Sites Ramsar
La convention de Ramsar, officiellement convention relative aux zones humides d’impor- tance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur va- leur économique, culturelle, scientifique et récréative sous la désignation de «site Ramsar».
Quelques décisions de justice ont permis de souligner l’absence d’effets juridiques de cette convention.
Cette jurisprudence évoluera peut-être dans les années à venir car depuis la loi sur la Biodiversité de 2016, il est précisé que : « Conformément à l’article 2 de la convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitat des oiseaux d’eau, signée à Ramsar le 2 février 1971, peuvent être proposés à l’inscription sur la liste des zones humides d’importance internationale, les milieux hu- mides dont la préservation présente un intérêt international au point de vue écologique, botanique, zoologique, limnologique ou hydrologique. Les sites ainsi inscrits sont gérés de façon à favoriser leur conservation et leur utilisation rationnelle » (C. envir., art. L.336-2). Il ne serait pas anormal que le juge contrôle d’une part, les conditions de désignation de ces sites et, d’autre part, les modalités de leur gestion.
De plus, dans la mesure où la très grande majorité des sites Ramsar français ont été créés sur des aires déjà protégées en totalité ou en partie par d’autres statuts (Parc naturel régio- nal, réserve de chasse, sites du Conservatoire du littoral, sites Natura 2000, etc.) ou dispo- sant d’une gestion intégrée, le juge peut être amené exceptionnellement à prononcer une annulation d’un projet situé en site Ramsar bénéficiant d’une protection.