisés (plan d&rsquo;eau, prairies, aulnaies marécageuses).</p><p style="text-align: justify;">La Vesgre a connu dans les années 1960 une rectification, comme en témoigne la présence d&rsquo;anciens méandres en&shy;core décelables en zone prairiale, un recalibrage et des cu&shy;rages excessifs dans le cadre du remembrement agricole. Les impacts de ces travaux sur l&rsquo;hydromorphologie sont nombreux : surélargissement du lit, colmatage du subs&shy;trat par les matières fines, uniformisation des écoulements. Les habitats sont ainsi peu diver&shy;sifiés et la capacité d&rsquo;accueil de la faune aqua&shy;tique est réduite. Le substrat ne se constitue plus que d&rsquo;une couche vaseuse de plusieurs dizaines de centimètres. Certaines espèces animales à fort intérêt écologique sont présentes à proximité de Houdan comme la lamproie de Planer, le brochet, le chabot ainsi que la mulette épaisse sur un affluent. La ripisylve est totalement absente hormis quelques vieux saules tétards en secteur aval.</p><p style="text-align: justify;">De plus, la qualité physico&shy;chimique des cours d&rsquo;eau de ce bassin est dégradée, notamment pour les para&shy;mètres phosphore et nitrates.</p>
Carte locale de la Vesgre à Houdan
Carte locale de la Vesgre à Houdan

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">En 2009, la Communauté de communes du pays Hou&shy;danais (CCPH) signe deux contrats globaux de bassin versant pour la Vesgre amont ainsi que la Vaucou&shy;leurs et ses affluents. Un programme pluriannuel de restauration et de travaux sur cinq ans (2009 à 2013) est défini et y préconise de restaurer les habitats piscicoles et de diversifier les écoulements. Les tech&shy;niciens ont souhaité modifier les actions préconisées dans le programme initial telles que la réalisation d&rsquo;abris à vocation piscicole (épis) et l&rsquo;entretien de la végétation au profit d&rsquo;une opération plus ambi&shy;tieuse de recharge sédimentaire. Cette technique de restauration vise à diversifier le substrat (sables, limons) ainsi que les faciès d&rsquo;écoulement, de réduire la section mouillée pour augmenter la hauteur d&rsquo;eau et d&rsquo;améliorer la qualité de l&rsquo;eau, notamment à l&rsquo;étiage.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema) et l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine&shy;-Normandie (AESN) accompagnent cette démarche (aspects techniques) pour qu&rsquo;elle puisse voir le jour.</p><p style="text-align: justify;">Les usages et les enjeux économiques sont faibles sur ce cours d&rsquo;eau. De ce fait, l&rsquo;opération peut être lancée sans réelle opposition locale. Le projet est présenté individuellement aux propriétaires rive&shy;rains qui donnent leur accord, ce qui permet d&rsquo;entre&shy;prendre rapidement les travaux.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">La sélection des sites de travaux dans le secteur de Houdan prend en compte les critères fonciers (faci&shy;lité d&rsquo;accès au chantier, contraintes d&rsquo;exploitations agricoles réduites, absence de drainage, etc.) et le potentiel de restauration (lit mineur élargi, diversité de substrat faible, faciès uniformes, etc.).</p><p style="text-align: justify;">Les travaux relatifs à la recharge sédimentaire sont organisés en deux étapes :</p><p style="text-align: justify;">&bull; la première phase, réalisée en 2011, concerne la zone aval. Les granulats sont disposés à la pelle, dans le lit mineur, de façon à obtenir des alternances de faciès d&rsquo;écoulement (radier, plat courant, mouille) et sur les berges pour former des banquettes. Avant de mettre en œuvre les travaux sur le second tronçon, un premier bilan est effectué et met en évidence un manque d&rsquo;hé&shy;térogénéité des profondeurs (peu de fosses) et une mobilisation des matériaux insuffisante ;</p><p style="text-align: justify;">&bull; en 2012, selon la même méthodologie, une seconde phase de travaux concerne le secteur amont. Riche des expériences de la première phase, la recharge sédimentaire est légèrement plus importante (avec 2,2 m3/ml contre 1,9 m3/ml en 2011) et aussi beau&shy;coup plus hétérogène, laissant plus de perspectives de remobilisation des matériaux avec notamment des alternances de zones de dépôt de matériaux et de zones sans recharge susceptibles de s&rsquo;affouiller plus fortement et ainsi d&rsquo;améliorer la diversité des faciès.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;approvisionnement en matériaux évolue entre les deux phases. Ils sont issus d&rsquo;une carrière pour le pre&shy;mier site avec 79 % de pierres et cailloux et 19 % de graviers. Le deuxième chantier bénéficie de pierres de champs disponibles à proximité ce qui donne une hétérogénéité plus forte et un spectre de taille de matériaux plus large (de moins de 20 mm à 400 mm). Pour ces deux secteurs, les banquettes créées à partir des granulats ne sont pas ensemencées pour laisser au cours d&rsquo;eau la possibilité de reprendre des maté&shy;riaux et de modeler plus librement des faciès d&rsquo;écou&shy;lement hétérogènes ou de stabiliser les banquettes par ensemencement naturel. Une ripisylve est plan&shy;tée pour retrouver une alternance entre les zones de lumière et d&rsquo;ombre.</p><p style="text-align: justify;">En accord avec l&rsquo;exploitant agricole, des abreuvoirs et des clôtures sont posés pour limiter le piétinement dans le cours d&rsquo;eau. Un gué est également construit pour faciliter le passage des animaux et des engins.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Afin de faciliter les démarches règlementaires, une note d’incidence des nouveaux travaux sur le cours d’eau est produite pour modifier la déclaration d’in¬térêt général. Cette démarche simplifiée, approu¬vée par la Direction départementale des territoires (DDT), permet d’optimiser les délais d’instruction dans le cadre de cette déclaration d’intérêt général.

La gestion

<p>La gestion sur ce site consiste à entretenir régulière&shy;ment la ripisylve.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Cette opération innovante sur le territoire fait l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi complet (physico&not;chimie, poissons, macro&not;faune benthique, hydromorphologie) pour mettre en valeur les bénéfices écologiques et servir d&rsquo;exemple à d&rsquo;autres gestionnaires. Une station de suivi est définie sur la future zone de travaux, au niveau du pont présent entre les deux secteurs à restaurer. L&rsquo;état initial est réalisé en 2011 et le suivi post-travaux en 2012 et en 2014. Les suivis hydromorphologiques et hydrobiologiques seront reconduits en 2016.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;action a des impacts positifs sur le cours d&rsquo;eau qui retrouve des écoulements diversifiés et des substrats à granulométrie variée. Sur le secteur amont, le res&shy;serrement du lit par la mise en place de banquettes favorise une diversité des écoulements empêchant ainsi le colmatage du substrat par les matières fines. L&rsquo;amélioration de l&rsquo;hydromorphologie se traduit par des vitesses, un faciès d&rsquo;écoulement (radier, plat cou&shy;rant, fosse) et une oxygénation proches de l&rsquo;état na&shy;turel pour ce type de cours d&rsquo;eau. Ces observations sont plus nuancées sur la partie aval, la réduction de section étant légèrement insuffisante ; du colmatage en période de basses eaux est observé.</p><p style="text-align: justify;">La survenue de crues morphogènes permettra de suivre la capacité du cours d&rsquo;eau à faire évoluer son profil et à remobiliser les matériaux rechargés. Ces améliorations offrent une diversité d&rsquo;habitat favo&shy;rable aux espèces aquatiques comme le montrent les résultats du suivi biologique. Cette plus grande diversité d&rsquo;habitats se traduit par une amélioration des peuplements piscicoles (échantillonnages 2012 et 2014), avec une diminution de la densité d&rsquo;espèces de chevesne, gardon et goujon et une augmentation et stabilisation du nombre de chabots inféodés à ce type de cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">La faune macro&shy;invertébrée benthique réagit positi&shy;vement avec une diversité taxonomique plus grande (30 taxons en 2011 contre 39 en 2012) et la colonisa&shy;tion du milieu par une nouvelle famille polluosen&shy;sible (<em>Goeridae</em>, trichoptères).</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points faibles de l&rsquo;action&nbsp;:</strong></p><ul><li style="text-align: justify;">la végétalisation des berges en hélophytes reste absente à ce jour ou constituée, sur les secteurs enso&shy;leillés, d&rsquo;une seule espèce : la baldingère ;</li><li style="text-align: justify;">la réduction de section par la mise en place de banquettes et la recharge sédimentaire a été légère&shy;ment sous&shy;-estimée dans la partie aval ;</li><li style="text-align: justify;">en l&rsquo;absence de crues morphogènes depuis les tra&shy;vaux, on constate un manque de diversité (pas de créa&shy;tion de fosses) et peu de mouvement des matériaux ;</li><li style="text-align: justify;">le projet est d&rsquo;ambition modérée : une reprise du tracé du cours d&rsquo;eau, avec un espace de mobilité plus important rendu au cours d&rsquo;eau, aurait pu être en&shy;visagé</li></ul><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p><p style="text-align: justify;"><strong>Les points forts de l&rsquo;action : </strong></p><ul><li style="text-align: justify;">diversification des écoulements permettant un gain en termes d&rsquo;habitats disponibles&nbsp;;</li><li style="text-align: justify;">reconquête biologique rapide avec une améliora&shy;tion des peuplements piscicoles et de macroinverté&shy;brés en place</li></ul><p style="text-align: justify;">La réalisation des mesures de suivi permettra d&rsquo;éva&shy;luer l&rsquo;incidence de ces travaux et d&rsquo;adapter les futurs aménagements en fonction des résultats.</p><p style="text-align: justify;">Suite à la réussite de cette opération, la CCPH prévoit de reproduire ce même type de restauration sur les communes de Houdan et de Maulette. Ces deux pro&shy;jets sont en phase d&rsquo;instruction avec des ambitions plus importantes.</p><p style="text-align: justify;">Cette expérience a été reprise par le Syndicat inter&shy;communal du bassin supérieur de l&rsquo;Orge (SIBSO) afin de mettre en place une opération du même type sur l&rsquo;Orge à Sermaise.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Afin d&rsquo;informer les habitants du territoire sur le projet et son évolution, deux articles ont été rédigés et publiés dans le journal de la CCPH. Cette expérience a été par&shy;tagée avec des syndicats de rivières de la région, les différents partenaires institu&shy;tionnels (Onema, DDT, AESN et association de pêche locale) lors d&rsquo;une visite de terrain organisée par la CCPH (site pédagogique).</p>

MédiasMédias
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables Non renseigné
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 80 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 2 080 € HT
Coût total de l’opération 82 740 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - AESN, Conseil départemental des Yvelines, Réion Ile-de-France (80%), CCPH (20%)
Partenaires techniques du projet - Onema, AESN, Conseil départemental des Yvelines, CCPH, DDT


Maître d'ouvrage Communauté de communes du pays Houdanais

Contacts Matthias Alloux, CCPH
  22, porte d'Espernon, 78550 Maulette
ccph@cc-payshoudanais.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li style="text-align: justify;">La recharge en granulat &shy; Premiers retours d&rsquo;expé&shy;riences sur les travaux menés dans le Centre&shy;-Ouest de la France sur des petits cours d&rsquo;eau. <em>M. Bramard, L. Bou&shy;tet-Berry, C. Bramard, M. Martin, É. Bardon. </em><em>Onema Dir Centre, unité Poitou-Charentes. 2010. 57 p. </em></li><li style="text-align: justify;">Restauration hydromorphologique des petits cours d&rsquo;eau de plaines &shy; Synthèse, comparaison et choix des techniques à appliquer<em>. É. Bardon. 2009. </em></li></ul>

Suppression de l’étang de Condé-sur-Iton et restauration de zones humides

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 10/11/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Suppression et dérivation d'étangs sur cours d'eau
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Qualité de l’eau
Bon état des habitats
Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
mai 2014
mars 2015
Linéaire concerné par les travaux 1170 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Iton
Distance à la source 58.30 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
20.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
8.00 m
Pente moyenne 7.90 ‰
Débit moyen 0.95 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR258
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
36008
36011
36031

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Département(s) EURE (27)
Communes(s) CONDE-SUR-ITON (27166)
Région NORMANDIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer les habitats aquatiques et une zone humide fonctionnelle.
Rétablir la continuité écologique.
Sécuriser le site et réduire le risque d’inondation.
Favoriser les activités de loisirs.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Iton prend sa source à 300 m d&rsquo;altitude sur les collines du Perche et conflue avec l&rsquo;Eure, en rive gauche, après un parcours de 132 km. Son&nbsp; bassin versant, d&rsquo;environ 1 200 km2, est surtout rural avec des zones de plateaux à vocation céréalière et une tête de bassin dominée par l&rsquo;élevage. Dès l&rsquo;amont du bassin versant, la rivière est fortement anthropisée notamment à Francheville où le débit est divisé en trois bras. Les bras forcés de Verneuil détournent la moitié du débit vers l&rsquo;Avre, tandis que le bras de Breteuil rejoint l&rsquo;Iton à Condé-sur-Iton. On dé&shy;nombre 139 ouvrages hydrauliques sur l&rsquo;Iton amont, dont 16 % sont considérés comme infranchissables. De plus, les pressions agricoles entrainent de fortes concentrations en nitrates et altèrent la qualité de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;Iton est un cours d&rsquo;eau historiquement salmonicole sur tout son linéaire, abritant la truite fario, l&rsquo;ombre commun, le chabot, la loche franche, l&rsquo;anguille et la lamproie de Planer. Cependant, en raison de la forte anthropisation du secteur entre Francheville et Villa-let, les capacités d&rsquo;accueil des espèces salmonicoles ont été fortement dégradées au profit d&rsquo;un peuple&shy;ment cyprinicole.</p><p style="text-align: justify;">Au cours du XIXe siècle, des meuneries et une forge s&rsquo;installent à Condé en bordure de l&rsquo;Iton. Deux ou&shy;vrages infranchissables de 1,5 m de hauteur de chute sont aménagés pour alimenter un bras usinier et un moulin. Ils forment un étang de 12 ha dont la zone de remous remonte sur 770 m. Par ailleurs, la succession d&rsquo;ouvrages construits en amont et en aval de l&rsquo;étang entraine un étagement important du cours d&rsquo;eau (3,3 m sur 1,2 km de linéaire) et de nombreux dys&shy;fonctionnements du milieu : rupture de la continui&shy;té écologique, modification des habitats et peuple&shy;ments aquatiques, altération de la qualité de l&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Jusqu&rsquo;aux années 1970, l&rsquo;étang est le centre du vil&shy;lage : c&rsquo;est un lieu de rencontres et de loisirs, qui at&shy;tire également des visiteurs extérieurs, pour la pêche ou la promenade. Mais, suite à la tempête de 1999 de nombreux embâcles s&rsquo;accumulent dans l&rsquo;étang et mettent en péril les aménagements. En février 2000, la cote de l&rsquo;étang est abaissée par arrêté préfectoral afin de sécuriser le site. L&rsquo;absence d&rsquo;entretien conduit au colmatage par les sédiments fins et au développe&shy;ment de boisement dense de saules et d&rsquo;aulnes.</p><p style="text-align: justify;">Cette modification des habitats entraine la dispari&shy;tion d&rsquo;espèces remarquables, qui avait conduit au classement de l&rsquo;étang en zone naturelle d&rsquo;intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF). Malgré cette éro&shy;sion de la biodiversité, le site reste intéressant ; il est identifié en 2004 par le département, comme espace naturel sensible (ENS). Mais pour la commune, la dis&shy;parition de l&rsquo;étang entraine une forte diminution de la fréquentation mettant en péril l&rsquo;économie locale (commerces et camping municipal).</p>
Carte locale de Condé-sur-Iton
Carte locale de Condé-sur-Iton

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">En 2005, la mairie de Condé-sur-Iton lance une étude afin de curer et remettre en eau l&rsquo;étang et ainsi lui rendre sa place historique au cœur du village. Elle se rapproche du Département de l&rsquo;Eure et de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) afin d&rsquo;obtenir un soutien financier. Cependant, pour ces derniers, ce projet n&rsquo;est pas satisfaisant au regard des enjeux de la directive cadre sur l&rsquo;eau, de la biodiversité et de la sécurité des habitations riveraines. Le Département propose alors à la mairie un projet de renaturation de l&rsquo;Iton, en accord avec les objectifs du schéma dé&shy;partemental d&rsquo;aménagement des ENS. Une nouvelle étude est lancée en 2008 par le Départe&shy;ment qui prend la maîtrise d&rsquo;ouvrage. Elle souligne la nécessité de restaurer à la fois les habitats aquatiques de l&rsquo;Iton et les zones humides associées, en incluant des usages socio-récréatifs. La mairie valide le projet et les études de conception sont lancées en 2011.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Tout d&rsquo;abord, la végétation ligneuse qui avait colo&shy;nisé l&rsquo;étang est défrichée. Les terrasses alluviales de l&rsquo;ancien plan d&rsquo;eau sont décaissées en accentuant une délaissée en rive gauche afin de créer une zone humide fonctionnelle (roselière, frayère à brochet).</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage de l&rsquo;ancien étang (OH17) et l&rsquo;ouvrage aval (OH20) sont effacés. Leurs fosses de dissipation sont comblées à l&rsquo;aide de matériaux grossiers. Un nou&shy;veau lit reméandré est façonné à la pelle mécanique dans l&rsquo;espace de mobilité de l&rsquo;ancien étang sur un linéaire de 380 m. En amont de l&rsquo;ancienne zone de remous sur un linéaire de 150 m et en aval sur 340 m, le tracé du lit naturel est conservé, avec resserrement du lit mineur d&rsquo;étiage à l&rsquo;aide de banquettes suc&shy;cessives. Des blocs sont également disposés dans le lit pour diversifier les habitats aquatiques. En amont des deux ouvrages effacés, la restauration s&rsquo;accom&shy;pagne d&rsquo;une recharge granulométrique sur une épaisseur de 40 à 50 cm.</p><p style="text-align: justify;">Sur tout le linéaire, les berges sont talutées, pro&shy;tégées par du géotextile et ensemencées d&rsquo;un mé&shy;lange grainier. Cette protection de surface évite le lessivage de la terre par les eaux pluviales et par les crues et facilite la reprise de la végétation herbacée.</p><p style="text-align: justify;">Les vannes de l&rsquo;ouvrage situées en amont de l&rsquo;ancien étang (OH13) sont remplacées pour faciliter la ges&shy;tion de la répartition des eaux dans l&rsquo;Iton. L&rsquo;ouvrage est équipé en rive droite d&rsquo;une rampe rustique à macrorugosité pour restaurer la continuité piscicole.</p><p style="text-align: justify;">Les vestiges du moulin des Forges sont sommaire&shy;ment remis en état. Enfin, un seuil déversoir en en&shy;rochement de 1,5 m de haut, est réalisé dans le bras gauche en aval de l&rsquo;OH17, pour conserver un plan d&rsquo;eau clos dédié à l&rsquo;activité de pêche.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau :
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.2.0 (D) Installations, ouvrages ou remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau

La gestion

<p style="text-align: justify;">Un plan de gestion écologique est actuelle&shy;ment en cours de rédaction par le Département.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état initial est réalisé au printemps 2014 portant sur les macro-invertébrés et les pois&not;sons sur deux stations situées dans la zone de retenue et dans le bief de l&rsquo;ouvrage aval. Les suivis biologiques seront reconduits au cours des années 2016 (n+2) et 2019 (n+5). En complément, des suivis hydromorphologiques sont prévus afin d&rsquo;évaluer le transport solide.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">De l&rsquo;avis de tous, ce projet est une réussite. Il a em&shy;porté l&rsquo;adhésion de la municipalité et des habitants de Condé-sur-Iton, à l&rsquo;origine opposés à la suppres&shy;sion de l&rsquo;étang. La suppression des ouvrages trans&shy;versaux a permis la restauration de la continuité écologique sur cette portion de l&rsquo;Iton amont. La reconnexion des annexes hydrauliques (champs d&rsquo;ex&shy;pansion des crues), associée à la suppression des ou&shy;vrages fragilisés, contribue à la réduction du risque d&rsquo;inondation. La restauration hydromorphologique de l&rsquo;Iton et de ces zones humides attenantes offre de nouveaux habitats humides favorables aux poissons et aux espèces remarquables. Les aménagements complémentaires (cheminement doux, aire de dé&shy;tente, parking) rendent le site attractif pour la popu&shy;lation. Enfin, la valorisation du patrimoine industriel (nettoyage des mécanismes, restauration sommaire des ruines, pose d&rsquo;une signalétique explicative et intégration au circuit pédagogique) permet de garder une trace du passé de la commune.</p><p style="text-align: justify;">La maîtrise foncière communale du site de l&rsquo;étang est un des facteurs clés de l&rsquo;aboutissement de ce projet.</p><p style="text-align: justify;">Le site de Condé-sur-Iton est l&rsquo;un des rares étangs supprimés en Haute-Normandie. C&rsquo;est une vitrine pour le Département de l&rsquo;Eure et l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">Conscient de l&rsquo;importance de l&rsquo;accepta&shy;tion sociale d&rsquo;un tel projet modifiant radi&shy;calement le paysage et l&rsquo;histoire commu&shy;nale, le Département de l&rsquo;Eure a mis en œuvre de nombreux moyens de commu&shy;nication, de valorisation et de concerta&shy;tion, notamment des réunions publiques et des visites de terrains organisées avant, pendant et après le chantier, à destina&shy;tion des élus et des riverains. Enfin, les habitants ont été consultés à l&rsquo;issue des travaux, pour baptiser le site et ainsi ins&shy;crire pleinement le nouvel aménagement dans la future histoire de la commune.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût de la maîtrise d'oeuvre : 78 900 € Travaux et aménagement: 37 500 € de passe à poissons Coût des aménagements complémentaires : 385 370 €
Coût des études préalables 35 800 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 589 750 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 21 070 € HT
Coût du suivi 3 750 € HT
Coût total de l’opération 1 114 640 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - AESN (51%), FEDER (29%), Conseil dpartemental de l'Eure (20%)
Partenaires techniques du projet - Conseil départemental de l'Eure, AESN, Onema, bureau d'étude CE3E, SARL Lafosse & fils.


Maître d'ouvrage Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Contacts Stéphanie Robinet
 
stephanie.robinet@eure.fr

Maître d'ouvrage Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Conseil départemental de l'Eure (pour la partie située dans le périmètre de l'ENS) / Syndicat intercommunal de la Haute vallée de l'Iton (SIHVI) (pour la partie amont)
Contacts Stéphanie Robinet

stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet

stephanie.robinet@eure.fr Stéphanie Robinet

stephanie.robinet@eure.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<ul><li style="text-align: justify;">Site du Département de l&rsquo;Eure - Feuilleton radiopho&shy;nique :<em> http://www.eure-en-ligne.fr/cg27/cache/offonce/accueil_eure_en_ligne/audio_eure;jsessionid=BE26F&shy;FEE3125426DA7CE1E10B2921B50 </em></li><li style="text-align: justify;">Paris Normandie. Pages dédiées aux articles de presse sur le projet : <em>http://www.paris-normandie.fr/detail_ar&shy;ticle/articles/3823929/actualites+societe+sante/a-conde&shy;sur-iton-la-renaturation-du-cours-d-eau-est-terminee#. VureQebpzoI </em></li><li style="text-align: justify;">France 3 Normandie. Reportage :<em> http://france3-re&shy;gions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/05/21/dans&shy;l-eure-la-fin-de-l-etang-de-conde-sur-iton-481687.html </em></li></ul>

Dérasement d’ouvrage et renaturation de l’Iton sur le site industriel des Plis à Hondouville

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Bon état des habitats
Réduction des risques d’inondation

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2014
avril 2014
Linéaire concerné par les travaux 200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Iton
Distance à la source 126.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
17.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
17.00 m
Pente moyenne 0.20 ‰
Débit moyen 3.70 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR259
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
70747
3872

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) HAUTE-NORMANDIE
Département(s) EURE (27)
Communes(s) AMFREVILLE-SUR-ITON (27014)
HONDOUVILLE (27339)
Région NORMANDIE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer la continuité écologique sur l’Iton.
Renaturer le ruisseau des Courtieux.
Réduire les risques de pollution accidentelle des eaux et les risques d’inondation.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Iton prend sa source sur les collines du Perche et conflue avec l&rsquo;Eure, en rive gauche, après un parcours de 132 km. Son bassin versant, d&rsquo;environ 1 200 km2, est surtout ru&shy;ral avec des plateaux à vocation céréalière et une tête de bassin dominée par l&rsquo;élevage. Cette rivière est fortement anthropisée : les biefs sont nombreux et plus de 220 ou&shy;vrages hydrauliques, dont de nombreux moulins, sont re&shy;censés. La plupart fait obstacle au transit sédimentaire et à la circulation piscicole. L&rsquo;Iton est un cours d&rsquo;eau salmoni&shy;cole, abritant la truite fario, l&rsquo;ombre commun, le chabot, la loche franche, l&rsquo;anguille et la lamproie de Planer.</p><p style="text-align: justify;">Le site industriel d&rsquo;Hondouville est construit au début du XXe siècle pour la production textile. Un seuil est édifié en travers de l&rsquo;Iton, auquel s&rsquo;ajoute un bief de dérivation jusqu&rsquo;à un moulin à foulon (moulin à draps), le moulin des Plis. En 1977, la roue à aubes disparait, mais les ou&shy;vrages hydrauliques subsistent, malgré l&rsquo;absence d&rsquo;usage. L&rsquo;usine, propriété de SCA Tissue France, est aujourd&rsquo;hui dédiée à la fabrication de produits en papier et en coton à usage sanitaire.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ouvrage des Plis, vétuste, a une hauteur de chute de 1,1 m, vannes de décharge fermées (0,8 m vannes ouvertes). Cet ouvrage entraine de nombreux dys&shy;fonctionnements sur le cours de l&rsquo;Iton : rupture du transit sédimentaire, obstacle à la continuité piscicole pour la truite et l&rsquo;anguille, dégradation de la qualité de l&rsquo;eau, uniformatisation des faciès d&rsquo;écoulement et colmatage des habitats (zone de remous de 600 m).</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, le ruisseau des Courtieux traverse le site industriel, situé en zone inondable, avant de re&shy;joindre l&rsquo;Iton. Ce cours d&rsquo;eau est busé sur sa partie aval, mais du fait d&rsquo;un mauvais calage de la buse, il est envasé sur plus de 350 m et rompt la continuité écologique entre le ruisseau et l&rsquo;Iton.</p><p style="text-align: justify;">Enfin, il existe un risque de pollution accidentelle due à la présence du ruisseau des Courtieux et du bief usinier, circulant au cœur des installations indus&shy;trielles, et dont les entrées et sorties d&rsquo;eau ne sont pas maîtrisées. La localisation de la station d&rsquo;épura&shy;tion de l&rsquo;usine est également problématique car si&shy;tuée en zone inondable et sur un îlot.</p>
Carte de localisation de l'Iton à Hondouville
Carte de localisation de l'Iton à Hondouville

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">Le Syndicat aval de la vallée de l&rsquo;Iton (Saviton) a pour mission la protection et la gestion de la partie aval de l&rsquo;Iton et de ses affluents. Le Saviton veut entreprendre des travaux de restauration de la continuité écologique. Dans le cadre de l&rsquo;élaboration du plan pluriannuel de restauration et d&rsquo;entretien (PPRE), un diagnostic du territoire est réalisé en 2003-2004. Il identifie, parmi les ouvrages hydrauliques recensés, l&rsquo;ouvrage des Plis comme obsolète et faisant obstacle à la continuité sédimentaire et biologique.</p><p style="text-align: justify;">Le Saviton informe SCA Tissue France du problème posé par l&rsquo;ouvrage des Plis, de l&rsquo;existence d&rsquo;aide finan&shy;cière publique pour l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage et pro&shy;pose d&rsquo;accompagner l&rsquo;industriel dans le cadre de cette opération. N&rsquo;ayant plus l&rsquo;usage de l&rsquo;ouvrage et souhai&shy;tant se soustraire à son entretien, SCA Tissue France accepte de s&rsquo;engager dans un projet d&rsquo;effacement.</p><p style="text-align: justify;">La maitrise foncière de la prairie située face au site (propriété de l&rsquo;industriel) est une opportunité pour restaurer le champ d&rsquo;expansion des crues et réduire le risque d&rsquo;inondation pour l&rsquo;usine. En plus de l&rsquo;effa&shy;cement de l&rsquo;ouvrage des Plis, le projet final comprend le comblement du bief (bras usinier) de l&rsquo;Iton pour un meilleur accès à la station d&rsquo;épuration, ainsi que le détournement du ruisseau des Courtieux hors des installations industrielles et la création d&rsquo;une zone humide dans la prairie face au site. L&rsquo;entreprise SCA Tissue décide de porter ce projet, bénéfique écono&shy;miquement pour l&rsquo;exploitation du site et conforme à ses valeurs, en termes de respect de l&rsquo;environnement.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux se déroulent en trois étapes.</p><p style="text-align: justify;">Les vannes de l&rsquo;ouvrage, leur radier béton et le dé&shy;versoir sont arasés. Le bras usinier est curé, ainsi qu&rsquo;une partie du lit d&rsquo;étiage en amont de l&rsquo;ouvrage. L&rsquo;îlot en aval du bief est supprimé, afin de permettre une répartition des écoulements semblables à ceux existant avant les travaux.</p><p style="text-align: justify;">Le futur lit est déblayé, les berges sont terrassées en pente douce et réensemencées. L&rsquo;ancien lit est com&shy;blé à l&rsquo;aide des déblais issus du nouveau tracé. Les anciens bourrelets de berges sont décapés pour créer une zone humide et la partie de la parcelle contiguë à l&rsquo;Iton est déblayée.</p><p style="text-align: justify;">Le bras usinier est comblé avec les déblais de la prai&shy;rie. Les berges, le long du site industriel, sont ren&shy;forcées à l&rsquo;aide de palplanches, afin de protéger les installations. L&rsquo;exutoire de la station d&rsquo;épuration, arrivant initialement dans le bief, est allongé pour rejoindre directement l&rsquo;Iton.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.4.0 (A) Consolidation ou protection des berges
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p style="text-align: justify;">La prairie est gérée en pâturage extensif. Des clô&shy;tures électriques mobiles sont posées pour protéger les berges de l&rsquo;Iton nouvellement créées.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;état initial réalisé en 2012 porte sur les compartiments biologiques (macroinvertébrés benthiques) et morphologiques (relevés topographiques en long et en travers, niveau d&rsquo;envasement). Un premier suivi post travaux réalisé en 2015 (n+1) porte sur le compartiment morphologique (relevés topographiques en long et en travers, caractérisation des hauteurs d&rsquo;eau, des substrats et des vitesses de courant) sur quatre profils en travers du lit mineur et du lit majeur, dans une zone de 400 m en amont et aval de l&rsquo;ancien ouvrage. Le suivi doit se poursuivre sur deux années supplémentaires (n+2 et n+3).</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Cette opération a permis de décloisonner et de res&shy;taurer l&rsquo;Iton sur 800 m (il reste encore cinq ouvrages en aval et 200 en amont) et de restaurer 600 m d&rsquo;ha&shy;bitats favorables aux espèces de première catégorie grâce à la disparition de la zone de remous. Le trans&shy;port sédimentaire, autrefois perturbé par l&rsquo;ouvrage, est aujourd&rsquo;hui rétabli. La restauration de la prairie offre à l&rsquo;Iton un champ d&rsquo;expansion des crues et ap&shy;parait désormais comme un habitat potentiel du cra&shy;paud sonneur à ventre jaune, dont la présence est signalée à proximité du site.</p><p style="text-align: justify;">Un an après les travaux, les expertises hydromor&shy;phologiques menées sur l&rsquo;Iton, à l&rsquo;emplacement de l&rsquo;ancien ouvrage des Plis, mettent en évidence une modification du profil en long de la rivière, avec un abaissement de la ligne d&rsquo;eau de 25 cm sur l&rsquo;amont et une rehausse de 20 à 30 cm sur l&rsquo;aval. D&rsquo;un point de vue économique et sécuritaire, ces travaux sont bénéfiques pour SCA Tissue France, qui est parvenu à séparer la rivière de ses installations industrielles tout en supprimant les contraintes d&rsquo;entretien. Le risque de pollution accidentelle des eaux est réduit grâce à la remise en fond de talweg du ruisseau des Cour&shy;tieux et au comblement du bief.</p><p style="text-align: justify;">Des imprévus sont à signaler. En raison de l&rsquo;emprise foncière restreinte, le nouveau tracé du ruisseau des Courtieux est rectiligne et la végétalisation des berges n&rsquo;a pas pu être réalisée comme prévu.</p><p style="text-align: justify;">Par ailleurs, avec l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau, les soubassements des installations industrielles bordant l&rsquo;Iton se sont dégradés (exposés au gel car mis à nu).</p><p style="text-align: justify;">Néanmoins, d&rsquo;après l&rsquo;avis de SCA Tissue France et de ces partenaires, ce projet est un succès qui tient à la conciliation des enjeux écologiques et économiques, au soutien technique du Saviton et à la volonté de l&rsquo;industriel d&rsquo;effectuer les travaux.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">À l&rsquo;issue des travaux, SCA réalise en 2014, en collaboration avec l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, un film sur l&rsquo;opération. Une visite sur le site est également organi&shy;sée pour les riverains, les élus et les parte&shy;naires techniques et financiers. L&rsquo;opération est récompensée au sein du groupe SCA Europe qui attribue au site d&rsquo;Hondouville le prix SCA d&rsquo;excellence 2014 <em>&laquo; Caring for people and nature award &raquo;</em>.</p><p style="text-align: justify;">Au début de l&rsquo;année 2015, SCA diffuse un communiqué de presse, qui déclenche des articles dans la presse locale, nationale et professionnelle, ainsi qu&rsquo;une interview pour une émission économique à la télévision.</p>
"Caring for people and and nature award", prix d'excellence du groupe SCA Europe, 2014

MédiasMédias
Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 35 000 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 314 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation Non renseigné
Coût du suivi 10 000 € HT
Coût total de l’opération 359 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine Normandie (AESN) (80 %) - SCA Tissue France (20 %)
Partenaires techniques du projet - Saviton - AESN - Direction départementale des territoires et de la mer de l’Eure - Onema - DREAL Haute-Normandie - bureau d’étude Egis Eau - entreprise SETHY


Maître d'ouvrage SCA Tissue France Assistant à maître d'ouvrage: Saviton

Contacts Corine Seigneurbieux
  Responsable environnement - SCA Tissue France
corinne.seigneurbieux@sca.com

Maître d'ouvrage Agence de l'eau Seine-Normandie
Contacts Gwendal Bodilis
Direction territoriale et maritime Seine aval
bodilis.gwendal@aesn.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p>Film du projet sur le site du groupe SCA France :<br />http://www.sca.com/fr/france/Medias/Actualites/2014/Renaturation-Iton/</p>
<p>SAGE de l&rsquo;Iton - PAGD et règlement. 2012, 112 p.</p>
<p>Saviton. Article sur le projet de renaturation de l&rsquo;Iton. 4 février 2015.<br />http://saviton.net/2015/02/04/etude-de-renaturation-site-industriel-hondouville/</p>
<p>Étude d&rsquo;effacement d&rsquo;ouvrage et de renaturation de cours d&rsquo;eau sur le site industriel de Georgia Pacific, Phase 3, Programme de travaux. Egis Eau, R. Fourrier, août 2013, 38 p.</p>

Effacement des seuils du moulin Vert et du moulin Canard sur l’Ourcq

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 19/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
octobre 2013
juillet 2014
Linéaire concerné par les travaux 200 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L'Ourcq
Distance à la source 11.80 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
6.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux
6.00 m
Pente moyenne 2.60 ‰
Débit moyen

Non renseigné


Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR144
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE
19234
19235

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) AISNE (02)
Communes(s) VILLERS-SUR-FERE (02816)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Restaurer la continuité écologique sur 36 km de l’Ourcq et de ses affluents.
Améliorer le potentiel piscicole par une diversification des écoulements et des habitats.
Réduire l’amplitude des crues sur les terres agricoles.
Servir d’exemple local.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;Ourcq est un affluent de la rive droite de la Marne, long de 87 km et drainant un bassin versant de 1 100 km2. L&rsquo;occupation du sol est majoritairement agricole avec la présence d&rsquo;élevage et de grandes cultures (céréales et oléagineux). Une importante zone forestière en tête de bassin favorise une bonne qualité des eaux sur ce secteur. La présence de plu&shy;sieurs seuils infranchissables recensés sur certaines rivières du bassin est l&rsquo;une des problématiques du territoire.</p><p style="text-align: justify;">Sur la commune de Villers-sur-Fère, deux seuils, dis&shy;tants d&rsquo;un kilomètre, d&rsquo;une hauteur de 1,60 m (mou&shy;lin Canard) et 1,63 m (moulin Vert), occasionnent une rupture de la continuité écologique sur 36 km. Ces deux ouvrages hydrauliques alimentent chacun un ancien moulin à farine, aujourd&rsquo;hui en ruine.</p><p style="text-align: justify;">La zone de remous des ouvrages s&rsquo;étend sur un peu plus de 80 m chacun. De nombreux affluents de l&rsquo;Ourcq sont ainsi inacces&shy;sibles pour la faune piscicole et notamment pour la truite fario présente en aval des ouvrages. La conti&shy;nuité sédimentaire est limitée sur cette portion de cours d&rsquo;eau avec un colmatage en amont et un défi&shy;cit de matériaux en aval.</p><p style="text-align: justify;">Le cours d&rsquo;eau devrait être classé à terme en liste 2 au titre de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environ&shy;nement.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La restauration de la continuité écologique est l&rsquo;une des actions prioritaires inscrites dans le plan territo&shy;rial d&rsquo;actions prioritaires (PTAP) Vallées de Marne au titre de l&rsquo;hydromorphologie.</p><p style="text-align: justify;">Dans ce cadre et pour mettre en place des actions ambitieuses de restauration de cours d&rsquo;eau, le Syndi&shy;cat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l&rsquo;Ourcq amont (SIGBVOA) entreprend d&rsquo;effacer ces deux ouvrages hydrauliques préjudiciables à la continuité écologique. L&rsquo;absence d&rsquo;enjeux à proxi&shy;mité et d&rsquo;usages économiques liés aux seuils facilite l&rsquo;émergence du projet.</p><p style="text-align: justify;">Après un travail de concertation mené notamment par le SIGBVOA auprès des propriétaires, ceux-ci sont convaincus de l&rsquo;intérêt de supprimer ces seuils et saisissent l&rsquo;opportunité de faire réaliser cette opé&shy;ration. Les travaux d&rsquo;effacement sont totalement financés par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau en accord avec son 9e programme (2007-2012). Ce financement permet de faciliter l&rsquo;acceptation des propriétaires et l&rsquo;enga&shy;gement rapide du projet par le syndicat.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux débutent en octobre 2013. Ils consistent tout d&rsquo;abord à abattre la végétation arbustive pré&shy;sente au sein des maçonneries. Les seuils sont ensuite démantelés. Les matériaux sont repris et disposés de façon optimale dans le fond du lit pour protéger les pieds de berges de l&rsquo;érosion et pour recharger le lit mineur afin d&rsquo;apporter une diversification des écou&shy;lements.</p><p style="text-align: justify;">Les berges font l&rsquo;objet d&rsquo;un talutage en pente douce, avec maintien par pose de géotextile en fibres de coco. Les pieds de berges, sur ces parties, sont plantés afin d&rsquo;assurer leur stabilité.</p><p style="text-align: justify;">Pour limiter l&rsquo;incision du lit et l&rsquo;effondrement des berges, deux microseuils, franchissables par la faune aquatique, sont implantés sur chaque site.</p><p style="text-align: justify;">Sur le site du moulin Vert, une clôture est installée afin de limiter le piétinement par les bovins dans le cours d&rsquo;eau.</p><p style="text-align: justify;">Suite à une crue de l&rsquo;Ourcq fin 2013, les berges se sont érodées et un microseuil est emporté. Une re&shy;prise de ces aménagements est faite en juillet 2014 pour finaliser ces travaux.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Accord écrit des propriétaires du 28 novembre 2012
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.3.0 (D) impact sensible sur la luminosité

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&#39;a été prise.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Un état est réalisé avant les travaux en 2013 par la Fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique de l&rsquo;Aisne (FDAAPPMA 02), l&rsquo;Union des syndicats d&rsquo;aménagement et de gestion des milieux aquatiques (USAGMA), l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (avec un prestataire mandaté, Asconit) et l&rsquo;Office national de l&rsquo;eau et des milieux aquatiques (Onema). Cet état initial est fait en aval et entre les deux ouvrages afin d&rsquo;évaluer la qualité biologique (macro-invertébrés benthiques et poissons). Un suivi post-travaux est programmé afin d&rsquo;observer la réponse du milieu suite à ces effacements. Une pêche électrique est réalisée en 2015 et une seconde le sera en 2017. Un suivi de la macrofaune et un suivi hydromorphologique seront aussi menés en 2017 soit trois ans après la fin de l&rsquo;opération. En effet, il est important de suivre les compartiments biologiques sur le long terme afin d&rsquo;avoir une image fiable de l&rsquo;évolution écologique du milieu et de laisser le temps de la recolonisation et de la réalisation du cycle biologique.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement de ces deux ouvrages a restauré la conti&shy;nuité écologique sur 36 km de cours d&rsquo;eau offrant ain&shy;si un accès aux différents affluents de tête de bassin pouvant présenter des zones favorables pour la re&shy;production de la truite fario. Les travaux de recharge sédimentaire menés dans les anciens remous des deux ouvrages hydrauliques offrent également des zones propices à la reproduction de cette espèce (faciès d&rsquo;écoulement lotiques et substrats grossiers).</p><p style="text-align: justify;">Le transport sédimentaire, autrefois perturbé par ces deux seuils, est aujourd&rsquo;hui rétabli. Les travaux se sont déroulés sans difficulté et les ter&shy;rains ont pu être valorisés par la mise en place de clôtures au niveau du site du moulin Vert.</p><p style="text-align: justify;">Les résultats de l&rsquo;état initial montrent une qualité biologique moyenne, avec un inventaire de la macro&shy;faune benthique ne contenant aucun groupe pol&shy;luosensible, s&rsquo;expliquant par une absence d&rsquo;habitats diversifiés nécessaires pour assurer leur cycle biolo&shy;gique. Les pêches électriques révèlent un état mé&shy;diocre de l&rsquo;Ourcq pour la faune piscicole (huit espèces, aucune truite) avec l&rsquo;absence notamment d&rsquo;espèce rhéophile, imputable à l&rsquo;influence des barrages sur la banalisation des habitats (prédominance des zones lentiques avec un substrat de type sable, limon).</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux montre déjà l&rsquo;apparition d&rsquo;habi&shy;tats diversifiés avec des zones de radiers et des subs&shy;trats variés favorables à la faune aquatique.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la disparition des ouvrages ruinés, les proprié&shy;taires n&rsquo;ont plus la charge de leur entretien. La dispa&shy;rition des obstacles transversaux limite également la formation d&rsquo;embâcles en amont (et ainsi la nécessité d&rsquo;intervenir pour enlever ces embâcles). Les acteurs en lien avec cette opération sont satisfaits des tra&shy;vaux et du résultat actuel.</p><p style="text-align: justify;">Depuis la fin des travaux, aucune crue significative ne s&rsquo;est produite sur le bassin de l&rsquo;Ourcq et aucune inondation n&rsquo;a été observée sur les terrains riverains (les débordements de l&rsquo;Ourcq sont irréguliers). On note toutefois une réduction de la formation des embâcles durant les périodes de montées des eaux.</p><p style="text-align: justify;">À la suite de cette opération, le SIGBVOAL projette l&rsquo;effacement de cinq autres ouvrages présents sur le périmètre du syndicat.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">L&rsquo;effacement de ces deux ouvrages hy&shy;drauliques est l&rsquo;une des premières actions ambitieuses entreprise par le SIGBVOA. À ce titre, en présence de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, des visites de terrain ont été orga&shy;nisées en septembre 2014 avec les élus de l&rsquo;Aisne et en mars 2015 avec un syndicat de rivière (SIAGRO) et la mairie de Paris. Ces visites de sites ont pour vo&shy;cation de servir de</p><p style="text-align: justify;">vitrine et d&rsquo;apporter des retours d&rsquo;expériences concrets par l&rsquo;exemple sur le terrain dans le domaine de l&rsquo;effacement d&rsquo;ouvrage.</p><p style="text-align: justify;">Une plaquette de communication est dis&shy;ponible sur internet.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi post travaux permettra de com&shy;muniquer sur la réussite de ce projet en évaluant les bénéfices pour le milieu afin de favoriser l&rsquo;essor de nouvelles actions.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût du suivi : partage du coût en concertation avec les acteurs locaux (USAGMA, FEDE, AESN, Onema)
Coût des études préalables 6 010 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 35 660 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 230 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 41 900 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie 100 %
Partenaires techniques du projet - USAGMA - Onema - AESN - Fédération départementale de pêche 02


Maître d'ouvrage Syndicat intercommunal pour la gestion du bassin versant de l'Ourcq amont
Contacts Yves Lévêque
  SIGBVOAL Mairie 02210 Oulchy-le-Château

Maître d'ouvrage USAGMA
Contacts Geoffrey Pacaud, Maxime Fauvel
USAGMA - 10 rue du Bon-Puits 02000 Chivy-les-Etouvelles
union-des-syndicats@griv.fr

Référence(s) bibliographique(s)

<p><span style="font-size:9.0pt;line-height:115%; font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;,&quot;sans-serif&quot;;mso-fareast-font-family:&quot;Times New Roman&quot;; mso-fareast-theme-font:minor-fareast;mso-bidi-font-family:&quot;Frutiger 55 Roman&quot;; color:#221E1F;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-language: AR-SA">http://www.cctardenois02.fr/index_htm_files/arase&shy;ment_seuils_vert_canard.pdf </span></p>

Restauration de la continuité écologique sur la Bresle par la remise en fond de vallée du cours d’eau à Sénarpont

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 18/05/2017

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Retour du cours d'eau dans le talweg d'origine
Type de milieux concerné Cours d'eau de plaine
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique
Bon état des habitats

Début des travaux
Fin des travaux
novembre 2013
mai 2015
Linéaire concerné par les travaux 660 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Bresle
Distance à la source 30.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux
7.00 m
Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 2.20 ‰
Débit moyen 1.07 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres Listes 1 et 2 L. 214-17
Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHRSAV07
Référence du site Natura 2000
FR2200363
Code ROE
38669

Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) PICARDIE
Département(s) SOMME (80)
Communes(s) SENARPONT (80732)
Région HAUTS-DE-FRANCE

Carte de France
Carte de France

Les objectifs du maître d'ouvrage

Rétablir la libre circulation des poissons migrateurs.
Restaurer les caractéristiques hydromorphologiques.
Consolider et revitaliser les milieux humides alluviaux d’intérêt communautaire.

Le milieu et les pressions

<p style="text-align: justify;">La Bresle, fleuve côtier long de 70 km, se jette dans la Manche au niveau de la commune du Tréport. L&rsquo;agricul&shy;ture est l&rsquo;activité dominante du bassin versant (748 km2). Malgré un ruissellement important sur des terrains agri&shy;coles pas toujours couverts, la qualité physico-chimique de l&rsquo;eau est globalement bonne. Ce fleuve, en première catégorie piscicole sur tout son cours, est classé en listes 1 et 2 de l&rsquo;article L. 214-17 du Code de l&rsquo;environnement. Des espèces migratrices amphihalines (truite de mer, sau&shy;mon atlantique, lamproies marine et fluviatiles, anguille européenne) et holobiotiques (truite fario, lamproie de Planer) sont présentes dans la Bresle. Sa vallée et plusieurs de ses affluents, de par leurs intérêts écologiques, sont classés en site Natura 2000.</p><p style="text-align: justify;">De nombreux ouvrages difficilement franchis&shy;sables ou infranchissables contrarient fortement l&rsquo;accomplissement du cycle biologique des es&shy;pèces migratrices et bloquent le transit sédimen&shy;taire. Plus de 230 obstacles ont été recensés sur l&rsquo;ensemble du bassin versant, patrimoine d&rsquo;une ancienne activité minotière et d&rsquo;une activité d&rsquo;ennoiement des prairies datant pour certains ouvrages du XIIe siècle.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Au début des années 2000, le seuil du moulin de Sénarpont [ROE 38669] représente le front de colonisation historique pour les grands salmoni&shy;dés migrateurs sur la Bresle, avec une hauteur de 1,90 m et un remous d&rsquo;environ 800 m. Le moulin datant du Moyen-Âge est constitué d&rsquo;un bief qui achemine l&rsquo;eau, d&rsquo;un ouvrage de décharge situé au centre du bief, d&rsquo;une prise d&rsquo;eau permettant d&rsquo;inonder les prés situés en contrebas et d&rsquo;un seuil surmonté d&rsquo;une grande vanne, ouvrage principal situé à la fin du bief. Lors de la créa&shy;tion de ces ouvrages, le cours naturel de la Bresle a été dévié de son fond de vallée vers le nouveau bief. Les ouvrages du moulin de Sénarpont empêchaient l&rsquo;accès à environ 8 km de cours d&rsquo;eau en amont, tron&shy;çon dépourvu d&rsquo;obstacles majeurs et favorable à la croissance et à la reproduction des espèces migra&shy;trices. Abandonné depuis les années 1970, le moulin s&rsquo;est dégradé et l&rsquo;absence d&rsquo;entretien a permis à des milieux à fort intérêt écologique de se développer comme cette aulnaie frênaie humide entre les deux bras du canal de décharge.</p>
Carte locale
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p style="text-align: justify;">La coopérative agricole Noriap, propriétaire de cet ouvrage qu&rsquo;elle n&rsquo;utilise plus depuis plus de quarante ans, délègue la maîtrise d&rsquo;ouvrage à l&rsquo;Établissement public territorial du bassin de la Bresle (EPTB Bresle). Face à l&rsquo;important enjeu écologique, suite à plusieurs études d&rsquo;impact, l&rsquo;EPTB de la Bresle entreprend à par&shy;tir de 2003 une démarche auprès des propriétaires fonciers pour mettre en place une rivière de contour&shy;nement en fond de vallée. Cette première démarche s&rsquo;est conclue par un échec en partie dû, lors de l&rsquo;étude préalable, à une communication mal adaptée au contexte du territoire et à une réticence des riverains par peur du changement de paysage. De nombreux échanges ont par la suite eu lieu pour sensibiliser et prendre en compte les attentes de chacun sur ce projet. En 2011, un propriétaire reste en désaccord, ne voyant pas l&rsquo;intérêt écologique et pointant le gaspillage d&rsquo;argent public qu&rsquo;engendre cette action. En 2013, les démarches de concertation avec les proprié&shy;taires fonciers et en partenariat avec la délégation ter&shy;ritoriale et maritime Seine-Aval de l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) continuent. Le projet évolue afin de proposer des solutions techniques plus pous&shy;sées, avec deux scénarios pour restaurer la continuité écologique : la création d&rsquo;une passe à poissons ou la remise dans le fond de vallée du cours d&rsquo;eau en em&shy;pruntant les anciens canaux de décharge. La concerta&shy;tion aboutit enfin, avec un consensus sur le projet. La passe à poissons, n&rsquo;apportant pas un gain écologique suffisant au vu des enjeux et de son coût élevé, est abandonnée. La remise du cours d&rsquo;eau en fond de val&shy;lée, pour un coût équivalent, permet d&rsquo;améliorer plus significativement la qualité des habitats et réduit les charges d&rsquo;entretien inhérentes à un ouvrage de fran&shy;chissement.</p>

Les travaux et aménagements

<p style="text-align: justify;">Les travaux réalisés fin 2013 consistent à créer en fond de vallée un tracé de multiples bras réutilisant partiellement les anciens canaux de décharge du moulin abandonné.</p><p style="text-align: justify;">Une partie du terrassement est réalisée classiquement à l&rsquo;aide d&rsquo;engins adaptés aux milieux humides. Le reste est réalisé par le cours d&rsquo;eau lui-même qui trace son lit en s&rsquo;engouffrant dans les anciens canaux. Ce terrassement hydraulique est facilité par la présence de vannes qui permettent de réguler les débits et de simuler une crue morphogène de type &laquo; plein bord &raquo;. Laissé pendant un mois à son libre cours, mais sous contrôle de l&rsquo;entreprise de travaux, le fleuve redes&shy;sine un lit tout à fait naturel. Cette méthode permet, grâce à l&rsquo;érosion naturelle, de redistribuer les sédi&shy;ments grossiers des berges et d&rsquo;éviter ainsi un apport coûteux de matériaux exogènes. Cette méthode évite tout tassement et toute dégradation de l&rsquo;aulnaie frê&shy;naie, ce qui préserve ses fonctionnalités.</p><p style="text-align: justify;">Lors des travaux, on choisit de s&rsquo;adapter aux réalités du terrain plutôt que de suivre la côte théorique cal&shy;culée en phase projet. On obtient ainsi un tracé plus naturel. Le bief, ancien cours principal de la Bresle, est comblé par l&rsquo;apport de matériaux gravelo-terreux ex&shy;térieurs pour assurer une bonne stabilité des terrains comme s&rsquo;y était engagé le maître d&rsquo;ouvrage auprès des propriétaires riverains.</p><p style="text-align: justify;">Des aménagements complémentaires, comme la mise en place de clôtures ou d&rsquo;abreuvoirs, sont effec&shy;tués en 2015 afin de maintenir l&rsquo;activité agricole tout en protégeant la qualité du cours d&rsquo;eau.</p>

La démarche réglementaire


Autorisation au titre de la Loi sur l'eau
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Mise en place d&rsquo;un pâturage par les chevaux en rive gauche.</p>

Le suivi

<p style="text-align: justify;">Le suivi biologique de cette opération est basé sur le peuplement piscicole. L&rsquo;état initial est mené en 2013 avec une pêche électrique au niveau de l&rsquo;ancien bief.</p><p style="text-align: justify;">Ce suivi est complété par le comptage des frayères sur le site en 2013 et 2014, puis par un suivi de celles-ci en 2015 sur les 8 km de cours d&rsquo;eau accessibles depuis les travaux (réalisés en partenariat avec la station salmonicole Onema). Le suivi post-travaux est réalisé entre 2013 et 2015. Deux inventaires sont menés en 2015 en suivant le protocole IAT (Indice abondance truite) par l&rsquo;association Seinormigr.</p><p style="text-align: justify;">Les suivis initial et post travaux ne sont pas identiques, le premier correspond à une pêche de sauvetage totale et le second correspond au protocole IAT. Les résultats peuvent toutefois être exploités par des calculs de densité d&rsquo;individus.</p>

Le bilan et les perspectives

<p style="text-align: justify;">Le contournement de l&rsquo;ouvrage hydraulique de Sé&shy;narpont permet de restaurer la continuité écolo&shy;gique de la Bresle sur 8 km. Les travaux améliorent le fonctionnement de la zone humide de type aul&shy;naie-frênaie en lui assurant une meilleure alimen&shy;tation en eau. Cette opération restaure aussi 650 m de cours d&rsquo;eau, en diminuant l&rsquo;effet remous (400 m) et en (ré)alimentant en eau certains bras (250 m). La connexion entre le lit majeur et le lit mineur, sur le secteur des travaux, crée de nouvelles zones d&rsquo;expan&shy;sion de crues (secteurs sans enjeux). Ces connexions latérales améliorent la qualité de l&rsquo;eau par une meil&shy;leure autoépuration et à la création d&rsquo;une nouvelle diversité d&rsquo;habitats favorables à la biodiversité.</p><p style="text-align: justify;">L&rsquo;ancien remous est remplacé par des écoulements diversifiés, des bras multiples en fond de vallée et un substrat grossier décolmaté et renouvelé naturelle&shy;ment par la restauration des processus de réajuste&shy;ment morphodynamique.</p><p style="text-align: justify;">Le suivi des poissons montre qu&rsquo;avant travaux, en 2013, la densité de truite était de 0,5 individu pour 100 m2. En juillet 2015, après travaux, elle atteint 5,6 individus pour 100 m2. La population de truites est ainsi multipliée par onze avec une augmentation de la population juvénile (en 2015, 85 % des individus sont des juvéniles contre 30 % en 2013). Ce site de&shy;vient donc favorable à la reproduction des géniteurs et au grossissement des juvéniles.</p><p style="text-align: justify;">&nbsp;Fin 2013, juste après la mise en eau du nouveau lit, plusieurs truites de mer sont observées, en action de fraie au sein même du linéaire restauré. Cinq frayères de grands salmonidés migrateurs sont dénombrées sur le site. L&rsquo;année suivante, une dizaine de frayères y sont observées. Des chabots et des anguilles sont également capturés lors de l&rsquo;inventaire.</p><p style="text-align: justify;">Les points forts de cette opération sont la restaura&shy;tion du fonctionnement global du cours d&rsquo;eau et de ses annexes hydrauliques avec un coût assez modeste au vu des résultats. L&rsquo;EPTB de la Bresle a su défendre ses ambitions de restauration et négocier lors de nom&shy;breuses discussions, afin d&rsquo;obtenir un accord de l&rsquo;en&shy;semble des propriétaires et convaincre la commune.</p><p style="text-align: justify;">Aujourd&rsquo;hui, les retours de cette opération sont po&shy;sitifs. Les riverains s&rsquo;approprient plus facilement le milieu et ont plaisir à retrouver un cours d&rsquo;eau dyna&shy;mique avec une écologie diversifiée.</p><p style="text-align: justify;">Cette opération est d&rsquo;autant plus positive que cer&shy;tains propriétaires d&rsquo;autres moulins, autrefois réti&shy;cents à l&rsquo;idée d&rsquo;aménager leurs ouvrages, sont au&shy;jourd&rsquo;hui prêts à entreprendre des actions de restau&shy;ration de la continuité écologique.</p>

La valorisation de l'opération

<p style="text-align: justify;">De nombreuses visites de terrain ont été organisées par l&rsquo;Institution de la Bresle pour présenter ce projet aux proprié&shy;taires d&rsquo;ouvrages hydrauliques, aux élus, ainsi qu&rsquo;à d&rsquo;autres organismes. Cette dé&shy;marche sert de vitrine, notamment pour convaincre les propriétaires d&rsquo;ouvrages hydrauliques d&rsquo;aménager leurs seuils. Un panneau didactique est installé sur le site pour sensibiliser les passants.</p><p style="text-align: justify;">En 2015, l&rsquo;Institution de la Bresle a obtenu le prix &laquo; Préservation de l&rsquo;environnement &raquo; décerné par le Conseil régional de Picardie pour récompenser cette initiative régionale pour l&rsquo;environnement. De nom&shy;breux articles de presse sont parus sur cette action et un reportage filmé a été produit par France 3 pour présenter cette opération emblématique.</p>

MédiasMédias
Sentiers pédagogiquesSentiers pédagogiques
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 38 880 € HT
Coût des acquisitions Non renseigné
Coût des travaux et aménagement 108 390 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 2 980 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 150 250 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Oui
Témoignage <p style="text-align: justify;">&laquo;&nbsp;Il est intéressant de voir que la Bresle a repris son lit naturel. Aujourd&rsquo;hui, les personnes trouvent dans ce site un lieu apaisant et calme. Les promeneurs ont plaisir à retrouver un secteur enchanteur, riche en images et en sons avec le retour du bruit naturel de l&rsquo;eau. L&rsquo;aménagement le plus visuel est celui fait à la place de l&rsquo;ancienne chute. Ce milieu a été repris récemment pour limiter la colonisation végétale&hellip;&nbsp;&raquo;.</p><p style="text-align: justify;">Patrick BÈLE, maire de la commune de Sénarpont.</p>

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Etude préalable : AESN 80%, NORIAP 20 % - Travaux: AESN 100%
Partenaires techniques du projet - AESN - Onema - Direction départementale des territoires de la Somme


Maître d'ouvrage Institution interdépartementale de la Bresle

Contacts Pierre-Marie Michel
  Institution interdépartementale de la Bresle 3 rue Sœur Badiou, 76390 Aumale
michel.institution.bresle@orange.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>- Rétablissement de la continuité écologique et revitalisation de milieux humides d&rsquo;intérêt communautaire à Sénarpont&nbsp; &ndash; Grand prix du génie écologique. 4 pages.</p><p><br />- Évaluation des effets des travaux de renaturation de la Bresle à Sénarpont sur la faune piscicole. Institution de la Bresle. 2015, 2 pages.</p><p><br />- France 3 Normandie. Reportage du 16 mars 2014 sur<br />l&rsquo;opération de restauration de la continuité sur la Bresle :<br />http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/2014/03/16/senarpont-76-le-vieux-barrage-detruit-lavoie-est-libre-pour-les-poissons-433825.html</p>

Effacement du seuil du Moulin de Ver sur la Sienne

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
septembre 2010
septembre 2010
Linéaire concerné par les travaux

Non renseigné


Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom La Sienne
Distance à la source 55.00 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 1.00 ‰
Débit moyen 8.00 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau HR336B
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) BASSE-NORMANDIE
Département(s) MANCHE (50)
Communes(s) VER (50626)
Région Effacement du seuil du Moulin de Ver sur la Sienne

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Mise en conformité de l&rsquo;ouvrage (art. L. 432-6 du CE)</p>
<p>Rétablir la continuité écologique entre l&rsquo;Airou et la mer Manche</p>

Le milieu et les pressions

<p>La Sienne, cours d&rsquo;eau de 80 km de long, se jette dans la Manche au niveau du Havre de Regnéville. Son bassin versant, mesurant 580 km&sup2;, est majoritairement agricole et dominé par des prairies et des cultures fourragères (maïs) ainsi que par quelques cultures céréalières. Ce bassin versant aux sols assez imperméables (orthogneiss et granites) est caractérisé par une pente marquée et un territoire plutôt vallonné. Les parcelles agricoles représentent une surface importante sur le bassin versant mais la pression qu&rsquo;elles exercent sur le milieu aquatique reste somme toute modérée en termes d&rsquo;intensité. La qualité chimique est plutôt bonne sur le bassin versant, la principale altération est d&rsquo;ordre hydromorphologique en raison de la présence d&rsquo;ouvrages transversaux. Le cours de la Sienne se retrouve cloisonné et l&rsquo;accès à l&rsquo;amont du cours d&rsquo;eau et aux affluents est rendu difficile pour les espèces piscicoles abritées par ce cours d&rsquo;eau.</p><p>La Sienne est un cours d&rsquo;eau classé au titre de l&rsquo;article L. 432-6 du Code de l&rsquo;Environnement pour la présence de grands migrateurs : saumon atlantique, lamproie marine et anguille. Environ une quarantaine d&rsquo;ouvrages hydrauliques jalonnent ce cours d&rsquo;eau, ce qui représente, en moyenne, un ouvrage tous les deux km. La plupart de ces ouvrages n&rsquo;ont plus d&rsquo;usage économique et la moitié d&rsquo;entre eux sont à l&rsquo;état de ruines.</p><p>Le Moulin de Ver, construit il y a plusieurs siècles pour utiliser la force hydraulique, n&rsquo;a plus de fonction économique depuis quelques décennies et le seuil associé au moulin, haut de 1,7 m, est en mauvais état. Le terrain situé en rive gauche est actuellement un site de discothèque.</p><p>Juste en amont du site du Moulin de Ver se situe la confluence avec l&rsquo;Airou, dont le cours est classé en site Natura 2000 (principal affluent de frayères à saumons).</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>La Sienne étant un cours d&rsquo;eau classé, plusieurs actions pour assurer le passage des migrateurs au niveau des obstacles transversaux ont été réalisées dans les années 90, notamment l&rsquo;installation de dispositifs de franchissement. En parallèle, les vannes du seuil du Moulin de Ver ont été ouvertes en 1993, mais mêmes levées, celles-ci constituaient tout de même un obstacle à l&rsquo;écoulement et à la franchissabilité des espèces piscicoles migratrices.</p><p>En 2005, suite à un changement de propriétaire, l&rsquo;Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de la Sienne a réalisé une étude d&rsquo;incidence de l&rsquo;arasement du seuil. Cette étude comparait deux solutions l&rsquo;aménagement : l&rsquo;installation de passe à poissons et l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage. Des discussions ont ensuite eu lieu avec le propriétaire afin de trouver un consensus mais ce dernier ne souhaitait pas d&rsquo;intervention sur l&rsquo;ouvrage. Aucune action de restauration n&rsquo;a donc été engagée.</p><p>En 2009, un nouveau changement de propriétaire est intervenu, permettant aux services de l&rsquo;État et à l&rsquo;agence de l&rsquo;eau de se rapprocher de celui-ci et de lui exposer la situation de l&rsquo;ouvrage ainsi que les différents enjeux existants sur le secteur. Le propriétaire a accepté la suppression de l&rsquo;ouvrage au regard des enjeux sécuritaires (vétusté de l&rsquo;ouvrage), des enjeux réglementaires et économiques (parution des nouveaux classements cours d&rsquo;eau en 2012, demandant la prise en compte de nouvelles espèces pour l&rsquo;installation de dispositifs de franchissement &ndash; art. L 214-17 du CE &ndash;) et a renoncé à son droit d&rsquo;eau en novembre 2010.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le seuil du Moulin de Ver a été totalement effacé. Les débris du seuil en pierre ont été réutilisés pour mettre en place des épis de recentrage de crues en rive droite.</p><p>Les travaux ont été accompagnés par l&rsquo;entretien de la ripisylve en amont et par la réhabilitation d&rsquo;une mare voisine pour remplacer l&rsquo;accès pompage des pompiers de l&rsquo;ancienne retenue en cas d&rsquo;incendie. Des clôtures et des abreuvoirs ont également été<br />mis en place sur les parcelles voisines.</p>

La démarche réglementaire

Non concerné

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion ultérieure n&rsquo;est prévue.</p>

Le suivi

<p>En 2010 avant les travaux de démolition, l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie (AESN) a mis en place un point d&rsquo;acquisition de données (physico-chimie, macro-invertébrés, diatomées) 200 m en amont du seuil. Ce point est suivi tous les 2 mois pour les relevés<br />physico-chimiques. Un suivi visuel régulier de la présence de frayères à lamproie marine est par ailleurs effectué par l&rsquo;Onema. Les suivis post-travaux ont été effectués 1 mois, 6 mois et 1 an après l&rsquo;effacement et réalisés en régie par l&rsquo;Onema et l&rsquo;AESN. Ils ont porté sur le suivi des frayères à lamproie marine ainsi que sur le compartiment hydromorphologique (topographie, description des faciès, mesures de granulométrie&hellip;). La Fédération départementale de la Manche pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDPPMA 50) suit, chaque année, les populations de saumons avec la mesure de l&rsquo;indice d&rsquo;abondance juvéniles de saumon.</p><p>En 2012, la géomorphologie (dynamique érosive, puissance spécifique&hellip;) a été suivie dans le cadre d&rsquo;un stage en partenariat avec l&rsquo;Université de Caen. Cette dernière poursuivra désormais les campagnes de suivis. Les dates de réalisation et la durée du suivi ne sont pas encore déterminées.</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>L&rsquo;opération d&rsquo;effacement du seuil du Moulin de Ver a permis le rétablissement de la continuité piscicole dans ce secteur et la reprise des écoulements naturels au niveau de l&rsquo;ancienne zone ennoyée, soit sur 1,7 km de linéaire.</p><p>Cet effacement a grandement amélioré les conditions de remontée (blessures, ralentissement&hellip;) des salmonidés, de l&rsquo;anguille et de la lamproie marine, entre la Manche et la confluence avec l&rsquo;Airou. La disparition de la retenue d&rsquo;eau fait réapparaitre une diversité de faciès courants. Ainsi, sept radiers sont retrouvés, en alternance avec des rapides et des faciès plus lentiques. Le retour des radiers offre une surface de 2 400 m&sup2; désormais disponible à la fraie des espèces piscicoles. Suite à l&rsquo;effacement de l&rsquo;ouvrage, 13 frayères à lamproie marine ont été identifiées dans l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancienne retenue.</p><p>La découverte de radiers dans cette zone permet de rajouter une station de suivi pour l&rsquo;indice d&rsquo;abondance de juvéniles de saumon (IAS). En 2011, cet indice était de 49 sur cette station (classe &laquo;très bonne&raquo;). C&rsquo;est une progression importante à l&rsquo;échelle de la station puisque l&rsquo;on partait d&rsquo;un résultat nul (absence de radier) avant<br />effacement.</p><p>Les juvéniles prospectés à cet endroit étaient vraisemblablement issus de la dévalaison d&rsquo;autres individus, une analyse fi ne des résultats montrant que les radiers retrouvés formaient des tapis de galets encore non fonctionnels pour les frayères. En 2012 cependant, le milieu semble avoir évolué rapidement (frayères à lamproie localisées) mais aucune frayère à saumon n&rsquo;a encore été repérée.</p><p>À l&rsquo;échelle du cours d&rsquo;eau, les résultats ne sont pas significatifs, l&rsquo;amélioration de la franchissabilité pour les poissons au niveau du moulin de Ver est masquée par la présence d&rsquo;autres ouvrages problématiques sur le cours d&rsquo;eau. En effet, deux-trois ouvrages difficilement franchissables pour ces poissons migrateurs subsistent et empêchent un accès à certaines frayères situées à l&rsquo;amont ou sur les affluents.</p><p>Dans l&rsquo;emprise de l&rsquo;ancienne retenue, des stocks importants de sédiments grossiers &ndash; classe de taille sables à galets &ndash; sont réapparus. Ils seront mobilisables lors des prochains débits biénaux hivernaux et permettront le retour à un profil d&rsquo;équilibre du cours d&rsquo;eau à plus ou moins long terme.</p><p>En 2010, une étude pour une connaissance globale et partagée de la situation des ouvrages hydrauliques sur le bassin versant de la Sienne a été lancée par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie. Cette étude émet des propositions d&rsquo;aménagements des ouvrages dans le but de restaurer la continuité, au regard des thématiques locales environnementales, économiques et sociales, tout en évaluant l&rsquo;intérêt du maintien de ces obstacles. Elle a pour objet de réfléchir à une stratégie de restauration de la continuité écologique sur le bassin de la Sienne en prenant en compte la valeur patrimoniale des ouvrages.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Une fiche technique sur la réalisation de l&rsquo;effacement a été réalisée par le SIAES en partenariat avec l&rsquo;Onema. Plusieurs visites sur le site des travaux ont été organisées, notamment avec les techniciens rivières des bassins environnants ainsi qu&rsquo;avec les élus et les riverains. </p>

Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 21 423 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 30 985 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 52 408 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Agence de l’eau Seine-Normandie (90 %) - Conseil régional de Basse-Normandie (5%) - Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de la Sienne (5%)
Partenaires techniques du projet - AAPPMA de la Sienne - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) - Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne (SIAES) - Agence de l’eau Seine-Normandie - Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM 50) - Université de Caen


Maître d'ouvrage Propriétaire privé
Contacts Romuald Genoël - Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Sienne
  Autre contact : Arnaud Richard - Onema, Délégation du Nord-Ouest (arnaud.richard@onema.fr)
siae.sienne@wanadoo.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

Non renseigné

Abaissement et démantèlement de trois clapets sur l’Orge aval

Page mise à jour le 01/12/2017
Créée le 22/03/2013

L'opération

Catégories Restauration et réhabilitation
Type d'opération Effacement total ou partiel d'obstacles transversaux
Type de milieux concerné Cours d'eau de zone intermédiaire
Enjeux (eau, biodiversité, climat) Continuité écologique

Début des travaux
Fin des travaux
janvier 2010
juillet 2010
Linéaire concerné par les travaux 6000 m

Cours d'eau dans la partie restaurée

Nom L’Orge
Distance à la source 44.20 km
Largeur moyenne à pleins bords avant travaux

Non renseigné

Largeur moyenne à pleins bords après travaux

Non renseigné

Pente moyenne 0.80 ‰
Débit moyen 2.20 m3/s

Contexte réglementaire

Non concerné

Autres

Non concerné

Loi

Non concerné


Références au titre des directives européennes
Référence de la Masse d'eau FRHR98
Référence du site Natura 2000

Non concerné

Code ROE

Non renseigné


Localisation

Pays France
Bassins Seine-Normandie
Région(s) ILE-DE-FRANCE
Département(s) ESSONNE (91)
Communes(s) SAINT-MICHEL-SUR-ORGE (91570)
Région Abaissement et démantèlement de trois clapets sur l’Orge aval

Titre et Droits de diffusion
Carte de localisation

Les objectifs du maître d'ouvrage

<p>Rétablir la continuité biologique</p>
<p>Reconnecter progressivement l&rsquo;Orge à la vallée de la Seine pour rouvrir des zones d&rsquo;habitats propices aux espèces</p>

Le milieu et les pressions

<p>L’Orge est un affluent de la Seine long de 50 kilomètres et drainant un bassin d’une surface avoisinant les 1000 km².</p><p>Dès le 18e siècle, la rivière a été fortement artificialisée du fait de l’intensification de l’urbanisation sur l’ensemble de son bassin versant. Dans les années 50, des travaux d’hydraulique, notamment de recalibrage, ont été réalisés, dans le but de prévenir les risques d’inondation et d’évacuer plus rapidement les eaux de crues vers la Seine. Le cours d’eau, devenu rectiligne dans sa partie aval, est enterré sur certaines parties. Une partie des berges et du lit est bétonnée dans la zone aval de la rivière jusqu’à sa confluence avec la Seine. De plus, une quarantaine d’ouvrages hydrauliques a été installée au cours des siècles, provoquant la rupture de la continuité écologique et le cloisonnement entre l’Orge et la Seine. Or l’Orge présente des zones de reproduction et de croissance intéressantes pour les espèces piscicoles, principalement le barbeau, la vandoise, le brochet et l’anguille. Enfin, la qualité de l’eau est également impactée, en partie du fait des rejets d’assainissement. L’Orge aval, dont les impacts liés à l’urbanisme sont multiples, est classée en masse d’eau fortement modifiée.&nbsp;</p>
Titre et Droits de diffusion
Carte locale

Les opportunités d'intervention

<p>Le rétablissement de la continuité écologique sur l&rsquo;Orge aval résulte d&rsquo;une volonté politique locale. Le syndicat mixte de la vallée de l&rsquo;Orge aval (SIVOA), propriétaire et gestionnaire de la plupart des ouvrages situés sur l&rsquo;Orge aval, s&rsquo;est engagé dans un projet novateur à l&rsquo;échelle du bassin versant de l&rsquo;Orge.</p><p>Face au constat de l&rsquo;absence d&rsquo;usage de la majorité de ses ouvrages, le syndicat a lancé, en 2007, une étude globale dans le but d&rsquo;élaborer des propositions d&rsquo;aménagements de ces derniers &ndash; effacement total, partiel ou encore abaissement des clapets. À l&rsquo;issue de cette étude et d&rsquo;une phase de concertation avec les différents acteurs de l&rsquo;eau, la solution d&rsquo;abaissement des clapets a été retenue. Cette solution offrait en effet un double avantage : une réduction des coûts en termes d&rsquo;équipement et la suppression des contraintes de gestion.</p>

Les travaux et aménagements

<p>Le SIVOA a abaissé les trois clapets des ouvrages de Guiperreux, Souchard et Vaucluse (situés l&rsquo;un derrière l&rsquo;autre d&rsquo;amont en aval). En juillet 2012, ceux de Guiperreux et Vaucluse ont été définitivement démantelés. Ces travaux ayant conduit à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau au niveau des prises d&rsquo;eau alimentant des bassins privés, des mesures d&rsquo;accompagnement ont été mises en place : les côtes des canaux d&rsquo;amenée d&rsquo;eau ont été abaissées.</p>

La démarche réglementaire


Déclaration d’Intérêt Général
Nomenclatures s'appliquant sur le site :
3.1.2.0 (A) Modification du profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau ou dérivation d’un cours d’eau
3.1.5.0 (A) Destruction de frayère
3.2.1.0 (A) Entretien de cours d'eau
3.3.1.0 (A) Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais

La gestion

<p>Aucune mesure de gestion particulière n&rsquo;a été prise.</p>

Le suivi

<p>Un état initial a été réalisé sur plusieurs compartiments :<br />&bull; les poissons en 2009, par l&rsquo;Onema,<br />&bull; les invertébrés et les diatomées, en 2008 et 2009, par la Direction régionale et interdépartementale de l&rsquo;environnement et de l&rsquo;energie (DRIEE),<br />&bull; les profils en longs, en large et en travers, en 2009, par des bureaux d&rsquo;études.</p><p>Un suivi de l&rsquo;évolution de la végétation aquatique et rivulaire, de l&rsquo;érosion du lit mineur et de la physico-chimie a été entrepris par le SIVOA. Une étude de suivi après travaux est en cours et fait l&rsquo;objet d&rsquo;une thèse financée par le SIVOA et portant sur les impacts de l&rsquo;abaissement des trois ouvrages hydrauliques. Cette étude de suivi est prévue pour l&rsquo;instant sur l&rsquo;ensemble des compartiments et pour une durée de deux ans. Le compartiment piscicole est quant à lui suivi sur trois ans après les abaissements des clapets (2010, 2011 et 2013).</p>

En savoir plus sur le suivi

Le bilan et les perspectives

<p>L&rsquo;abaissement des trois clapets sur l&rsquo;Orge aval a permis de rétablir la continuité écologique sur un linéaire de 6 km et de diversifier légèrement les écoulements sur certaines parties du cours d&rsquo;eau.</p><p>Les suivis morphologiques montrent en effet un gain dans la variété des vitesses d&rsquo;écoulements et au niveau de la nature des substrats retrouvés suite à l&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau. Ce gain reste néanmoins assez faible, notamment en raison du sur-élargissement du cours d&rsquo;eau dans certains secteurs.</p><p>Un an et demi après les abaissements, une légère amélioration est remarquée au niveau piscicole par rapport à la situation initiale, notamment sur la station amont &laquo;Guiperreux&raquo; où il y a augmentation de la densité des espèces rhéophiles (chabots, vandoises) liée au décolmatage des sédiments (grâce à l&rsquo;écoulement retrouvé).</p><p>L&rsquo;analyse de la répartition des espèces (dont l&rsquo;anguille) montre leur recolonisation progressive vers l&rsquo;amont ainsi que la réappropriation de zones de croissance. Le gain écologique observé est toutefois limité, en partie par le fait que les poissons mettent du temps à répondre à une modification de leur environnement. L&rsquo;analyse du compartiment des invertébrés après abaissement montre une légère amélioration &ndash; augmentation du nombre d&rsquo;espèces &ndash; au niveau de la station intermédiaire &laquo;Souchard&raquo;, qui semble reliée à l&rsquo;apparition de végétation en berges et d&rsquo;un substrat plus grossier.</p><p>Cette opération pilote importante pour le SIVOA permettra d&rsquo;amorcer d&rsquo;autres opérations de cette ampleur. Si elle constitue une avancée réelle en faveur du rétablissement de la continuité écologique, son efficacité sur le gain écologique et l&rsquo;évolution de la morphologie du cours d&rsquo;eau s&rsquo;avère plus relative. Actuellement, les avis des services techniques restent partagés sur la nécessité de compléter ces travaux par des mesures de recharge sédimentaire, de diversification et de resserrement des écoulements pour modifier localement la vitesse et la hauteur d&rsquo;eau et par conséquent la répartition des habitats.</p><p>Le SIVOA poursuit les opérations d&rsquo;abaissement d&rsquo;ouvrages. À ce jour, 18 ouvrages sont abaissés sur les 29 ciblés par le syndicat. Ces actions sont un pas vers la réouverture entre l&rsquo;Orge aval et la Seine.</p><p>L&rsquo;opération est au final bien perçue par la population qui s&rsquo;est réapproprié la rivière par endroits pour la baignade notamment. Les pêcheurs, initialement inquiets des conséquences d&rsquo;une diminution de la hauteur d&rsquo;eau, acceptent désormais l&rsquo;opération. L&rsquo;abaissement de la ligne d&rsquo;eau fait toutefois apparaitre localement des déchets présents dans le fond du lit mineur, ainsi que des buses de rejets d&rsquo;assainissement. Cette situation pourrait néanmoins favoriser la prise de conscience sur l&rsquo;état des cours d&rsquo;eau subissant de nombreuses pressions d&rsquo;origine anthropique.</p>

La valorisation de l'opération

<p>Le syndicat a largement communiqué sur l&rsquo;opération, avec la réalisation de plaquettes d&rsquo;informations, l&rsquo;organisation de réunions en mairie, ou encore avec la parution d&rsquo;articles de presse dans des journaux locaux. Le chantier a également fait l&rsquo;objet d&rsquo;un partage d&rsquo;expériences avec la visite de techniciens d&rsquo;autres syndicats.</p>

Documents de communicationDocument de communications
Prix ou récompensePrix ou récompense

Coûts

Coût des études préalables 85 000 € HT
Coût des acquisitions 0 € HT
Coût des travaux et aménagement 275 000 € HT
soit, au mètre linéaire : Non renseigné
Coût de la valorisation 0 € HT
Coût du suivi Non renseigné
Coût total de l’opération 360 000 € HT

Témoignage

Existence d'un témoignage
Témoignage Non renseigné

Partenaires et maître d'ouvrage

Partenaires financiers et financements - Conseil régional Île-de-France (40 %) - Agence de l’eau Seine-Normandie (20 %) - Conseil général de l’Essonne (20 %)
Partenaires techniques du projet - Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’energie (DRIEE) - Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema)


Maître d'ouvrage Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA)

Contacts Philippe Moncaut Responsable service prospective et étude des milieux - Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval
 
philippe.moncaut@sivoa.fr

Maître d'ouvrage
Contacts

Référence(s) bibliographique(s)

<p>SIVOA, 2009. Effacement de 3 ouvrages hydrauliques sur l&rsquo;Orge. Etat d&rsquo;avancement et perspectives. Document powerpoint 22 p.</p>
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